II.2.C- LES SÉANCES SE DÉROULENT SUR DEUX
TRIMESTRES :
· De la séance n°1 à la séance
n° 5 :
Jérémie est un garcon très vivant. Quand il
est lancé sur un sujet, on ne peut plus l'arreter. Comme c'est un bon
lecteur, il lit très facilement plusieurs textes. Son choix se porte sur
Raymond Devos. Dans l'atelier, il ne regarde pas les autres membres du
groupe.
Dans ce groupe, un élève a des problèmes de
lecture et met beaucoup plus de temps à choisir un texte. Je propose de
découvrir les textes à plusieurs voix. Mais comme il n'y a qu'un
exemplaire de chaque texte, les trois enfants sont obligés de se
positionner les uns à cTMté des autres pour pouvoir lire.
Jérémie n'hésite pas à reprendre les erreurs de
prononciation de chacun, mais sans jamais les regarder.
Jérémie passe sur scène pour
interpréter Raymond Devos de manière spontanée. Il joue en
regardant le public, mais semble jouer uniquement pour lui-meme. C'est comme
s'il ne prenait pas en compte la réaction des spectateurs. Cependant il
s'efforce d'aller de plus en plus loin dans le texte.
Quand Jérémie est spectateur, son corps et son
regard sont tournés vers la scène par intermittence. Il parle
pendant la représentation.
« Hors production », il adresse la parole de plus en
plus souvent au groupe.
Ë cette séance n°5, l'auto-évaluation
(1) est mise en place :
- As-tu eu du plaisir à jouer ? : 5/5.
- Comment trouves-tu ta prestation ? : 4/5.
- Le résultat est-il conforme à ce que tu voulais
faire ? : 4/5.
- Ton envie de continuer est de : 4/5.
- Tu as passé un moment : 4/5.
· De la séance n°6 à la séance
n°8 :
Jérémie ne s'implique plus dans
l'interprétation de son sketch. Il n'arrive plus à retenir le
texte qu'il connaissait jusqu'à maintenant.
Pour le mettre en relation directe avec les deux autres
élèves, je propose la lecture de différents sketches du
trio Les Inconnus. Le groupe a beaucoup de plaisir à interpréter
ces personnages. Jérémie participe à la lecture avec
beaucoup d'enthousiasme, et n'hésite pas à reprendre certaines
répliques. Le temps de la lecture, une cohésion de groupe se
crée.
(1) : l'auto-évaluation a déjà
été développé dans le paragraphe II.1.B.c
intitulé Ma propre evaluation a ete complete par l'auto-evaluation
de Quentin.
La complicité et la bonne humeur
générées par ces lectures persistent un certains temps
dans les séances.
Ci-dessous, les auto-évaluations de ces trois
séances:
|
Séance n°6
|
Séance n°7
|
Séance n°8
|
As-tu eu du plaisir à jouer?
|
4
|
4
|
4
|
Comment trouves-tu ta prestation?
|
3
|
3
|
3
|
Le résultat est-il conforme à ce que tu voulais
faire?
|
3,5
|
3
|
2
|
Ton envie de continuer est de
|
4
|
4
|
4
|
Tu as passé un moment
|
3
|
4
|
3
|
|
Ces auto-évaluations montrent qu'il existe un
léger décalage entre ce que Jérémie a fait sur
scène et ce qu'il voulait faire.
· Séance n°9 :
Pour Ç officialiser È le début de cette
séance, je propose aux élèves de se mettre en cercle avec
moi. Nous mettons tous nos bras aux dessus des épaules (comme le ferait
une équipe sportive). Jérémie participe à cette
ronde avec beaucoup de plaisir.
Cette séance est la première oü le groupe
découvre l'improvisation à travers l'incarnation de divers
personnages qu'ils imaginent. Mon but est que chacun expérimente les
mécanismes de l'improvisation. Les enfants passent à tour de
rTMle, et doivent présenter au public des personnages dont les
identités sont très éloignées d'eux.
