2.1.2. Les sciences de la mesure
Cette échelle de mesure a permis l'introduction de la
note pour signifier les réussites ou les échecs. A cette
même période, Henri Piéron, psychologue, développe
la « docimologie », qui étudie l'objectivité et la
subjectivité du système de notation scolaire. Un peu plus tard la
science appelée « édumétrie » est reconnue,
portant l'attention sur les différentes spécificités
suivantes (Mottier Lopez, 2013) que sont :
- Les élèves et leurs traits distinctifs ;
- Les objectifs et les domaines d'enseignements ; - Les
conditions d'apprentissage ;
- Les niveaux successifs d'un apprentissage.
2.1.3. L'évaluation comme mesure
L'outil le plus emblématique de cette méthode
est aujourd'hui le QCM (Questionnaire à Choix Multiples). Avec le
développement du numérique les tests se sont automatisés
et nous remarquons que l'évaluation est maintenant très largement
associé à ces tests et aux QCM, développant
l'auto-évaluation (autocontrôle). Ces évaluations
automatisées sont parfois préférées à
l'évaluation humaine car l'outil est un tiers non menaçant dont
on ne craint pas les jugements et ne conteste pas l'objectivité. De
nouvelles pratiques d'évaluation apparaissent telles que les
évaluations en situation d'autodidaxie. Pour prendre un exemple, le site
OpenClassroom, très axé sur la diffusion de MOOC et sur la mise
en ligne de tutoriels, permet
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de s'autoévaluer à chaque étape
pédagogique ou propose des exercices de fomation à ses
apprenants.
Avec l'introduction du numérique dans
l'évaluation nous sommes invités à repenser les
activités d'évaluation et à explorer de nouvelles
possibilités. De nombreuses configurations permettent une
personnalisation et une réponse plus adaptée à une
problématique pédagogique donnée. Nous observons dans ces
configurations, la rétroaction (soit l'immédiateté et la
personnalisation avec les tests adaptatifs), une diversité de
présentations multimédias (vidéo, illustrations, audio,
animations, etc.), différents barèmes et systèmes de
notation (tel que la possibilité d'indiquer le degré de certitude
de la réponse à la question).
Mais ce modèle possède ses limites : la mesure
n'exprime qu'un résultat et passe outre l'aspect social de
l'évaluation, portant sur l'interprétation de ce résultat
pour lui attribuer une signification sociale (Mottier Lopez, 2013).
Ainsi différents modèles d'évaluation se
sont développés afin de pallier cette limite sociale.
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