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Historicité et traduction musicale dans yà¹opnke pà¹en kristo me shà¼pamom : essai d'évaluation

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par Christophe Dumas Ngampeyou
Université de Yaoundé 1 - Master en Traduction 2016
  

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4.3.3. L'ADDITION ET L'OMISSION

Traduire, c'est transmettre fidèlement le message. Mais l'omission de certains mots clés ou l'ajout des mots qui n'ont rien à voir avec le texte de départ pourrait modifier le sens du message transmis. Il est question ici d'évaluer l'ajout des mots dans le texte traduit ou l'omission des mots du texte source dans le texte traduit. Cependant, il est difficile de faire la démarcation entre le concept d'addition/omission et une paraphrase. Nous avons considéré comme adaptation ou paraphrase les cas où les mots sont omis ou ajoutés , mais dont le sens est rendu fidèlement dans la traduction.

Exemple 5 : additions

1- J'ai soif de ta Présence - Yésu nji u lo' njâ a (SAF 184)

2- Chaque jour à chaque heure - Ngu liénjù, ngu fù' mentén (SAF184)

Exemple 5 : omissions

3- Conduis-nous de jour en jour - Pe nshî wü ne Kom ne shü' (SAF 143)

4- Esprit saint, Esprit d'amour - Kù Yîéne Tâta Nzènkét. (SAF 143)

72

Dans (1) l'addition est marquée par le nom Yésu. La traduction exprime bien l'idée de manque, mais le message aurait été incomplet si le nom Yésu n'y figurait pas. Dans l'énoncé (2), mentén est un ajout résultant de la collocation imposée par le changement d'optique dans la traduction. En fait le texte original parle de chaque jour en particulier, tandis que la traduction parle de tous les jours. L'énoncé (3) est une adaptation, car l'expression ne om ne

shü' veut littéralement dire de jour comme de nuit. Le traducteur a surement opté pour cette expression pour respecter le génie de la langue et pour harmoniser le nombre de syllabes du vers source et du vers cible. Nous considérons (4) comme omission parce que l'idée d'amour n'est exprimée ni dans le vers, ni dans la strophe. Les figures 4 et 5 présentent respectivement le nombre d'additions opérées dans les textes traduits et les omissions du texte source.

240

220

200

180

160

140

120

100

40

80

60

20

0

132

0 0 2 3 0 0 0 0

106

90

Nombre de mots Additions

103

70

119 112

179

141

10

210

0

Figure 4 : graphique de représentation des additions dans les textes cibles.

La figure 4 nous indique que l'addition est quasi inexistante dans la traduction de chaque chant. Dans l'ensemble, 14 mots sont des ajouts sur un total de 2382 mots. Dans Yésu nji u lo' njâ a, c'est le nom Yésu qui a été ajouté au premier vers pour compléter le sens du vers. Le vers Mbiep mon ngâ-rayé dans la première strophe du chant Pùen-pî, pe ténî ntû ntâ pit est un ajout puisque les trois autres vers de la même strophe traduisent déjà complètement

73

le message de la première strophe du chant Le signal de la victoire. Le nombre d'additions s'élève à 10 dans Yukiéme shu lùet kù Yésu car c'est le nombre de fois qu'Alléluia et Yésu ont été employés alors qu'ils ne figurent pas dans le chant original. Après l'analyse des additions dans les chants traduits, nous nous sommes intéressés aux mots omis dans la traduction en shüpamom.

180

160

140

120

100

40

80

60

20

0

112

99

1 1

94

90 93

Nombre de mots Omissions

18

0

78

22

100

2 0 0

148

135

0

161

19

Figure 5 : graphique de représentation des omissions dans les textes sources.

La figure 5 présente les résultats auxquels nous sommes parvenus. Au total 63 mots sont omis dans un corpus de 1110 mots. Les chants J'ai soif de ta Présence, Que tout genou fléchisse et Seigneur je n'ai rien à t'offrir, ont des nombres élevés de mots omis parce qu'ils ont chacun une strophe non traduite. Dans Seigneur, je n'ai rien à t'offrir, le traducteur a préféré reprendre le même refrain laissant ainsi non traduit le dernier vers de chaque strophe. En bref, nous remarquons que l'addition et l'omission sont rares dans les chants.

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