PARTIE 2_ CADRE PRATIQUE : L'APPROCHE EMPIRIQUE
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Dans cette seconde partie, nous présenterons les
raisons qui nous ont motivées à choisir ce sujet d'étude,
la méthodologie adoptée pour collecter les informations que nous
avons utilisées, puis nous apporterons une analyse des résultats
obtenus.
Notre stage s'étant déroulé au Burkina
Faso, nous jugeons nécessaire de faire d'abord une présentation
des petites entreprises dans ce pays, avant d'évoquer notre cadre de
travail (lieu et missions).
I. L'exécution du stage dans une TPE
burkinabè
1. Une description des TPE/PME
1.1. Définition de la petite entreprise
occidentale (européenne et américaine)
La particularité, le contexte de chaque pays, la
diversité des secteurs d'activités, ... sont autant de
paramètres qui font qu'il est difficile de trouver une définition
universelle de la PME. Raison pour laquelle Olivier TORRES dans son ouvrage
« Les PME » défend l'idée selon laquelle le terme
« une PME » est inenvisageable, il faut donc toujours employer le
terme au pluriel. Les PME d'un pays ne sont en rien identiques à celles
du pays voisin.
Cette vision rejoint celle d'autres auteurs. Par exemple, pour
BUCAILLE et BEAUREGARD (1986) « la PME est diversité ; elle
l'est dans son marché, dans ses comportements, dans ses hommes, dans son
évolution, dans ses technologies ou dans ses risques. Aucune PME ne
ressemble totalement à une autre ».
Cependant, certains occidentaux ont quand même
tenté de donner une définition de la PME telle qu'ils la
conçoivent. Et la plus part du temps, ce sont des éléments
quantitatifs qui guident la définition. Alors qu'aux Etats-Unis et en
France la PME ne compte pas plus de cinq cent (500) salariés, en
Belgique et en Suisse, les seuils sont fixés à deux cent (200) et
cent (100) salariés (O. TORRES, 1999). Dans un besoin de faciliter les
rapports économiques et commerciaux dans ses pays membres, l'Union
Européenne a donc apporté une définition harmonisée
des PME. Cette définition donnée par le Journal Officiel des
Communautés Européennes est en vigueur depuis le 1er
janvier 1997 et identifie la PME « comme une
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entreprise indépendante financièrement,
employant moins de 250 salariés avec un chiffre d'affaires
plafonné à 40 millions d'euros ».
Referons-nous au tableau suivant afin de voir de
manière un peu plus claire les critères utilisés pour
distinguer les différentes tailles d'entreprises.
Entreprise
|
Effectif
|
Caractéristiques
|
Très Petite Entreprise
|
Entre 1 et 10 salariés
|
Presque toutes les fonctions stratégiques
sont centralisées entre les mains du dirigeant
|
Petite Entreprise
|
Entre 10 et 20 salariés
voire 50 selon les auteurs
|
Le rôle du dirigeant est essentiel mais il
accepte de déléguer notamment le domaine
technique et commercial
Aucune décision n'est prise à son insu surtout
le recrutement
La structure est faiblement formalisée et les
activités sont peu diversifiées
|
Moyenne Entreprise
|
Entre 50 et 200 ou 500 salariés
|
La structure est fonctionnelle
La prise de décisions est fortement
centralisée
Le capital est réparti entre plusieurs
actionnaires (entreprises familiales)
|
Tableau 1 : Critères de définition
des TPE/PME occidentales
Alors que dans les définitions occidentales
apportées à la PME, la primauté de l'individu est
évidente, en Asie la conception de la PME est surtout basée sur
l'appartenance à une famille ou à un groupe industriel. Le
critère de taille ou d'effectif est moins important que le
critère de positionnement dans le système productif
(critère qualitatif > critère quantitatif).
Quelle est la contribution du Burkina Faso à la
définition des PME ?
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