Lors de ses trois premiers passages sur scène,
Jérémie est le seul à ne pas réussir à
façonner une identité de personnage. Il garde toujours son
prénom, et les caractéristiques présentées sont
très proches de lui. Puis au quatrième passage, il s'inspire de
l'improvisation de l'élève précédent qui avait
incarné un personnage de jeu vidéo. Il interprète
l'acolyte de ce personnage qui le rejoint sur scène. Le troisième
élève joue à son tour le super vilain de ce jeu
vidéo. Ensemble, sans que je ne demande rien, une interprétation
à trois se déroule devant mes yeux, oü chacun prend en
compte ce que l'autre vient de dire ou de faire.
Ë cette séance n°9, l'auto-évaluation
est la suivante : - As-tu eu du plaisir à jouer? : 5/5.
- Comment trouves-tu ta prestation ? : 4/5.
- Le résultat est-il conforme à ce que tu voulais
faire?: 5/5. - Ton envie de continuer est de : 5/5.
- Tu as passé un moment: 5/5.
Par rapport aux trois dernières auto-évaluations,
Jérémie est satisfait de ses productions, et a passé un
moment très agréable.
· De la séance n°10 à la
séance n°13 :
Jérémie n'arrive pas toujours à
réaliser des improvisations seul sur scène. Parfois, il a des
difficultés à mobiliser son imagination*. Mais il accepte
volontiers de jouer dans les scènes en duo et en trio, et y participe
activement.
Même si ses personnages font toujours
référence au monde fantastique, et que ses productions ne sont
pas toujours cohérentes, Jérémie développe une
écoute et une prise en compte de ses partenaires.
En parallèle, hors action et production, il discute
facilement avec le groupe sur les sujets abordés. Mais quand il parle
avec un autre élève, l'entourage n'existe plus (je dois
répéter plusieurs f ois ce que je dis). Il devient un peu
indiscipliné.
Jérémie me dit que les séances sont
maintenant trop courtes.
Ci-dessous, les auto -évaluations de ces quatre
séances :
|
N°10
|
N°11
|
N°12
|
N°13
|
As-tu eu du plaisir à jouer ?
|
4
|
5
|
5
|
5
|
Comment trouves -tu ta prestation ?
|
4
|
4
|
5
|
5
|
Le résultat est -il conforme à ce que tu voulais
faire ?
|
4
|
4
|
5
|
5
|
Ton envie de continuer est de
|
5
|
5
|
5
|
5
|
Tu as passé un moment
|
4
|
4
|
5
|
5
|
Même s'il est perçu encore comme un enfant original
dans ses références ou son humour, Jérémie a
trouvé une place au sein du groupe. Les auto -évaluations des
deux dernières séances montrent une harmonie entre ses moments de
production et de Ç hors producti on È (dans son envie de
continuer et la qualité du moment passé).
Séance n°14 :
C'est notre dernière séance. Comme pour les autres
groupes, j'apporte mon ordinateur afin de visionner tous ensemble les films
réalisés sur chacun d'entre eux. Jérémie regarde
avec intérêt la vidéo le concernant, sourit à la
vision des duos et trios, et en parle avec le groupe.
Au moment de se qui tter, Jérémie me fait part de
son envie de continuer l'année prochaine, si l'occasion se
présente.
II.2.D - L'ÉVALUATION DE L'IMPLICATION
RELATIONNELLE DE JÉRÉMIE CORRESPOND Ë LA MOYENNE DES
ÉVALUATIONS DE SON MODE RELATIONNELLE ET DE SA FONCTION RELATIONNELLE.
Je consigne les évaluations de l'implication relationnelle
de Jérémie dans le tableau suivant :
2
|
N°1
|
N°2
|
N°3
|
N°4
|
N°5
|
N°6
|
N°7
|
N°8
|
N°9
|
N°10
|
Mode relationnel
|
1
|
1
|
3
|
3,5
|
2
|
3
|
4
|
3
|
4
|
3
|
Fonction relationnelle
|
1
|
3
|
2
|
3
|
3
|
4
|
4
|
4
|
4
|
1
|
Implication relationnelle
|
1
|
|
2,5
|
3,2
|
2,5
|
3,5
|
4
|
3,5
|
4
|
2
|
N°12
|
N°11
|
|
N°13
|
N°14
|
Mode relationnel
|
3,5
|
4
|
4
|
4
|
Fonction relationnelle
|
4
|
4
|
5
|
4
|
Implication relationnelle
|
3,7
|
4
|
4,5
|
4
|
L'évolution de l'implication relationnelle de
Jérémie par rapport aux autres élèves peut
être représentée par la courbe suivante:
5
4,5
4
3,5
3
2,5
Mode relationnel Fonction relationnelle Implication
relationnelle
1
0,5
0
2
1,5
Graphique n°7 : Evolution de l'implication relationnelle de
Jérémie.
