I.1.4 Caractéristiques communes à la TPE
déclarée, PE, ME-MI familiales
On doit souligner ici les difficultés
d'approvisionnement et le frein notable qu'elles constituent dans la vie de la
TPE, PE, ME-MI. Lorsqu'il s'agit de produits importés, elles sont
quasiment désarmées devant les problèmes posés -
rapports avec l'administration des douanes... Il en est de même pour les
biens d'équipement, il faut noter d'ailleurs à ce sujet que le
manque d'information et de conseil leurs font commettre souvent de graves
erreurs de choix, au niveau de la qualité et de l'adaptation aux besoins
qu'au niveau des prix (Tchankam, 1998). Ces difficultés nous renvoient
aux contraintes lourdes du système de production qui sont
étroitement liées à "l'inadéquation des
technologies et des matériels" au contexte local, aux déficiences
de transport, à la gestion des stocks - pièce de rechange,
matières premières, fournitures diverses, maintenance, garantie
du matériel non assuré, etc...
Signalons que ces problèmes attenants au choix de
technologie affectent aussi bien les secteurs produisant des biens que ceux
assurant des services. Ce choix est fonction de la demande et de l'état
des marchés.
Les autres caractéristiques communes les plus
évidentes se retrouvent au niveau du principe de succession. Celle du
chef de famille propriétaire-dirigeant dans les pays africains a
toujours posé
d'énormes difficultés dues à
l'environnement social en Afrique où le chef de famille dispose d'une
longue progéniture relevant de différents ménages et qui
s'explique par la pratique de la polygamie. Deux hypothèses s'affrontent
très souvent devant les juridictions civiles. Lorsque le chef de famille
a réglé sa succession par un testament dans le cadre de ses
activités notamment son entreprise ; sa volonté fait loi. Lorsque
ce dernier, sans doute pour des raisons diverses, ne s'en est pas
préoccupé, on assiste très souvent à une
féroce bataille où se dispute la succession entre les
différents prétendants qui sont des enfants issus de ces
différents ménages. De nos jours, les greffes des tribunaux sont
très souvent saisis pour régler ce second cas apparemment ambigu.
Devant l'impossibilité d'une conciliation ou d'un arrangement à
l'amiable et face à la non tenue des conseils de famille, le juge est
souvent contraint pour assurer la pérennité de l'entreprise de
nommer un administrateur provisoire, afin d'éviter une liquidation pure
et simple. Le cas YEBTCHUE en est une illustration parfaite (arrêt de la
cour suprême chambre civile mai 1987).
|