6.3.2 Vérification de la
deuxième hypothèse secondaire
« La formation spécifique et la
motivation des enseignants, l'espace des salles de classe et
l'équipement didactique des écoles annexes ne favorisent pas leur
exploitation optimale par les formateurs pour réaliser la liaison
théorie-pratique », telle est
intitulée la deuxième hypothèse secondaire. Pour la
vérifier, quatre indicateurs doivent être explorés à
partir des données collectées. Il s'agit de :
- l'insuffisance de l'espace des salles de classe des
écoles annexes ;
- l'insuffisance du matériel didactique des écoles
annexes ;
- l'insuffisance ou l'inexistence de formation continue
spécifique des enseignants des écoles annexes ;
- l'insuffisance de motivation des enseignants des écoles
annexes.
Au point 5.2.9 de l'analyse et interprétation des
résultats, les élèves maîtres à partir de
l'item 11, les formateurs grâce à l'item 18 ainsi que les
directeurs des écoles annexes et les DES interviewés pointent
tous du doigt l'insuffisance de l'espace des salles de classe au niveau des
écoles annexes au regard des effectifs des stagiaires par salle. Cette
insuffisance est partagée par toutes les ENEP à l'exception de
celle de Dori. Dès lors, le premier indicateur est
vérifié.
Quant à l'insuffisance ou au manque de matériel
didactique des écoles annexes, les directeurs de ces écoles sont
les premiers à relever cela lors des entretiens.La question 11 a permis
aux élèves-maîtres de faire le même constat. En
effet, du matériel comme les compendiums métriques, les cartes
murales, les compendiums ou planches scientifiques sont en nombre très
insuffisant ou même parfois inexistant dans les 3/4 écoles annexes
selon les enseignants et les directeurs. Ce qui constitue un sérieux
handicap pour la concrétisation des leçons par les enseignants.
Nous voyons donc que le deuxième indicateur est effectif.
Par rapport au troisième indicateur qui est relatif
à l'insuffisance ou à l'inexistence de formation
spécifique au profit des enseignants des écoles annexes, le
tableau 23 nous fournit des données. Il ressort de ce tableau que 95,45
% des enseignants des écoles annexes n'ont pas reçu une formation
spécifique et la même proportion d'enseignants trouve qu'elle
n'est pas bien encadrée dans l'exécution de ses tâches.
C'est pourquoi 77,27 % d'entre eux ressentent un besoin de formation
spécifique. Au-delà des enseignants des écoles annexes,
l'on constate que même les formateurs manifestent ce besoin de formation.
Puisque selon les données du Tableau n°26, 71,93% des formateurs
enquêtés expriment le besoin de recevoir une formation
spécifique pour améliorer leurs compétences dans la
formation pratique des élèves-maîtres. Ils sont 75,44 %
(cf. Tableau 25) à reconnaître n'avoir reçu aucune
formation spécifique en rapport avec leur rôle de formateur dans
une ENEP. A la lumière de ces résultats, le troisième
indicateur est aussi vérifié.
Le quatrième indicateur enfin concerne la question de
l'insuffisance de motivation des enseignants des écoles
annexes.L'insuffisance de motivation vient en tête des obstacles
évoqués par les enseignants des écoles annexes par rapport
à leurs tâches d'encadrement des
élèves-maîtres. Les réponses à la question 8
nous montrent que seulement 27,27 % des enseignants interrogés des
écoles annexes trouvent leur tâche facile et plaisante. Les autres
soit 54,55 % et 9,09 % (cf. tableau 24) la qualifie respectivement de difficile
et fatigante ou de fastidieuse et décourageante. Les directeurs des
écoles annexes et les D.E.S sont d'avis avec les enseignants lorsqu'ils
se disent peu motivés.
En comparaison avec les formateurs qui ont des heures
supplémentaires ou par rapport à leurs collègues des
écoles d'applications sur le terrain qui bénéficient
d'indemnités, eux n'ont pas d'avantages spécifiques. Cet
indicateur est alors une réalité au regard des données
collectées.La vérification de ces quatre indicateurs permet de
confirmer la deuxième hypothèse secondaire.
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