II.2.E- Ë LA FIN DE L'ANNÉE SCOLAIRE, JE
RÉALISE UN BILAN DE LA PRISE EN CHARGE DE JÉRÉMIE AU SEIN
DE L'ATELIER D'ARTTHÉRAPIE:
Au début de sa prise en charge, Jérémie
s'implique réellement dans sa production : il apprend son texte, veut
l'interpréter sur scène. Mais il n'a que très peu de
relation avec les deux élèves de son groupe.
A fur et à mesure, Jérémie se
désinvestie de sa production théâtrale. Il stagne, voir
régresse. Mais en parallèle, il commence à prendre en
compte les membres de son groupe.
Avec l'arrivée de l'improvisation, Jérémie
découvre une autre manière de jouer sur scène. Il
expérimente des personnages, sans forcément respecter les
consignes de départ, ce qui donne des productions très
originales. Mais Jérémie prend beaucoup de plaisir à jouer
en duo ou en trio. Ce qui se passe entre lui et ses partenaires sur
scène renforce le début de relation qui existe dans l'atelier.
Jérémie a réussi à plusieurs reprises
à s'impliquer dans une relation avec d'autres
élèves.
II.2.F - LE BILAN DE L'ÉQUIPE
PÉDAGOGIQUE SUR L'ÉVOLUTION DE JÉRÉMIE AU SEIN DE
L'ÉTABLISSEMENT SCOLAIRE ME PERMET DE COMPLÉTER LE
MIEN.
Comme pour Quentin, un questionnaire a été rempli
par chaque membre de l'équipe pédagogique côtoyant
Jérémie, afin de conna»tre l'impact de la prise en charge
sur sa vie
scolaire. Celui-ci diffère par certaines questions car les
pénalités de départ de Jérémie sont
différentes de celles de Quentin (1).
Neuf questionnaires m'ont été retournés.
Voici les résultats sous forme de diagramme:
5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
|
|
|
Début année Fin année
|
Capacitérelationnelle Participation
Graphique n°8 : Évolution de la capacité
relationnelle et la participation de Jérémie basée sur
l'observation de l'équipe pédagogique.
J'apprends à la lecture des questionnaires que
Jérémie a régressé en cours d'année : il est
moins investi dans son travail et semble être encore plus dans sa bulle.
Il lit de plus en plus de livres en classe et se désintéresse
même des cours qui le passionnaient avant. Les professeurs sont unanimes.
Un d'entre eux m'écrit: Ç Son père m'a parlé d'un
diagnostic de dépression en fin de 2ème trimestre
È. Il est à noter que j'apprends l'état dépressif
de Jérémie seulement à cette lecture.
A ce moment du bilan, deux questions se posent:
1- Pourquoi le diagramme montre que la capacité
relationnelle et la participation de Jérémie ont progressé
alors que tous les professeurs relatent une baisse dans l'investissement
scolaire?
2- Est-ce-que le fait de conna»tre l'humeur
dépressive de Jérémie aurait changé mes objectifs
ou l'analyse de mes observations ?
Les réponses à ces deux questions sont les
suivantes:
1- Malgré la baisse de l'investissement scolaire de
Jérémie décrite par les professeurs, deux questionnaires
sortent largement du lot. Il s'agit de ceux remplis par le professeur
d'éducation physique et sportive et le responsable de la vie scolaire.
Ces deux personnes remarquent un net changement positif.
(1) : ce document est présenté en annexe n°4
à la fin de l'ouvrage.
Voici ce qu'écrit son professeur de sport: << Moins
de colère vis à vis des autres. Accepte désormais les
travaux en groupe. Meilleur investissement dans les activités
artistiques. Avant: incapable de passer en public (pour un
échauffement), refus de passer sur scène en danse ou en
acrosport. Maintenant: a accepté de prendre l'échauffement en
main. Il m'énonçait les exercices, je les donnais aux
élèves, mais il a réussi à rester face aux autres
avec moi, ce qui était impossible au début de l'année. A
fait son évaluation en danse avec son groupe. Il annonce devant tout le
monde que c'est nul mais il ressort de scène avec une certaine
fierté. C'est à mon avis l'élève qui a le plus
progressé, qui s'est le plus épanoui.È
Voici ce qu'écrit le responsable de la vie scolaire:
<< Le jour et la nuit. Est beaucoup plus zen, est moins agressif envers
les autres. Avant: les autres le chahutaient et lui avait un comportement
très agressif. Maintenant: est plus <<zen È, prend de la
distance par rapport aux autres. Rigole même. Écoute plus
l'adulte, fait moins de << cinéma È. È
Leurs deux évaluations de la capacité relationnelle
et de la participation de Jérémie, en fin d'année par
rapport au début de l'année, ont tellement progressé
qu'elles contrebalancent les sept autres. En effet, les b%otons du diagramme
représentent la moyenne de toutes les évaluations.
Même si dans le cadre strictement scolaire, il n'a pas
changé de comportement (isolement), ou a même
régressé (s'investit moins en cours), on peut malgré tout
affirmer que Jérémie réussit à mieux s'adapter aux
cadres qui nécessitent une relation aux autres.
2- Les conditions du stage ne m'ont pas permis d'être en
relation avec le médecin de Jérémie ou ses parents. Il est
tout à fait possible que des informations me manquent pour chaque prise
en charge. Le diagnostic de la dépression de Jérémie
à la fin du second trimestre est en cohérence avec mes
observations (une baisse d'investissement dans ses productions). Je me les
explique après coup.
Étant dans un cadre scolaire, sans être sous
autorité médicale, mes objectifs n'auraient pas changé. Je
serai restée en accord avec le projet de l'établissement,
c'est-à-dire la bonne intégration des élèves
intellectuellement précoces et sa socialisation.
Mais le fait de conna»tre cet état
dépressif m'aurait permis d'affiner mes observations. J'aurai pu lui
demander simplement s'il suivait un traitement. En effet, certaines
médications peuvent entrainer des réactions ou influencer sur le
comportement de la personne.
III- JE REVIENS SUR L'HYPOTHESE DE DÉPART
APRéS AVOIR FAIT UN BILAN SUR LES DOUZE PRISES EN CHARGE D'ENFANTS
INTELLECTUELLEMENT PRÉCOCES RÉALISÉES AU COLLéGE
CHARCOT.
L'équipe pédagogique a orienté douze
élèves intellectuellement précoces qui avaient des
problèmes de communication, de relation ou encore de confiance en soi
vers l'atelier d'art-thérapie afin de les aider à se sentir plus
à l'aise au sein de l'école.
Sur ces douze prises en charge:
- onze ont pu être menées à terme (ici,
à terme signifie jusqu'à la fin de l'année scolaire), - un
élève a cessé de venir à l'atelier début mai
sans motif et sans prévenir. Je n'ai pu ni préparer une fin de
prise en charge, ni faire un bilan.
Sur les onze élèves suivis jusqu'à la fin
juin:
- neuf se sont réellement investis dans l'action et
s'appliquaient à réaliser des productions qui leur
correspondaient,
- deux ont perçu l'atelier d'art-thérapie comme un
atelier théâtre. Ce sont les deux seuls élèves en
classe de 3ème.
Je m'interroge sur cette : a -t-il que ces élèves
de 3 ème
co ·ncidence n'y
pourquoi qui ne
se sont pas investis dans l'atelier d'art-thérapie?
Je pense qu'il existe deux raisons principales:
- la première est que les indications sur ces deux
garçons étaient trop floues. Je n'ai ainsi pas pu réaliser
de stratégie thérapeutique, puis que je n'avais pas d'objectifs.
