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L'intention de créer une Start-up en TIC : cas des ingénieurs tunisiens

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par Aymen BEN CHEIKH
Institut Supérieur de Gestion de Sousse - Tunisie- - Master de recherche en Entrepreneuriat 2008
  

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Chapitre 2 :

Les Théories explicatives de l'intention

entrepreneuriale

Introduction

Au chapitre précèdent, nous avons considéré la création d'une start-up comme un phénomène entrepreneurial avec un haut potentiel d'innovation. En effet, la création d'une nouvelle entreprise (qu'elle soit indépendante juridiquement ou non) est un phénomène d'émergence organisationnelle. Nous avons vu que cette émergence organisationnelle est dépendante de l'intention individuelle (Bruyat, 1993) et du comportement rationnel du créateur et que l'intention d'entreprendre est une étape clé et typique de l'émergence organisationnelle et peut aider à fournir un modèle théorique d'émergence des nouvelles organisations (Kats et Gartner, 1988, Krueger et al, 2000). L'objet de ce chapitre est de présenter les fondements théoriques de cette recherche en mettant en relief les différentes

approches qui essayent d'expliquer le phénomène de la création d'entreprises et l'intention d'entreprendre. Nous recenserons successivement les approches des caractéristiques individuelles (psychologiques ou démographiques), l'approche contextuelle ou environnementale, l'approche de l'intentionnalité et l'approche des entrepreneurs naissants. L'importance de l'approche de l'intentionnalité réside dans les opportunités offertes par les modèles des intentions entrepreneuriales qui permettent de comprendre le phénomène entrepreneurial et d'augmenter l'habilité des chercheurs à comprendre le comportement entrepreneurial et d'avoir la meilleure validité prédictive (Krueger et al, 2000). Après avoir évoqué dans une première section les fondements théoriques de l'intention de créer une entreprise avec les apports et les limites de chaque approche, nous allons présenter ensuite les modélisations théoriques qui mettent en évidence le rôle central de l'intention dans la prédiction du comportement entrepreneurial et fournissent un ensemble de variables pouvant être mobilisées dans l'explication de l'intention entrepreneuriale. La modélisation théorique qui sera la plus adéquate pour notre recherche est celle qui peut mettre en relief le rôle de certaines variables exogènes liées à l'environnement d'affaire dans l'explication de l'intention d'entreprendre. Après avoir présenté dans une première section les différentes approches entrepreneuriales avec les apports ainsi que les limites évoqués par la littérature entrepreneuriale, nous présentons dans une deuxième section, les différentes modélisations théoriques de l'intention entrepreneuriale.

Section I- Les approches explicatives de l'intention entrepreneuriale

Nous présentons dans cette section les différentes approches explicatives de l'intention entrepreneuriale : l'approche des caractéristiques individuelles (I-1), l'approche contextuelle ou environnementale (I-2), l'approche de l'intentionnalité (I-3) et l'approche dite des · nascent entrepreneurs· (I-4). A chaque fois, nous soulignerons les apports et les limites de chaque approche.

I-1- L'approche des caractéristiques individuelles

Les spécialistes de comportement entrepreneurial (psychologues, sociologues etc..) ne cessent pas d'identifier des séries de caractéristiques individuelles des entrepreneurs.

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ap : dan~ une appaidI e empi'ique

En effet, ces études supposent que les individus avec certains traits psychologiques ont une grande chance d'entrer dans le monde des affaires parce qu'ils ont le courage de le faire

La logique sous-tendante de l'approche par les traits veut que l'on puisse prédire un comportement donné chez un individu (exemple : les actes menant à la création d'une entreprise) par l'existence chez lui d'un ensemble de traits de personnalité et autres caractéristiques psychologiques (Audet ,2001102).

Les premiers chercheurs en entrepreneuriat mettent en relief le profil individuel de l'entrepreneur, ils décrivent l'entrepreneur comme un innovateur qui la tendance de faire du changement et qui brise le cycle habituel du travail (la vision Schumpetérienne).

