Les messages dans la communication (Pasleau,
2008/2009)
En tant qu'éducateur, il est important d'être
particulièrement vigilent à la congruence des canaux de la
communication interpersonnelle, c'est-à-dire à la symphonie
(cohérence) des messages envoyés sur ces différents canaux
(le canal verbal relatif à la langue parlée + les canaux non
verbaux relatifs aux cinq sens), afin de ne pas induire d'ambivalence dans le
décodage du message global par
l'interlocuteur-bénéficiaire.
La congruence (ibidem) est, selon Carl
Rogers, « tout ce que je ressens intérieurement est aussi ce
que j'exprime. Je suis alors `congruent', c'est-à-dire je suis le
même intérieurement et extérieurement, je suis
cohérent ». Il s'agit au minimum d'éviter d'exprimer
quelque chose que l'on ne ressent pas. La non-congruence produit un
double message qui induit de la confusion chez
autrui.
La communication para-verbale (ibidem),
relative aux caractéristiques de la voix (ton, intonation, rythme, ...)
et aux périodes de latence entre les mots prononcés, est une
composante de l'expression non-verbale.
L'escalade symétrique (ibidem)
Dans une relation symétrique (en miroir), les
partenaires maximalisent les ressemblances - verbales comme non verbales - de
telle sorte qu'ils soient en écho dans leur fonctionnement entre eux.
L'inconvénient principal de la symétrie relationnelle est de
provoquer l'escalade symétrique ; il y a une compétition entre
les partenaires qui jouent au même jeu : ou prendre une position de plus
en plus haute ou se placer en position de plus en plus basse. Cela se traduit
par de la rivalité.
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Zone d'acceptation versus zone d'inacceptation
(T. Gordon in De Halleux, 2008/09)
Dans la zone du milieu (en vert), l'autre et moi
sommes réciproquement disponibles. Nous pouvons donc nous exprimer et
nous écouter mutuellement. Ainsi nous sommes amenés à
progresser ensemble.
Dans la zone du haut (en bleu), l'autre vit une
difficulté, il a donc besoin de l'exprimer. Mon outil de communication
par rapport à lui sera l'écoute, pour ne pas dire l'écoute
active que j'ai définie un peu plus loin.
Dans la zone du bas (en orange), comme c'est moi qui
vis une difficulté, je l'exprimerai en mon nom personnel. Ainsi, pour
faire au mieux, je vais me servir de l'expression en « je », comme
outil de communication, afin de ne pas faire porter la responsabilité de
mon problème à l'autre.
L'empathie (Rogers, 1976 : 238)
Dans une relation dite d'aide, la compréhension
empathique est la capacité de l'éducateur de « percevoir
le monde subjectif [d'un sujet-bénéficiaire] «comme si»
on était cette personne, sans toutefois jamais perdre de vue [...] qu'il
s'agit des expériences et perceptions de l'autre. Si cette
dernière condition est absente ou cesse de jouer, il ne s'agira plus
d'empathie, mais d'identification ». Cette compréhension est
censée s'exercer dans un cadre d'écoute active
: l'accompagnant reformule ce qu'il perçoit des attitudes
de l'accompagné, pour vérifier si ses interprétations
correspondent à la réalité intérieure de ce
dernier. (Ex. Je crois comprendre que tu préfères jouer
à la DS que faire une balade dehors. Tu as mon autorisation de rester au
Foyer alors).
Les jeux relationnels (De Halleux,
2008/2009)
En analyse transactionnelle, les jeux de relation sont des
situations de conflit où l'un des ou les deux partenaires est
dévalorisé, selon le triangle (dramatique ou de Karpman) suivant
:
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Le persécuteur prend une
position rigide, dans laquelle il culpabilise l'autre, déniant sa
responsabilité ;
Le sauveur a tendance à
maintenir l'autre, qu'il considère comme incapable, en position de
dépendance en faisant « à la place de » ;
La victime a tendance à se
complaire dans les difficultés, envoyant des messages indirect à
l'autre afin d'être pris en charge par lui.
Les Etats du moi et les transactions
(ibidem)
Suivant les moments, nous sommes susceptibles de fonctionner
selon trois modes par rapport aux personnes avec qui nous sommes en relation.
L'analyse transactionnelle, toujours, désigne ces modes par
états du moi. Il s'agit de l'état de
:
- Parent = la zone de normes et valeurs (Il faut
que, Tu dois, C'est très bien quand,
Là je ne suis pas d'accord parce que...) ;
- Adulte = la zone rationnelle de prise de recul par
rapport aux évènements intérieurs et d'analyse des
éléments extérieurs ;
- Enfant = la zone affective du ressenti, du besoin,
de l'attente, du désir, ...
Les états de Parent et d'Enfant présentent
à leur tour plusieurs aspects :
Les transactions sont des
allers-retours, dans la communication interpersonnelle, entre ses propres
états du moi et ceux de l'autre. Exemple de transactions :