Ë chaque séance, j'ai rempli des fiches d'observation très
détaillées que j'ai analysées afin de voir s'il y avait
une évolution quelque part. Je n'en ai pas trouvé.
- la seconde peut m'être attribuée. N'ayant pas de
stratégie établie pour eux, je leur ai proposé la
même activité artistique que les élèves de
6ème, 5ème et 4ème. Pourtant la
différence de mentalité entre des élèves de 11 ans
et de 14 ans est remarquable. Au regard de l'opération artistique,
j'aurai peut-être dü proposer un [1] plus attractif à leurs
yeux, qui aurait suscité une implication plus forte dans leur intention,
action et production. En observant ce nouveau phénomène
artistique oü le plaisir esthétique aurait été
présent, j'aurai peut-être pu constater des évolutions.
Il ne faut pas pour autant négliger les apports d'un
atelier théâtre. En effet, les autoévaluations de ces
élèves de troisième montrent qu'ils ont passé un
excellent moment et qu'ils ont eu envie de continuer. Ce n'est pas parce que je
n'ai pas réussi à démontrer les effets des séances
d'art-thérapie à dominante théâtre que l'exercice du
théâtre ne leur a rien apporté. Pour le savoir, j'aurais
peut-être dü leur demander explicitement, ou encore faire un bilan
en partenariat avec eux.
Il reste donc neuf élèves qui ont su exploiter le
cadre de l'atelier d'art-thérapie. Tous ont progressé vers leurs
objectifs respectifs d'une manière plus ou moins sensible. Un
questionnaire sur chacun a été rempli par l'équipe
pédagogique qui a constaté des progrès chez tous les
élèves. J'estime cependant que cinq d'entre eux devraient
continuer une prise en charge en art-thérapie, car leurs
évolutions, même positives, restent fragiles.
En m'appuyant sur les deux prises en charge
détaillées plus haut, ainsi que sur ce bilan, je peux affirmer
que l'art-thérapie à dominante théâtre peut aider
certains élèves intellectuellement précoces à
sortir de la spirale de l'échec.
Mais cette conclusion doit rester modeste. En effet il est
très difficile de conna»tre la part exacte de l'art
-thérapie dans les progrès d'un élève. Le
collège Charcot met en place avec chaque élève
intellectuellement précoce un projet personnel afin de le
réconcilier avec l'école. Le personnel d'encadrement,
d'enseignement, de vie scolaire et de documentation participe à ce
projet et l'art-thérapeute est inclus dans cette équipe.
C'est pourquoi je modifie l'hypothèse de départ par
cette affirmation: Ç L'art-thérapie à dominante
théâtre fait partie des aides qui pe uvent permettre à un
élève intellectuellement précoce de sortir de la spirale
de l'échec È.
IIIéME PARTIE : L'ART-THÉRAPIE
PEUT-ELLE æTRE UNE ACTION DE PRÉVENTION DES DIFFICULTÉS
SCOLAIRES AUPRéS DES ÉLéVES INTELLECTUELLEMENT
PRÉCOCES ?
|
AVANT DE COMMENCER.
J'utilise le terme « élève intellectuellement
précoce » pour un enfant ou un adolescent précoce dans le
cadre de sa scolarité car c'est le terme utilisé par
l'Éducation Nationale. En revanche, hors cadre scolaire, j'utiliserai le
terme de personne à « haut potentiel intellectuel ». En effet,
ce terme prend en compte les capacités cognitives de la personne avec
l'idée de potentialité d'expression (ou non) de celles-ci. Il ne
s'arrete pas à l'enfant dans son statut d'élève, mais
englobe toute personne ayant ces capacités cognitives. Il est à
noter qu'un enfant intellectuellement précoce deviendra un adulte
à haut potentiel intellectuel.
I- LA NOTION DE RISQUE EST CONSTITUTIVE DE
L'IDÉE DE PRÉVENTION.
I.1- DIFFÉRENTS RISQUES DE DIFFICULTÉS
SONT ASSOCIÉS AU HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL.
« Le niveau de difficultés varie selon qu'il y ait eu
ou non dépistage de la personne, et selon l'%oge auquel a
été porté le diagnostic. »(1)
|