La constitution d'une équipe de formation a
montré que la multidisciplinarité n'a pas eu sa place dans le
PRAF. Les formateurs étaient surtout agronomes,
vétérinaires, forestiers généralement de niveau A2.
Il a été constaté que 66,6 % des formateurs
enquêtés sont motivés par des raisons de service. Pour
mieux dispenser la formation, PRAF a employé des formateurs internes et
des formateurs externes suivant le besoin. Cependant les formateurs externes
n'accompagnaient pas les formés dans la mise en oeuvre des techniques
acquises et n'évaluaient pas ce à quoi la formation a servi.
Cette étude a montré que les moyens
prévus n'étaient pas suffisants pour satisfaire toutes les
ambitions du PRAF même si 4 formateurs sur 6 ont affirmé que
lesdits moyens leur semblaient moyennement suffisants. Il a été
constaté que ces moyens n'ont pas fait accéder tous les
groupements concernés à toutes les phases du PRAF.
Le troisième thème a
révélé que la présentation des formations
dispensées a débouché sur l'application des programmes.
D'après les agri-éleveurs enquêtés, 60 % ont
signalé que les mesures (suivi, accompagnement, aide-mémoire)
facilitant la mise en oeuvre des formations reçues n'étaient pas
satisfaisantes. En outre, les moniteurs agricoles et les animateurs
chargés d'encadrer les bénéficiaires n'ont
travaillé que durant les deux premières phases. L'utilisation
de ressources a été effective. Mais les résultats de
l'enquête ont prouvé que les ressources disponibles pouvaient
être utilisées autrement.
L'implication des bénéficiaires du PRAF
ne s'est limitée qu'à l'expression des besoins lors des
réunions et surtout à leur feed-back durant la formation.
Néanmoins 33,3% de formateurs ont montré que les formés ne
participaient pas à la définition des objectifs de formation.
Pour mieux impliquer tous les acteurs, la connaissance des attitudes et des
comportements qu'ils adopteront devant ces changements s'impose. Or, PRAF n'a
pas mené une étude ayant cette visée, ce qui pourrait
être l'une des causes de résistances enregistrées. Il a
été démontré également que la part des
responsables administratifs est si minime. Jusqu'à présent ils
n'ont pas participé au suivi ni à l'évaluation. Alors que
40% des membres de CDC interviewés sont intervenus dans l'identification
des besoins et dans le suivi. Mais tous les membres de CDC n'ont pas encore
évalué les réalisations générées par
la formation.
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