5.4. LE SENS ET LE NATUREL
Le cantique l'Eternel seul est Seigneur est un chant
inspiré du Psaume 24 de La Bible. Les paroles sont de
César Malan, un enseignant, pasteur protestant Suisse et la musique est
de Samuel Webbe un musicien anglais. L'origine biblique de Tenons nos
lampes prêtes est inconnue. Mais nous pensons qu'il serait
tiré du Nouveau Testament. La musique est une psalmodie morave et le
texte est de Léon Paul un poète français
Dans la traduction d'un chant, le sens du texte peut
légèrement être affecté afin de pouvoir trouver un
équilibre entre les critères de rythme, de chantabilité et
du naturel. Le naturel renvoie a la position des mots dans les vers, ou
à la position des vers dans la strophe. Le chant doit pouvoir être
exécuté comme si il était composé en shüpamom.
Dans le texte original, il faudrait replacer certains mots ou les strophes dans
leurs positions initiales afin d'en saisir le sens. Pour rendre le sens de
façon naturelle en shüpamom, les inversions sont à
éviter.
Exemples sur les variations de la version non chantabale
à la version chantabale.
L'Eternel seul est seigneur
Texte original
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Traduction non chantable
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Traduction chantable
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2. Mais quel bienheureux mortel Au saint mont de l'Eternel,
Aura le droit de paraître ?
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A a lo' njétne yiya pékét mùn
Yintùm nkutù mbère nzenket
Yawé?
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A lo'yètne wuo yintùm' nkutù
mbèt nzenket Yawé ? yire pékét
mùn lo' tùm yâ ?
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4.Quel est ce Roi, ce vainqueur ? C'est Jésus, le
Rédempteur Qui revient de la victoire
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Yire Mfon ngâ nton pit pô wue ? A
pua' Yésu ngâ shu' pùen
Yùe i ndo' nton pir a.
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Yire Mfon ngâ nton pit wue ? A pua' Yésu ngâ
shu'pùen Yùe i ndo'ma' pit wù ntôn
na
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Tenons nos lampes prêtes
Texte original
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Traduction non chantable
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Traduction chantable
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1.Tenons nos lampes prêtes, Chrétiens,
préparons-nous
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Pue shü'ket têt mû shupue,
Pùenkristo pue fù'she Keru pue
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Pue shü'ket têt mû shupue Mbit fù'she
Keru pue
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2.Voici déjà les anges, Avec eux les élus,
Unissant leurs louanges En l'honneur de Jésus.
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Ré nùn paangel téna Mbône Pua'
pùen nsho', Njuopnké kùopshe Yésu.
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Ré nùn paangel téna
Mbône pua pon Nyinyi Mbe njuopnké
kùopshe Yésu Mbe dùtne mfon ngure.
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Les mots et vers en gras représentent les modifications
éffectuées lors du passage de la traduction non chantable
à la traduction chantable. Dans la deuxième strophe de
L'Eternel seul est seigneur, mbère devient
mbèt. Yiya pékèt mùn devient
yire pékèt mùn et change de
100
position dans la strophe, pour permettre une articulation
naturelle, sans toutefois impliquer une perte sémantique
considérable. Dans la trophe 4, pô qui est une flexion de
pua' (verbe être) disparaît dans la version chantable. La
traduction du vers Qui revient de la victoire et étoffée
dans la traduction chantable. Nous sommes passé de Yùe i ndo'
nton pir a à Yùe i ndo'ma' pit wù ntôn na.
Cet étoffement se justifie par le souci de satisfaire le rythme.
Dans Tenons nos lampes prêtes, à la
première strophe, il y a eu perte car le terme pùenkristo
n'est pas rendu dans la version chantable. Dans la deuxième
strophe, Mbône Pua pùen nsho' est une traduction assez
littérale du vers Avec eux les élus. Pour plus de sens
nous avons opté pour Mbône pua pon Nyinyi. Le dernier
vers de cette strophe Mbe dùtne mfon ngure,
est une addition en vue de rester dans la métrique du vers.
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