3.2.1. La versification
Le fait que les cantiques soient écrits en vers
facilite la lecture, l'analyse et même la traduction. Le texte
versifié n'aurait plus le même sens s'il est transformé en
un texte en prose. Cette position se justifie par le fait que certains textes
musicaux des chants religieux sont inspirés de textes bibliques, qui
pour la plupart, sont des psaumes. La traduction en shüpamom des textes
musicaux à références bibliques doit épouser les
mêmes formes que les textes de départ, afin d'éviter les
confusions relatives à la finalité non seulement du texte de
départ, mais aussi de l'Suvre de l'auteur.
Exemple 1 : le respect des règles de
versifications Mon coeur joyeux, plein d'espérance,
S'élève à toi, mon Rédempteur!
Daigne écouter avec clémence Un pauvre humain faible et
pécheur. En toi seul est ma confiance, En toi seul est tout mon
bonheur.
Selon le principe de versification, la traduction en
shüpamom de ce vers du cantique 336 de Sur les ailes de la foi
composé par César Malan, doit impérativement
respecter sa structure versifiée.
Tita, yua a ntùn tù ntù a yi A té
ngwetne ndùm ma kuore Ya nshi a, ngàm a tù rî sha yi
Yem mi mu njùen mon u pua ' ke Me fa wume sha n'u, a pe yu Me ri
méé nku pùt kù Yéu.
46
3.2.2. La métrique
La métrique est un élément important de
l'écriture poétique. C'est elle qui donne un rythme au texte et
à la musique. La métrique d'un texte musical est principalement
syllabique. Il doit y avoir synchronie entre les syllabes et les notes
musicales tant dans la langue source que dans la langue cible. Une synchronie
qui crée une adéquation harmonique entre la musique et les mots.
Bref, la métrique doit être respectée pour produire un
cantique chantable. Exemple 2 : le respect de la
métrique
Mi/sé/ri/cor/de in/son/da/ble !
&&&&& Nyi/nyi /wi/ Tâ/ta,
gà/-ghùe' /nzén (8/8 syllabes)
Nyi- nyi - wi - tâ -ta gà- ghùe '
- nzén
3.3. LES PARAMÈTRES CULTURELS
3.3.1. Le ton
Le ton est un trait caractéristique culturel important
en shüpamom. Comme dans la plupart des langues bantoues des grassfields,
le shüpamom a trois tons simples: un ton haut, un ton moyen, un ton bas.
Le ton est contrastif en shüpamom, étant donné qu'une
modification tonale dans un mot aboutit généralement à une
différence de sens.
Mots
|
Tons et sens
|
Haut
|
Moyen
|
Bas
|
Lùm
|
grand feu (lùm mû)
|
douceur
|
année
|
Nké
|
Sel
|
|
eau
|
l èm
|
Morceau
|
métal
|
fendre/fendu
|
To'
|
Boîte
|
|
clé
|
Fu '
|
mesure
|
|
temps
|
|