L'un des pionniers des études basés sur les approches par les traits psychologiques, McClelland (1961)103 qui a proposé la théorie de besoin de réalisation (need for achievement theory) définit l'entrepreneur comme étant « la personne qui organise la firme et/ ou qui augmente sa capacité de production ». Il a identifié une relation de corrélation entre le besoin d'accomplissement comme un trait personnel entrepreneurial et le développement économique.

Selon cet auteur, les individus se différent selon le besoin d'accomplissement, la confiance en soi et le respect de pouvoir et ces différences influencent la décision d'entreprendre.

Dans son modèle expliquant le phénomène de création des entreprises, Gartner (1985)104 retient trois caractéristiques individuelles des entrepreneurs à savoir : le besoin d'accomplissement, l'internalité du lieu de contrôle et la propension de la prise de risque.

Rotter (1966)105 a montré que le besoin d'accomplissement est lié à une forte croyance à l'internalité de lieu de contrôle. Certains auteurs ont montré qu'il existe une corrélation positive entre l'internalité de lieu de contrôle et la propension de prise de risque (Brockhaus, 1980)106 d'une part et l'entrepreneuriat d'autre part.

102

Audet J. (2001) : « Une étude des aspirations entrepreneuriales d'étudiants universitaires québécois: seront- ils des entrepreneurs demain ? », cahier de recherche, www.uqtr.uquebec.ca/INRPME

103 McClelland, D.C (1961): « The Achieving Society », Princeton, NJ: Van Nostrand cité par Fayolle A. (2003), op. cit. p. 17

104 Gartner (1985); op. cit. p .700

105 Rotter, J. B. (1966): «Generalized Expectancies for Internal Versus External Control of Reinforcement», Psychological Monographs, p.80.

106 Brockhaus, R. H. (1980): «Risk taking propensity of entrepreneurs», Academy of Management Journal 23 (3), 509 - 520.cité par Fayolle A. (2003), op. cit. p. 17

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En effet, Pines et al (2002)107 ont montré empiriquement que les entrepreneurs différent des managers par certains traits personnels distinctifs .Ces traits sont essentiellement : la propension de prise de risque, l'autonomie et le défi.

Mais certaines critiques ont visés cette approche dés les années 80, Gartner (1988) a démontré qu'il n'y a pas une corrélation significative entre les traits personnels (comme le besoin d'accomplissement) et la décision de créer une entreprise.

Douglas et Shempherd (2000)108 ont conclus que certains facteurs endogènes et exogènes à l'individu peuvent affecter la décision de devenir entrepreneur .En effet, certains individus qui ont des traits personnels semblables aux entrepreneurs choisissent d'autres parcours professionnels.

En plus, on ne peut pas dégager des principales études portant sur les caractéristiques entrepreneuriales des mesures universelles des traits personnels des entrepreneurs.

Mais certains auteurs se sont intéressés aux caractéristiques démographiques (âge, sexe, statut familial, éducation etc....) des individus pour prédire l'acte de création de l'entreprise.

Dunkelberg et Cooper (1982)109 ont étudié la corrélation entre le niveau d'éducation et les types d'entrepreneurs.

Certains chercheurs ont montré statistiquement que d'avantage d'hommes que de femmes créent des entreprises et que les créateurs sont plus éduqués que la moyenne des citoyens (Emin ,2003)110

.

Mais l'approche par les caractéristiques démographiques comme celle des traits néglige l'impact de certains facteurs exogènes relatifs au contexte dans lequel évolue l'individu qui influence son comportement entrepreneurial et l'encourage de se lancer en affaire. D'où la nécessité d'introduire l'impact de ses facteurs environnementaux sur l'intention entrepreneurial.

107 Pin es A.M.; Sadeh A; Dvir D; Yafe-Yanai O (2002) : «Entrepreneurs and managers: Similar yet different» , International Journal of Organizational Analysis; 2002; 10, p.2

108 Gartner (1988), op.cit.p.48

109 Dunkelberg, W.C. et Cooper, A.C. [1982]: «Entrepreneurial Typologies, » Frontiers of Entrepreneurship Research , edited by K.Vesper et al., Babson University Press, p.7

110 .

Emm, S (2003): « L'intention de créer un entreprise des chercheurs publics : le cas français », thèse de

doctorat, directeur de recherche : R. Paturel.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote