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L’harmonisation des systèmes fiscaux des états membres par la cour de justice de l’union européenne.


par Dylan Viry
Université de Lorraine - Master II Procédures et fiscalité appliquée 2019
  

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B - Une fronde ayant pour conséquence la remise en cause du principe de primauté

Dans sa décision Syndicat national de l'industrie pharmaceutique130, la haute juridiction administrative avait été saisi de deux moyens à savoir la discrimination sous-jacente initiée par le dispositif et la potentielle qualification d'aide d'État. A cet égard, les requérants considéraient que la contribution exceptionnelle frappait davantage les entreprises pharmaceutiques situées dans d'autres États membres. En effet, pour rappel, la loi avait institué une exonération pour les entreprises qui disposaient d'un chiffre d'affaire inférieure à 100 millions de francs. Les requérants invoquaient en ce sens que « 26 laboratoires français sur 44 bénéficieraient de l'exonération en question, contre seulement 6 sur 50, s'agissant des laboratoires étrangers »131. A ce titre, s'agissant de ces moyens, le Conseil d'État a rétorqué aux requérants que l'exonération litigieuse avait été formulée dans des termes généraux et pouvait s'appliquer tant aux entreprises françaises qu'étrangères. Ainsi, aucune discrimination relative à la liberté d'établissement ne pouvait être retenue.

« Pour conclure, on notera cette incise du Conseil d'État au sujet du principe de primauté. La haute juridiction administrative affirme que ledit principe ne saurait conduire, dans l'ordre interne, remettre en cause la suprématie de la Constitution, et ce alors même s'il n'y avait aucun conflit de normes entre une règle communautaire et une règle constitutionnelle. Cela étant, cette digression permet au Conseil d'État de proclamer formellement la primauté de la Constitution, au moins dans l'ordre interne, et ce dans une formulation se référant, pour la première fois, expressément au droit communautaire. Tel n'était pas le cas dans le fameux arrêt Sarran et Levacher132, lequel mentionnait, plus généralement, les engagements internationaux »133.

Toutefois, cette décision n'est qu'isolée en matière fiscale. En effet, la plupart des juridictions nationales appliquent généralement sans contraintes le droit de l'Union.

130 Ibid127

131 Ibid127

132 CE, 13 octobre 1998, Sarran et Levacher

133 P. Cassia, Droit administratif, mars 2002, n° 55, p. 29 Ibid127

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