4.
Interprétation et discussion des résultats
«Entre le conceptuel et le réel»
En ce qui concerne le questionnaire adressé aux
différents responsables, nous pouvons tirer en conclusion que
l'étude des violences hospitalières n'est pas assez
explorée à l'Hôpital Général de Douala.
Nous avons obtenu 3 fiches de signalements
d'évènements indésirables, ce qui n'est pas important pour
mener une étude statistique.
135 personnels ont été colligés et 129
usagers, accompagnants, visiteurs ont répondus à notre
questionnaire au cours de cette étude. La majorité des
répondants internes à notre questionnaire sont de la
médecine interne avec 4 services réunis (13,33%) suivie de la
radiologie (12,59%) ; le laboratoire (7,41%), les urgences (5,92%). La
majorité des répondants à notre questionnaire
étaient des usagers ambulatoires (62%), les accompagnateurs (15,5%), les
gardes usagers (14,7%), les visiteurs (3,9%).
47,4% du personnel ont été victime de violences
au cours des 12 derniers mois.
Auteurs de violences externes
On obtient une forte prédominance des violences
externes (71,8%) concordants avec l'étude menée par Boukort CT en
2016 qui avait obtenu une violence externe à 75.4%. Les auteurs de
violences envers le personnel étaient en majorité les
accompagnateurs et visiteurs (43,7%) suivie des violences interpersonnels
(29,6%); les usagers étaient auteur de violence à 27,4%;
contrairement à l'étude menée par l'ONVS dans le rapport
de 2019 (données de 2018) où on note respectivement 19% les
violences commises par les visiteurs et accompagnateurs; 3% de violence
interpersonnels, et 71% ceux commises par les usagers [13]. Remili D. quant
à lui avaient obtenu que les accompagnants étaient les premiers
auteurs de la violence (60%) suivie des visiteurs 29% et 9% par les usagers
[16].
Auteurs de violences interpersonnelles
Les médecins viennent en tête avec 5,2% suivi des
majors et des infirmiers avec 4,4% respectivement
Les services des violences interpersonnels
Le laboratoire est le service où les violences
interpersonnelles sont majoritaires (4,4%) suivi des urgences (3%).
Les causes de violences
Les causes de violences externes majoritaires étaient
le reproche relatif à une prise en charge avec une prédominance
de 23%, suivi du délai d'attente (21%), du manque d'informations (20%)
et de difficulté d'accès (dans les services, au site,
problème de signalisation) (18%). Moifo B avait trouvé au service
de radiologie de l'Hôpital Général de Douala un
délai d'attente de 45%. Les résultats de nos études
corroborent avec l'étude menée par l'ONVS dans le rapport de 2019
où le reproche relatif à une prise en charge était la
cause principale avec 59,1% suivi du temps d'attente jugé excessif
(13,3%) [13].
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