B- L'opacité de la gestion des ressources
financières
En plus de cette faiblesse des recettes propres et des
transferts budgétaires effectués par l'Etat, les ressources des
collectivités de Ratoma et de Balandougou font l'objet d'une
53 Article 491 du code guinéen des
collectivités locales
54 Article 494 du code guinéen des
collectivités locales
55 Stephan LEIDERER et Peter WOLFF, A «
Gestion des finances publiques : une contribution à la bonne
gouvernance financière A », Annuaire suisse de politique de
développement, 26-2-2007, pages 175-195, mise en ligne le 22 juin 2009,
consulté le 03mars 2020
56 Loi L/2012/012/CNT du 27 juillet 2012 relative aux
lois de finances
39
mauvaise gestion et d'une opacité dans
l'exécution du budget annuel. Il s'avère que dans la commune
rurale de Balandougou, après un entretien avec le secrétaire
général de la commune au moment de l'étude, les fonctions
d'ordonnateur et de comptable sont exercées par une seule personne. Dans
ce cas, le principe de transparence dans la gestion des marchés publics
n'est pas une réalité.
Néanmoins, dans celle de Ratoma, il existe
fondamentalement ces deux (2) organes d'exécution du budget. Mais, en
réalité, la commune urbaine de Ratoma est confrontée
essentiellement par le détournement des fonds destinés à
l'acquisition des biens et des services. Ces détournements sont l'oeuvre
des conseillers communaux et particulièrement l'exécutif communal
en complicité avec le comptable local. A ce niveau, on constate que le
principe de service fait avant payement des montants du marché n'est pas
respecté par les acteurs (ordonnateurs et comptables) de la chaine
d'exécution budgétaire. Ce qui, par conséquent, entrave la
réalisation des objectifs de développement des
collectivités à travers les marchés publics.
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