3.2) De la veille stratégique au Knowledge
Management : le développement d'un avantage concurrentiel
3.2.1) La veille comme un outil du Knowledge
Management
La surveillance de l'environnement, des informations sur la
concurrence, des signaux faibles indiquant l'arrivée d'une nouvelle
tendance, sont autant d'éléments stratégiques que la
veille extrait et met à disposition du manager et de ses équipes.
En couplant ces données à leurs expériences personnelles,
la bonne décision est prise et de nouvelles connaissances sont
acquises.
EM Strasbourg | De la veille stratégique à la
capitalisation des savoirs : le cas des Grands Moulins de Strasbourg
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La collecte de données pertinentes est le fruit d'une
veille efficace, mais l'utilisation et le partage de ces nouvelles
connaissances intègre davantage la démarche du Knowledge
Management. Parmi les étapes du cycle de veille, certaines rejoignent
celui de la gestion des connaissances : transmettre la bonne information
à la bonne personne. C'est en cela que ces deux notions sont cousines.
La veille fait partie intégrante du Knowledge management, elle en est
l'un des outils majeurs.
3.2.2) Le Knowledge Management comme valeur
ajoutée pour l'entreprise
Une entreprise possède des actifs matériels et
immatériels. Parmi ces derniers, elle compte le capital humain
comprenant l'expérience, les savoir-faire, les compétences et les
connaissances des employés. Si on se réfère à la
définition de Michel Grunstein (2003), « capitaliser sur les
connaissances de l'entreprise, c'est considérer les connaissances
utilisées et produites par l'entreprise comme un ensemble de richesses
constituant un capital et en tirer des intérêts contribuant
à augmenter la valeur de ce capital », entreprendre une
démarche de Knowledge Management permet de développer la valeur
du capital humain et donc d'augmenter la richesse intellectuelle de
l'entreprise.
Pour Michel Ferrary et Yvon Pesqueux (2011), La gestion des
connaissances ne consiste pas seulement à mettre en commun les savoirs,
elle est aussi considérée comme une ouverture de l'intelligence
et la base d'un développement de la connaissance individuelle mise au
service du collectif.
En résumé, la gestion des connaissances valorise
le capital intellectuel de l'entreprise et favorise une culture de partage. Un
capital humain exploité à son maximum représente une
réelle valeur ajoutée : les salariés seront davantage
efficaces, motivés, impliqués et solidaires. De plus, les prises
d'initiatives seront facilitées et des idées innovantes verront
le jour, c'est là tout l'enjeu de la capitalisation des savoirs.
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