Partie 3 :
Constitution de la problématique
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3. Constitution de la problématique
3.1. Motivation et certification
Figure 7 : Continuum d'autodétermination incluant la
non-motivation et les différents types de motivation extrinsèque
et intrinsèque par R. Vallerand (1994)
Il existe deux types de motivation : extrinsèque et
intrinsèque. Sur l'échelle de l'auto-détermination, la
non-motivation se trouve en bas alors que la motivation intrinsèque joue
un rôle motivationnel affirmé.
Nous retrouvons quatre types de motivations extrinsèques
:
- La régulation externe (le sujet agit selon les
récompenses et les punitions imposées),
- L'introjection ou l'intériorisation d'une
régulation externe antérieure (elle traduit une
pression et une obligation intériorisées),
- La motivation extrinsèque identifiée
- La motivation extrinsèque intégrée (le
choix de l'activité est intégré à la
personnalité).
Trois objectifs favorisent le deuxième type de motivation
qu'est la motivation intrinsèque :
- La connaissance ou le plaisir d'apprendre
- L'accomplissement ou le plaisir de se dépasser
soi-même - La stimulation ou le plaisir des sensations ressenties
3.1.1. Le parcours des étudiants
L'enseignement supérieur français est
constitué de trois grands types de formation : les formations
générales, les formations techniques et les formations
professionnelles. Au sein de l'université, la plupart des formations
sont ouvertes de droit, sans sélection à l'entrée, aux
titulaires du baccalauréat (diplôme de fin d'études
secondaires) et équivalent (DAEU).
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Les recherches françaises sur la réussite,
l'échec et l'abandon dans l'enseignement supérieur concerne
essentiellement la première année du cursus universitaire en
raison d'un taux de réussite considéré comme faible. Selon
un panel d'étude datant de 2002 près de deux tiers des
étudiants passent en deuxième année, un peu moins d'un
tiers reste en première année ou se réoriente et une
minorité interrompt ses études en début de cursus. Il a
été remarqué que le taux de sélection et le secteur
de formation jouaient un rôle sur la variation de ces taux.
Le taux de réussite se comptabilise de
différentes façons : par le biais de l'obtention du diplôme
et, dans le cas des filières d'élites (CPGE), par le taux
d'intégration dans le secteur dit « des grandes écoles
».
Au final, en 2002 seul 13% des étudiants ont
quitté l'université sans diplôme (Dethare & Lemaire,
2008). Ce groupe comprend un ensemble de profils
hétérogènes dont des étudiants n'ayant pas
passé la moindre épreuve d'examen et qui sont qualifiés
par Isabelle Legendre (2003) d'étudiants « fantômes
».
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