TROISIEME PARTIE :
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PROPOSITIONS DIDACTIQUES
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La langue française comme toute autre langue renferme
un grand nombre de règles qui s'élaborent et fonctionnent sans
tenir compte du contexte de l'apprenant. Par conséquent l'enfant se
retrouve pris au piège par un flot de règles dont l'application
reste à définir. Les difficultés qu'il rencontre se
manifestent à travers diverses erreurs commises dans leur production
linguistique. Nous avons pu le vérifier lors de l'analyse et de
l'interprétation des erreurs d'accord du participe passé chez les
élèves des établissements suivants : collège
André Gustave Anguille, lycée Classique et le Collège
Louis Bigman. Après cette étape, nous avons vu les
conséquences nées de la mauvaise utilisation des règles
d'accord du participe passé et les causes qui sont à l'origine de
ces erreurs.
Il convient maintenant de proposer des éléments
de remédiation qui pourraient conduire les élèves à
une meilleure appréhension et utilisation des règles d'accord du
participe passé. Il sera surtout question, dans cette troisième
partie, de jouer le rôle de didacticien et de pédagogue en
proposant des mesures didactiques qui sont en mesure de favoriser une bonne
compréhension de la notion du participe passé dans le cadre de
l'enseignement de la grammaire. Ainsi, nous nous appuierons sur la prise en
compte des erreurs, l'apprentissage mémo techniques des règles
d'accord du participe passé, le respect du programme scolaire et sur les
fiches pédagogiques portant sur l'enseignement du participe
passé.
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CHAPITRE V : LES MESURES DIDACTIQUES
Dans le souci d'améliorer la qualité des
enseignements de grammaire et leur appropriation par les apprenants de niveau
troisième, les enseignants de français devraient prendre un
certain nombre de précautions. Celles-ci s'articuleront autour de : la
prise en compte des erreurs commises par les élèves,
l'instauration de l'enseignement par coeur des différentes règles
de grammaire, le respect des programmes scolaires.
V-1: La prise en compte des erreurs des
élèves
Les élèves mettent en place les erreurs qui
proviennent de leurs nombreuses hypothèses. Elles amènent ces
derniers à s'écarter de la norme ou du bon usage. L'enseignant de
français ne devrait pas passer sous silence sur les erreurs des
élèves. Au contraire, il devrait utiliser ces erreurs comme moyen
pouvant lui permettre d'aider les apprenants à ne plus produire les
mêmes écarts.
La solution préconisée supra passe par la
correction des évaluations. En effet, certains enseignants ne prennent
plus le temps de corriger les exercices de prolongement ou les devoirs. Ils
manifestent un désintéressement à l'égard des
engagements professionnels au point qu'ils agissent librement sans plus tenir
compte de l'apprenant. Ces attitudes doivent être bannies du cadre
scolaire. Car elles ne permettent pas à l'élève de
comprendre ou de corriger ses propres erreurs. Lorsque nous ne disposons pas
assez de temps à consacrer aux corrections des évaluations, nous
pouvons demander aux élèves de se mettre en groupe de travail.
Nous entendons par groupe de travail le fait que
l'élève se retrouve avec ses camarades pour travailler,
étudier ou réviser ensemble. Cette méthode paraîtra
très utile à l'apprenant qui éprouve de réelles
difficultés dans une notion précise. Il pourrait de ce fait
bénéficier de l'aide des autres apprenants plus bons que lui ; de
l'aide de l'enseignant. Il ne se sentira plus seul, abandonné. Au
contraire, il sera motivé à apprendre, se sentira en confiance
avec lui-même. Par conséquent, ses résultats vont
s'améliorer et il se retrouvera au-dessus du seuil de
réussite.
Le travail en groupe devrait se former en classe pendant les
séances de l'évaluation sommative ou formative. Cette
dernière évaluation amènerait l'enseignant, durant le
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processus du déroulement du cours, à
créer les activités scolaires. Celles-ci offriraient l'occasion
aux élèves d'échanger, de revoir ensemble leurs diverses
erreurs afin de les corriger. Dans cette phase d'apprentissage, les
élèves bénéficieraient les avis des uns et des
autres. En effet, l'enseignant pourrait demander au groupe classe, au cours de
la correction d'un devoir, par exemple, de proposer et de justifier la
réponse proposée. Celui-ci va désigner leur
présentant qui va lever son doigt pour proposer sa réponse. Un
autre pourrait justifier le choix de cette réponse. Cette construction
d'ensemble aboutira à un devoir corrigé; permettra aux apprenants
de réguler, de se corriger. Ainsi, on aboutira aux meilleurs
résultats.
Au vu de ces exemples, il se dégage une évidence
: quand une façon de faire ne donne pas les résultats
escomptés, il faut la changer, car il ne sert à rien de persister
sur cette voie. Ce deuxième cours qui se fait par l'enseignant permettra
aux élèves ayant ou pas trouvé de bonnes réponses
de participer, de comprendre et de corriger leurs propres erreurs. Cette
méthode améliorera les résultats des
élèves.
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