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Problématique de la gestion des marchés publics par les collectivités locales guinéennes. Cas des communes de Ratoma et de Balandougou.


par Mohamed DIALLO
Université Kofi Annan de Guinée - Master en Droit et Gestion des Collectivités Territoriales 2021
  

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Paragraphe 2 : L'incompétence et la faiblesse des ressources humaines

Comme nous avons l'habitude d'affirmer, et cela est confirmé par les études, que la première ressource pour tout développement reste et demeure les ressources humaines. Celles-ci doivent être de qualité et en nombre important pour satisfaire les aspirations d'une collectivité. Malheureusement, la commune urbaine de Ratoma est en manque de cadre compétent en matière de passation des marchés et celle de Balandougou ne dispose presque pas de personnel administratif. Les difficultés majeures que rencontrent ces collectivités sont l'incompétence(A) et le déficit des ressources humaines(B).

A- Le faible niveau d'instruction des agents chargés de la passation

Rappelons qu'en République de Guinée, il n'y a pas de statistiques sur la qualité de formation des élus locaux et du personnel administratif chargé de la gestion quotidienne des affaires locales. Malgré ce vide, il est à retenir que les élus locaux et leurs collaborateurs administratifs et techniques ont un niveau d'instruction très faible. Ceci représente un handicap très significatif dans la passation des marchés pour l'acquisition des biens et services. « Le défaut d'instruction rend donc particulièrement difficile la tâche des élus locaux dont certains ne maitrisent pas actuellement l'étendue de leurs responsabilités ni le

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statut de la commune au sein de l'Etat57 ». A Ratoma, après des constats, il est à signaler que le personnel existant et les élus en majorité ne maitrisent pas les règles relatives à la passation, l'exécution et le contrôle des marchés publics. Paradoxalement, ces agents locaux de Ratoma participent aux procédures de gestion des marchés sans avoir une base réelle dans les matières afférentes à la commande publique. Par conséquent, les marchés de la commune de Ratoma ne répondent pas aux exigences de transparences et les besoins à satisfaire ne sont pas atteints.

Ce sont ces personnes sous qualifiées, mal informées, ou insuffisamment sensibilisées sur leurs rôles qui se prêtent à des actes de corruption dans les procédures de passation des marchés et au détournement des fonds destinés à la réalisation des infrastructures de développement.

B- Le déficit de personnel administratif

Cette situation décrite plus haut est plus accentuée dans la commune de Balandougou où, au-delà même d'un manque de qualification des élus et des agents administratifs, il n'y a presque pas de personnel chargé de la gestion des marchés publics. Cela est dû à deux facteurs qui créent des disparités entre les communes : premièrement, il n'existe pas de fonction publique locale qui permet aux collectivités de recruter les agents qualifiés chargés de gérer les différents services crées pour répondre aux aspirations de leurs populations. Deuxièmement, les communes n'ont pas les moyens financiers nécessaires pour recruter les agents en vue de la réalisation de certains services publics au profit des communautés.

La performance de la collectivité peut être compromise du moment où les postes existants ne sont pas occupés et lorsque certains services, correspondants aux besoins des communautés, ne sont pas créés58. C'est le cas des services, hormis les organes élus, qui doivent être chargés de la gestion des marchés dans les deux collectivités.

Lorsque cette étude se menait, la commune rurale de Balandougou ne disposait que d'un secrétaire général et deux assistants qui aident l'exécutif communal dans la mise en oeuvre des délibérations du conseil.

57 Laurence HREDIA et Cica M. DADJO, La problématique de la mise en oeuvre du DRSP par les collectivités au Bénin, Mémoire, Université d'Anvers, 2004, page

58 FENU, Relever le défi (renforcer les capacités des collectivités locales pour réaliser les objectifs du millénaire pour le développement), ONU, F05.III.B.21, 2006, pages 238-239

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Après cette description des problèmes qui freinent la gestion optimale et efficace des marchés publics des collectivités, des perspectives de solutions proposées par cette étude permettront aux collectivités locales, en termes institutionnelle et juridique, de pouvoir acquérir des biens et services de qualité en faveur de leurs communautés.

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