II-2- L'échantillon étudié
Le questionnaire est adressé aux ingénieurs
tunisiens en nouvelles technologies qui sont soit des fonctionnaires publics
(chercheurs scientifiques, enseignants universitaires et cadres administratives
au sein des établissements publics ou semi étatiques), des
consultants exerçant des activités libérales et des cadres
au sein des entreprises privés.
II-2-1- Le choix de la population ciblée
162 Emin S. (2003); op. cit. p.168
163 Idem ; p.168
Notre choix s'est porté sur des individus de formation
des écoles d'ingénieurs spécialisées en nouvelles
technologies d'information et de télécommunication pour la
majorité dont sont exclus les ingénieurs stagiaires ou disposants
d'une expérience professionnelle inférieure à une
année. Notre listing comprend ainsi les ingénieurs qui sont
formés dans tous les secteurs « de pointe » qui sont
concernés : le secteur de l'informatique et des
télécommunications, les industries High -Tech, les industries
pharmaceutiques, chimiques et biotechnologiques, les semi-conducteurs et
l'électronique ainsi que les industries mécaniques et
électriques.
Des divers arguments plaidaient pour l'orientation de notre
choix de la population a étudié. En effet, cette dernière
décennie a été caractérisée en Tunisie par
la présence de plus en plus remarquée des entreprises
privées spécialisées dans les technologies d'information
et de télécommunication parmi l'élite économique du
pays,par l'accroissement exponentiel des ingénieurs embauchés
dans des entreprises spécialisées dans le secteur des TIC (qui
sont dotés généralement d'une formation entrepreneuriale
dans leurs écoles des ingénieurs ) ainsi que par l'encouragement
à l'initiative privée dans laquelle notre pays a investi . En
niveau de la littérature entrepreneuriale, d'une part les
ingénieurs sont considérés, en raison de leur formation
scientifique et technique, ils sont par nature porteurs d'innovations
à fort contenu technologique (Fayolle ,1994)164 .En
se référant a Hernandez (2001)165 qui a cherché
à réconcilier les points de vue créations d'organisations
Vs innovations, tout individu qui est l'initiateur d'une voie nouvelle et qui
offre des nouvelles possibilités peut être qualifié
d'entrepreneur. De ce fait on peut considérés les
ingénieurs opérants dans le secteur des TIC comme des
entrepreneurs potentiels.
D'autre part, Bruyat et Julien (2001) ainsi que
Gartner (1985) mettent en évidence le rôle de l'environnement dans
la création d'une nouvelle organisation et dans l'activité
entrepreneuriale. Dans le contexte tunisien, Mezhoudi (2001)166 a
présenté l'impact de l'environnement dans la création
d'entreprises.
164 Fayolle A. (1994) : « La trajectoire de
l'ingénieur entrepreneur », Revue Française de Gestion -
novembre- décembre 1994, p.113
165 Hernandez (2001) : « L'entrepreneuriat.
Approche théorique », Paris : l'Harmattan.
166
Mezhoudi L. (2001) : « L'essaimage d'entreprises et
l'appropriation de la technologie" thèse de doctorat sous la direction
de Zghal R., ISG de Tunis.
De ce fait, l'analyse de l'intention des ingénieurs
tunisiens de se lancer en affaire permettrait de saisir les facteurs
environnementaux qui influencent leur initiative de lancer une carrière
entrepreneuriale dans le secteur de TIC, et de renseigner sur leurs
modalités et les politiques d'intervention pour encourager l'esprit
entrepreneurial chez les ingénieurs tunisiens.
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