4.2. MÉTHODE D~ANALYSE
L'analyse que nous allons effectuer est à la fois
quantitative et qualitative. L'aspect qualitatif sera basé sur le
pentathlon principle de Peter Low. L'aspect quantitatif
quant'à lui s'inspire de la méthode élaborée par
Johan Franzon (2008). Il sera question d'apprécier la présence de
dix éléments dans la traduction des chants que nous avons
sélectionnés. Les éléments pris en compte sont:
· le nombre de mots,
· la comparaison des syllabes et des mots,
· la traduction littérale,
· les omissions,
· les additions,
· la traduction des métaphores,
· les rimes,
· la réorganisation du texte,
· les paraphrases ou adaptations,
· les emprunts.
Cette méthode a pour but d'identifier les
éléments sur lesquels le traducteur s'est attardé, ainsi
que les difficultés qu'il a rencontrées. Nous nous sommes servi
du logiciel de traitement de texte Word dans nos différents
décomptes. Nous avons donc comparé le nombre de mots et le nombre
de syllabes (pieds) entre le texte source et le texte cible pour évaluer
l'harmonie mélodie/paroles. Nous avons aussi cherché à
savoir si les additions et les omissions étaient récurrentes. Le
défi ultime à relever en traduction musicale, c'est la
reproduction des rimes. La rime rend généralement impossible
l'utilisation des métaphrases. Nous avons cherché à savoir
comment le traducteur a surmonté cette difficulté dans
Yùopnké pùen kristo. De plus, nous nous sommes
posé la question de savoir si la disposition des vers et des strophes
était la même dans les textes de départ et
d'arrivée. Nous avons aussi évalué le pourcentage de
paraphrases. Pour finir, nous avons vérifié si les mots du texte
de départ ont été utilisés dans le texte
d'arrivée. Nous avons aussi consulté des musiciens pour savoir si
les notes musicales correspondaient au texte. Afin de mieux illustrer nos
résultats, nous avons pensé que la meilleure manière de
les présenter serait sous forme de graphiques colorés.
65
4.3. NOMBRE DE MOTS DANS LES TEXTES SOURCES ET CIBLES
Nous comparons ici le nombre de mots utilisés au total
dans les dix chants en français et leurs traductions en shüpamom.
Les résultats sont présentés ci-dessous dans la figure
1.
240
220
200
180
160
140
120
100
40
80
60
20
0
99
132
94
90 90 93
106
Texte source Texte cible
103
78
70
100
119
112112
148
179
141 135
161
210
Figure 1: graphique comparatif du nombre de mots dans les
textes sources et cibles.
La figure 1 montre que le nombre total des mots des textes
sources est de 1110 tandis que celui des textes cibles est de 1272 pour un
total global de 2382 mots, soit une différence d'environ 6% (162 mots).
Il en résulte que les chants en shüpamom ont utilisé plus de
mots que les chants en français. Sur les 10 chants
sélectionnés, 7 chants en shüpamom ont plus de mots que
leurs textes originaux en français. 2 chants présentent des
situations où la traduction a moins de mots ou le même nombre de
mots. Dans J'ai soif de ta Présence - Yésu nji u lo'
njâ a, le français a 94 mots et le shüpamom en a 90 soit
un écart de 4 mots, dans Que tout genou fléchisse - Ngu
ntunkushe' pe nto'she, le texte original a 78 mots et le texte traduit en
a
66 70 soit un écart de 8 mots. Le cas particulier est
celui de Miséricorde insondable - Nyinyi wi Tâta
gà-ghùe ' nzén où les textes source et cible
ont le même nombre total de mots. La raison pour laquelle le nombre des
mots est plus élevé est dû a la métrique. Cet aspect
sera analysé plus bas. Le shüpamom utilise plusieurs mots où
le français n'en utilise qu'un seul. Dans les cas du SAF 148 j'ai
soif de ta présence, et du SAF 294 Que tout genou
fléchisse, le cantique français a quatre strophes tandis que
la traduction bamoun n'en a que trois; la troisième strophe n'a pas
été traduite. Dans le cantique Miséricorde insondable
- Nyinyi wi Tâta gà-ghùe ' nzén,
l'égalité entre le nombre des mots justifie une
métrique parfaite.
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