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Facteurs socio-économiques et aspirations professionnelles des jeunes Camerounais.Etude menée auprès des étudiants de sociologie de l'université de Yaoundé 1.

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par Bertin NGUETOUM
UNIVERSITE DE YAOUNDE I -ECOLE NORMALE SUPERIEURE/CAMEROUN - DIPLOME DE CONSEILLER Dà¢â‚¬â„¢ORIENTATION / GRADE 2 2009
  

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II-2-2-3-2. Historique de la notion de classe sociale

La notion de classe sociale découle des rapports de production existant entre dans une société donnée. Selon Mbala Owono cité par Ongomes (2005 :29), dans la conception occidentale, l'existence des classes sociales est souvent liée au système de production capitaliste d'où résultent l'accumulation de capital et l'extorsion des plus values par un petit nombre et la création de la classe bourgeoise. La classe sociale au sens Marxiste est définie par la position au sein du système de production.

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La théorie des classes sociales développée par Karl Marx cité par Mbala Owono (1985) et repris par Ongomes (2005), suppose « la conjonction dans la classe suprême de la puissance, du prestige et de la fortunes ». Pouvoir politique, prestige social et richesses auxquelles on y adjoint la transmission héréditaire de ces privilèges. A l'intérieur de ces textes théoriques, Marx ajoute que « l'origine de ce triple privilège est la propriété des moyens de production ». En effet la classe sociale est caractérisée par sa fermeture, expression d'une mobilité sociale faible ou réduite au plus bas degré. Ainsi la classe sociale sous l'angle occidental a ses valeurs propres, ses procédés de pensée et d'attitudes qu'on désigne par « comportement ou conscience de classe ». Les membres d'une même classe ont en commun un contenu de mentalité, de manières similaires de travailler, de vivre et de penser.

Au Cameroun avec la colonisation s'installe une trilogie colons- chefs - esclaves. Et pour Mbala Owono repris par Ongomes (2005 :29), la période coloniale est la phase d'élaboration des classes sociales camerounaises sous leurs formes actuelles. En effet la colonisation marque l'implantation des rapports capitalistes de production et leur expression directe : monétarisation des échanges, privatisation de la propriété des sols sous la direction de la bourgeoisie coloniale étrangère.

Mbala Owono (ibid), distingue trois classes dans la société camerounaise actuelle. Il part du postulat selon lequel le niveau culturel est intimement corrélé aux conditions matérielles de l'existence des individus. On peut alors constater que :

? au bas de l'échelle se trouve le paysannat pauvre et analphabète ;

? au niveau intermédiaire, le prolétariat moderne ou salariat ;

? au sommet l'élite ou mieux les élites composées de la bourgeoisie impérialiste étrangère, de la bourgeoisie locale (créer par l'institution Etatique, grâce au système administratif et au commerce colonial et international ) et la petite bourgeoisie rurale et urbaine à savoir les petits propriétaires d'exploitation agricole ou des troupeaux, commerçants,

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membres des professions libérales, clergés, cadre et techniciens supérieurs

de la fonction publique et de l'entreprise para- publique et privée.

D'un fin regard sociologique, Mbala owono conclut que la société camerounaise d'aujourd'hui est une société de classe. Ce qui est important ajoute-t-il, « ce sont les classes et non pas les individus qui les composent. Les classes se reproduisent donc en tant que classes et ne peuvent se reproduire qu'ensemble, quels que soient les trajets ascensionnels ou descensionnels de tel ou tel individu, de telle ou telle classe ». Il dit ensuite que le métier du père sert de base au classement des enfants par catégorie, cette information étant considérée comme un déterminant sociologique important de leur origine sociale. (Mbala Owono, 1986).

Evola cité par Ongomes (ibid : 30), pense que pour définir les catégories socioprofessionnelles au Cameroun, il serait utile de montrer comment elles dépendent des diplômes et du niveau d'étude. Il fait dès lors remarquer que « les chances sociales d'un individu dépendent davantage de ses compétences et des efforts que des hasards de la connaissance ». Ceci montre justement que l'enseignement reçu a une influence certaine sur le niveau de l'emploi obtenu après les études, dans le sens où plus les études sont longues et leur niveau élevé, plus le statut professionnel et la rémunération sont susceptibles d'être élevés.

De façon générale la catégorie socioprofessionnelle peut être définie comme la position que l'individu occupe dans la hiérarchie sociale. Cette position est déterminée par la fonction qu'il exerce au sein de la société, laquelle est indiquée par le niveau de revenu. On peut donc comprendre qu'à un niveau d'instruction supérieur doit correspondre une certaine catégorie professionnelle élevée et prestigieuse.

Contrairement à ce que pense Mbala Owono, Evola distingue quatre catégories socioprofessionnelles qui sont entre autres :

? les cadres supérieurs (ingénieurs et diplômés de l'enseignement supérieur)

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? les cadres moyens, les techniciens supérieurs et les ouvriers qualifiés (BTS, DUT, BAC)

? la main d'oeuvre spécialisée (CAP, BEP, BEPC)

? la main d'oeuvre ordinaire (CEPE/CEP, Primaire et non scolarisés)

Nous allons définir l'origine socioprofessionnelle d'un étudiant à partir du

niveau d'étude de ses parents et corrélativement de leur niveau de revenu.

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