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L’harmonisation des systèmes fiscaux des états membres par la cour de justice de l’union européenne.


par Dylan Viry
Université de Lorraine - Master II Procédures et fiscalité appliquée 2019
  

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II - Les libertés économiques des États membres encadrées strictement par la jurisprudence

En ce sens, les libertés économiques des États membres se voient considérablement encadrées par une jurisprudence assez autoritaire et implacable en la matière167, dont les rares exceptions se voient très rapidement réduites à peau de chagrin (A). Cette jurisprudence extensive peut paraître en ce point contestable dans sa vision libérale notamment en ce qui concerne la liberté d'établissement à travers la décision très commentée Mark & Spencer (B).

A - De rares exceptions réduites à peau de chagrin

Il existe de nombreux moyens de défense des États invocables devant la Cour. Parmi eux les moyens de préservation de l'ordre public ou de protection de la santé publique sont des atteintes à l'exercice des grandes libertés au sein de l'Union. L'État français avait, sur ce sujet, exprimé un motif d'efficacité des contrôles fiscaux à l'occasion du célèbre arrêt Cassis de Dijon 168. Toutefois, la Cour n'a pas toujours été aussi clémente en se fondant

165 CJCE, 12 décembre 2002, Lankhorst Hohorst GmbH, C-324/ 00

166 CJCE, 6 juin 2000, Verkooijen , C-35/ 98

167 CJCE, 9 décembre 1997, Commission c/ France, « la guerre des fraises », C-265/95

168 CJCE 20 février 1979, Cassis de Dijon, C-120- 78

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« sur la directive169 relative à l'assistance mutuelle entre État membre pour établir les impôts directs »170.

De nombreux moyens ont été tenté par les États membres avec plus ou moins de succès. Certains ont invoqué « la nécessité d'assurer le recouvrement de l'impôt »171, la nécessité de prévenir un « vide fiscal »172 ou encore « la cohérence du système fiscal »173. Toutefois, ces justifications seront laissées à l'appréciation de la Cour qui, par son contrôle maximum, jugera de la nécessité de la mesure et de sa proportionnalité. Dit autrement, l'objectif atteint doit être atteint en minimisant les effets négatifs sur les grandes libertés. En conséquence, très peu de moyens des États membres sont admis pour justifier une entrave aux grandes libertés de l'Union. Par ce biais, la Cour s'assure donc de minimiser les justifications issues de spécificités nationales dans le sens d'une harmonisation négative. Cette harmonisation est lente mais subtile, réduisant petit à petit les spécificités nationales en droit fiscal.

Ce droit national qui, malgré les justifications comme dans l'arrêt Mark and Spencer, se voit restreint si ce n'est obligé d'appliquer un traitement fiscal qui n'était pas prévu dans les textes.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault