Chapitre premier
Une telle situation de diglossie, fait de la traduction un
acte qui ne se fait pas sans difficulté. Il va alors devoir trouver un
moyen de rendre ses usages non-standards de la langue, concevables dans une
autre langue.
I.1.3.2. Contraintes culturelles
Dans la traduction audiovisuelle, comme dans d'autres formes
de traduction d'ailleurs, face à des éléments culturels
qui se manifestent comme un lieu de résistance très solide
à la traduction, le traducteur doit compléter son rôle de
médiateur culturel, et ne pas se limiter aux mots. Comme l'affirme
Umberto Eco dans son ouvrage Dire presque la même chose «
un traducteur tient compte des règles linguistiques, mais aussi
d'éléments culturels, au sens le plus large du terme » (Eco,
2007 : 190).
À cet effet, le traducteur doit avoir une
maîtrise de la langue qu'il traduit, de saisir toutes ses
subtilités, comprendre ses expressions régionales, et
connaître l'histoire, la culture et le mode de vie du pays de l'oeuvre,
afin de pouvoir décrypter le message et assurer une reproduction
fidèle.
I.1.3.3. Le lien texte/image
En effet, dans l'audiovisuel, le texte s'insère dans
l'image, c'est un lien très répandu. C'est pourquoi le traducteur
ne peut se limiter aux mots, mais avant de se lancer dans la traduction, il
devra lire non seulement le texte, mais aussi les images, et extraire leurs
codes culturels auxquels il devra rester attentif au cours de
l'opération traduisante. Ainsi que le souligne Mogorron Huerta, dans son
article intitulé Problèmes d'équivalence et perte
d'information en traduction audiovisuelle :
Dans une production audiovisuelle, à part les
dialogues qui fournissent la partie centrale de la signification du message,
pour une bonne compréhension et une bonne traduction, il convient
inévitablement de prendre en compte également des informations
contenues dans les images.
(Mogorron Huerta, 2011 : 11)
Par conséquent, la présence du visuel va influencer
la façon de traduire.
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