Du mercenariat aux entreprises de services de sécurité et de défense : la question de l'externalisation dans les forces armées françaises( Télécharger le fichier original )par François Le Gallic Ecole de l'air - Sciences Po Aix - Diplôme de Sciences Po Aix 2013 |
c) ConclusionDire que tout ce qui n'appartient pas à la sphère du « coeur de métier » doit être externalisé semble inopportun. Tout d'abord, il existe un ensemble de fonctions hybrides ne pouvant être rangées ni dans une catégorie ni dans l'autre. Ensuite, le fait d'externaliser des fonctions de 179 LECLERC, « Afghanistan : 12 soldats meurent empoisonnés », 21 janvier 2012, disponible sur www.archives-lepost.huffingtonpost.fr 180 Rapport d'information n° 3624, En conclusion des travaux de la Mission d'évaluation et de contrôle (MEC) sur les externalisations dans le domaine de la défense, Louis Giscard d'Estaing et Bernard Cazeneuve, 5 juillet 2011, p. 21. 105 soutien ou de logistique pour se concentrer sur les fonctions du « coeur de métier » a parfois pour conséquence de fragiliser ce même « coeur de métier ». C'est pourquoi, il n'apparaît pas forcément approprié de penser perpétuellement l'externalisation à travers le prisme de la notion de « coeur de métier ». Préconisation n°9 : nous pensons que la question de l'externalisation ne trouvera pas de réponse appropriée tant que nous n'aurons pas pris conscience de la spécificité de l'outil militaire. Du fait de la particularité des missions dévolues au ministère de la Défense, celui-ci ne peut se voir appliquer le paradigme économique et managérial régissant n'importe quelle entreprise. Ainsi, le fait d'externaliser les fonctions secondaires pour mieux se concentrer sur les fonctions appartenant au coeur de métier n'est pas toujours pertinent dans la mesure où certaines fonctions secondaires sont directement liées au coeur de métier. Par conséquent, il s'agit pour le ministère de la Défense de recenser toutes les fonctions secondaires jugées vitales afin qu'elles ne soient surtout pas externalisées. |
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