I.2 LES DEBATS MONETARISTES, POSTKEYNESIENS ET NOUVELLE
ECOLE CLASSIQUE (N.E.C)
La crise des années 1970 présente des
particularités inédites dont les effets pervers ont incité
à repenser sur le fonctionnement de l'économie. Cette crise a
causé une baisse ou une stagnation de la production qui a
été accompagné par une hausse de chômage et une
chute des prix. Ce phénomène appelé « Stagflation
», résistant aux mesures d'inspiration keynésienne, permet
aux thèses de Friedman de rencontrer un certain succès. Au niveau
de cette section, il sera présenté une controverse qui existe
entre les monétaristes dirigés par Friedman et les
postkeynésiens au sujet de la nature de la monnaie avant de
présenter une revue sur le débat initié par la nouvelle
école classique (Ekobena, 2010).
I.2.1 l'approche monétariste
Après les analyses des classiques sur la nature de la
monnaie, Friedman a reformulé la théorie quantitative en
établissant que la vitesse de circulation n'est plus constante dans le
long terme, et sa variation est déterminable à l'aide de
l'équation V = Y/Ypg (yp). Cette équation
s'explique de la manière suivante, que la circulation monétaire
détermine le niveau générale des prix sans exercer une
action directe sur le rythme de l'activité économique. A cet
effet, Friedman a donné une explication nouvelle des fluctuations de la
vitesse autour de sa valeur
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de long terme. Il en résulte que la monnaie agit dans
l'économie à partir des comportements stables de demande de
monnaie de la part des agents. La politique monétaire est donc
l'instrument le plus adapté (Diatkine, 1995).
Les monétaristes soutiennent que l'offre de monnaie est
ainsi considérée comme exogène c'est-à-dire la
quantité de monnaie disponible dans l'économie est
déterminée par des facteurs extérieurs au modèle
analysé et que l'offre de monnaie est parfaitement
contrôlée par les autorités monétaires. Etant
introduite dans l'économie ; elle rencontre la demande de monnaie.
L'équilibre du marché de la monnaie s'opère par le
mécanisme d'effet d'encaisse réelle et d'effet de richesse
c'est-à-dire si la demande globale est insuffisante, le niveau
général des prix aura tendance de baisser. Augmentant la valeur
réelle des encaisses monétaire (car le pouvoir d'achat va
augmenter), les agents convertissent leurs monnaie excédentaire en
demande des biens, le prix monte et l'équilibre est atteint. Toute
modification de la quantité de monnaie, c'est-à-dire des
encaisses effectives, conduit à des réajustements de la
composition de leur patrimoine par les agents. On a Y=V.M. avec Y la production
nationale, V la vitesse de circulation et M la masse monétaire.
L'accroissement de la quantité de monnaie provoque un
accroissement du revenu national. Selon l'ancienne théorie quantitative,
la monnaie n'agit que sur le niveau général des prix. Dans la
reformulation monétariste, elle peut, à court terme, agir sur le
niveau de la production et des quantités. Ce n'est qu'à long
terme qu'elle n'affecte que le prix.
Friedman a introduit la notion d'anticipation adaptative pour
critiquer la relation entre le taux de chômage et le taux des salaires
nominaux. Selon lui, les salariés ne sont pas sensibles aux salaires
nominaux mais aux salaires réels. Plus précisément, ils
sont préoccupés non par le taux d'inflation actuelle, mais par le
taux d'inflation qu'ils anticipent.
Selon la conception de monétarisme, la politique
monétaire pourra avoir une efficacité dans le court terme, mais
celle-ci est déniée dans le long terme. La monnaie est alors
neutre. Cette conception de la neutralité est liée à celle
du marché du travail et de chômage c'est-à-dire en
période de chômage les demande d'emploi est supérieur
à l'offre de d'emploi.
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