2. 5. Distribution des rhizobiums et choix des sites de
collecte
La répartition des rhizobiums détermine le
niveau de nodulation chez les fabacées. En effet, une même plante
cultivée sur deux ou plusieurs sites géographiques ne
piège pas les mêmes espèces de rhizobiums en raison de la
variabilité de l'abondance rhizobiale. Cette variabilité pourrait
être due à des facteurs biotiques et abiotiques
caractéristiques des sites géographiques. Ce fait a
déjà été démontré chez plusieurs
espèces cultivées dans différentes régions du
monde, tel que le Trifolium repens L. semé dans
différents sols de l'Angleterre (Harrison et al., 1989).
Le choix des sites de collecte est un critère
déterminant dans un travail de sélection puisqu'il conditionne
les propriétés symbiotiques ainsi que le niveau de
tolérance des rhizobiums aux facteurs environnementaux (salinité,
température, stress hydrique). Dans ce sens, Pinto et al.
(2004) ont noté un grand niveau de similarité entre les
souches collectées en relation avec l'environnement.
L'adaptation des populations rhizobiales indigènes aux
conditions environnementales locales offre de grands avantages pour la
production d'inoculum. Cette adaptation des rhizobiums indigènes
à divers milieux naturels est en même temps à l'origine
d'un haut niveau de compétence saprophytique (Zengeni et al.,
2006).
Zahran 2001 a rapporté que les rhizobiums isolés de
légumineuses spontanées pouvaient tolérer des niveaux de
stress plus importants que ceux issus de plantes cultivées.
Revue bibliographique
D'autre part la sélection de souches rhizobiales est un
moyen efficace pour l'évaluation de leurs efficience,
compétitivité (Fettell et al., 1997; Young et al.,
1998; Handley et al., 1999) et lien génétique
(Coutinho, et al., 1999 et Saleena et al., 2001). Les signaux
spécifiques (flavonoïdes) excrétés par les plantes
exercent une pression sélective impliquant ainsi la réduction de
la diversité microbienne et la sélection d'espèces ou de
souches particulières (Bertrand et al., 2000; Ann et
al., 2003).
Trabelsi et al. (2010) ont constaté une faible
biodiversité rhizobiale dans des terres agricoles comparativement
à des sols salins non cultivés. Abaidoo et al. (2007)
ont quant à eux signalé un accroissement de la diversité
rhizobiale corrélé à la fertilité des sols et
à la diversification des plantes cultivées (Zengeni et al.,
2006).
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