WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L’harmonisation des systèmes fiscaux des états membres par la cour de justice de l’union européenne.


par Dylan Viry
Université de Lorraine - Master II Procédures et fiscalité appliquée 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B - La « DAC 6 » : une directive méritant des précisions jurisprudentielles

« En vue de lutter contre la fraude fiscale internationale, plus particulièrement en ce qui concerne la planification fiscale agressive, l'Union européenne a introduit de nouvelles obligations déclaratives à la charge des intermédiaires fiscaux, pour ce qui concerne certains dispositifs transfrontières dans le cadre de la directive (UE) 2018/822, du 25 mai 2018. Cette évolution s'inscrit dans le cadre de l'action 12 du projet BEBS de l'OCDE, selon lequel « à ce jour l'une des principales difficultés rencontrées par les administrations fiscales est l'absence d'accès en temps voulus à des informations complètes et pertinentes sur les stratégies de planifications fiscales »290 .

La directive impose aux intermédiaires fiscaux tels que les banques ou encore les conseils fiscaux de reporter à l'administration certaines opérations fiscales rentrant dans le champ d'application de l'annexe de la directive. En effet, à l'annexe de la directive se trouve une série de marqueurs décrivant les opérations devant être reporter à l'administration fiscale.

Dans un premier temps si ces marqueurs semblent exhaustifs, il serait appréciable que la Cour ait à se prononcer concernant leur champ d'application. En effet, de nombreux droits tels que celui précédemment mentionnés de protection des données ou encore le droit au respect de la vie privée pourraient être atteint de plein fouet par la nouvelle directive. Il conviendrait en conséquence que le Cour clarifie plus particulièrement le régime juridique de tels marqueurs au regard des droits et libertés fondamentaux protégés par la Charte.

290 Florent Roemer, l'introduction de la directive (UE) 2018/822 du 25 mai 2018 dans le droit français : la mise en place des échanges entre les intermédiaires fiscaux et l'administration fiscales, Revue Internationale du Patrimoine, Lexnow

Si l'objectif de la directive est clairement assumé291, de nombreuses questions restent en suspens. En effet, quid de la proportionnalité sanction appliquée en cas de non-retransmission des informations ? Assiste-t-on en conséquence à un renversement de la charge de la preuve en matière fiscale ? En effet, le contribuable n'est pas censé292 apporter la preuve de l'absence de montages fiscaux. Un tel renversement de la charge de la preuve peut être problématique notamment au regard du principe de proportionnalité mais également du droit de ne pas s'auto-incriminer.

85/101

291 Dissuader les intermédiaires fiscaux de conseillers des montages abusifs

292 En dehors de cas limitativement énumérés

86/101

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo