2.4.5. THERAPIE COGNITIVE
Les techniques cognitives visent à rendre le patient
attentif aux pensées automatiques et à les remettre en question
(Cottraux, 1992). En se basant sur une attaque de panique récente, on va
rechercher, par le questionnement socratique à faire prendre conscience
au patient de ses pensées dysfonctionnelles. Puis, on va aller à
la recherche du postulat fondamental par la flèche descendante de
Salkovskis. Puis, une fois sa croyance centrale identifiée, on va la
modifier en lui faisant la discuter et lui apprendre à trouver des
pensées alternatives.
2.4.5.1. Efficacité des thérapies
cognitives
A présent, les techniques cognitivo-comportementales
représentent une des grandes approches validées du traitement du
trouble panique (l'autre est représentée par les traitements
pharmacologiques). Le trouble panique est le trouble qui réagit le mieux
aux thérapies comportementales et cognitives.
Si on prend comme critère de succès la
disparition des attaques l'efficacité des thérapies cognitives
est comprise entre 74 et 94% et cette efficacité se maintient à
long terme (Beck et coll., 1992, Clark et coll., 1994, Ost Et Westlig, 1995,
Arnz et Van den Hout, 1996, Margraf et Schneider, 1991, Klosko, 1990 et Craske,
1991).
A long terme, les thérapies cognitives et
comportementales montrent leur supériorité par rapport au
traitement pharmacologique, avec un pourcentage de rechutes nettement
inférieur de 10-20% contre plus de 50 % à l'arrêt des
antidépresseurs (Noyes et coll. 1989).
L'effet des techniques de restructuration cognitive sur les
interprétations de type distorsions cognitives du paniqueur à
propos des sensations physiques, et l'influence des techniques comportementales
sur le contrôle perçu par le sujet contribue à un
remaniement cognitif qui est essentiel dans la prévention des rechutes.
De plus, l'habitude de discuter les pensées dysfonctionnelles
protège le sujet de la dépression. (Margraf, 1991).
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