3.4.2) Le processus d'interaction avec l'environnement
(externe)
Afin d'enrichir son patrimoine, l'entreprise doit rechercher
des apports extérieurs en puisant dans l'environnement des informations
pertinentes et utiles. Pour cela elle met en oeuvre des outils comme la veille
qui permettent de collecter des données stratégiques pour
l'organisation.
3.4.3) Le processus d'apprentissage et de
création
Ce processus permet de faire évoluer le patrimoine de
l'entreprise. Deux sous-processus sont à la base de cette
évolution : la création endogène et l'apprentissage.
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capitalisation des savoirs : le cas des Grands Moulins de Strasbourg
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La créativité est le moteur et la base de
l'innovation. Une bonne compréhension du patrimoine intellectuel de
l'entreprise permet l'émergence de nouvelles idées. La
création pure est rare, elle est plutôt liée à des
évolutions d'idées par assimilation accommodation ou mutation. Ce
sont les connaissances existantes qui conditionnent les idées
futures.
L'apprentissage est par définition un processus de
construction du savoir et donc de création des connaissances. On
s'intéresse ici à l'apprentissage collectif qui peut se faire de
3 manières différentes :
? L'apprentissage en simple boucle, consiste à modifier
les actions en fonction des conséquences engendrées sans pour
autant remettre en question les cadres de référence. Ce type
d'apprentissage est essentiellement accès sur l'obtention de
résultats.
? L'apprentissage en double boucle, consiste à modifier
les actions en fonctions des conséquences engendrées, mais
également remettre en question les normes organisationnelles et les
cadres de référence. Ce type d'apprentissage cherche à
modifier les usages individuels.
? L'apprentissage réflexif, consiste à «
apprendre à apprendre ». Cela passe par une remise en question des
normes organisationnelles. Ce type d'apprentissage permet de travailler sur les
croyances, la vision partagée et le développement d'une
intelligence collective.
3.4.4) Le processus de sélection par
l'environnement
Le taux de réussite d'un nouveau produit mis sur le
marché est très faible (20%), il est généralement
lié à une mauvaise sélection des connaissances. Il faudra
mettre en synergie les connaissances propres à l'entreprises et celles
acquises sur le marché. Le processus de sélection par
l'environnement correspond au tri naturel des innovations
insérées sur le marché. Il dépend de nombreux
facteurs comme la nature du marché, la nature de l'innovation, les
politiques publiques ou encore les compétences financières. Cette
sélection va écarter et rejeter ou accepter et propager une
innovation mise en relation avec son environnement. La difficulté
réside dans le fait qu'une innovation peut être
développée par rapport au référentiel des
connaissances métiers mais également par rapport au marché
et à des unités non-reliées aux métiers de
l'entreprise.
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