Le quatrième chapitre avait pour but de
présenter, d'analyser et d'interpréter les résultats de
l'enquête comprenant cinq thèmes : contexte général,
intrants de la formation, processus de formation, produit de formation et
orientation de la formation. Concernant le premier thème, le cadre
géographique a exposé les données climatiques et physiques
pouvant affecter la production agricole. Il a mis en relief les
différentes cultures qui s'adaptent bien au sol de Gikongoro. La partie
occidentale se prête bien aux cultures du théier, de petit pois,
de pomme de terre, de maïs et du blé. Tandis que caféier,
manioc, haricot et patate douce produisent beaucoup dans la partie
orientale.
Le contexte économique a dégagé
les contraintes et les opportunités du développement
économique en général et du développement agricole
en particulier. Parmi les contraintes majeures, l'étude a signalé
la non-fertilité des terres, le manque de crédit, la faible
technicité des opérateurs économiques et beaucoup de
vulnérables. Les opportunités dont dispose la Province de
Gikongoro sont les projets théicoles, la population active, beaucoup
d'associations, une pluviosité intéressante et un climat
favorable à l'agri-élevage. La contribution de la formation
à la réduction de la pauvreté a été
dégagée. Il a été démontré que la
formation introduit et accompagne un projet de développement
socio-économique notamment la promotion de l'agri-élevage.
Le deuxième thème a montré que
pour identifier les besoins en formation, CARE s'est basé sur des
constats des faits du milieu, des connaissances des techniciens et des
désirs ou besoins exprimés par les agri-éleveurs lors des
réunions. Ensuite il a considéré les besoins
dégagés par le Service Provincial de Planification et par les
membres de CDC. Le problème rencontré est que certains besoins
n'ont pas été exprimés par les
bénéficiaires. En plus la disponibilité des
agri-éleveurs retardait l'identification des besoins. Cependant, CARE
n'a mené aucune enquête psychosociologique et ergologique pour
détecter les besoins non exprimés par les
bénéficiaires de la formation et la façon dont les
formations reçues seraient appliquées.
Il a été constaté que les membres
de CDC ne collaborent pas étroitement avec les groupements
d'agri-éleveurs. Quant à l'implication des formateurs, les
résultats ont montré que ceux-ci n'étaient pas
suffisamment impliqués dans l'identification de besoins alors que
c'étaient eux qui dispensaient la formation. Compte tenu des
réponses fournies, les formateurs se débrouillaient pour
définir les objectifs opérationnels de la formation. Pour ce
faire, ils ne sont pas parvenus à décrire clairement le
comportement à manifester à la sortie de la formation. Les
formateurs préparaient les contenus sans avoir évalué les
préacquis des gens à former.
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