III.- CONCLUSION DE LA PARTIE I :
L'étude de la filière lait indique que la
satisfaction des besoins de la population pour ce produit n'a pas encore
été atteinte. La production locale est encore largement
dépendante des besoins d'affouragement du cheptel laitier, peu
disponibles du fait des insuffisances en eau de manière
générale et par voie de conséquence des terres
irriguées destinées à la production du vert.
La production locale de lait est fortement concurrencée
sur les fourrages par la production de viande dont le prix est beaucoup plus
rémunérateur d'une part et l'importante disponibilité en
poudre de lait sur le marché international d'autre part.
La destination des fourrages se fait souvent au
détriment du bovin laitier. La réservation des terres
irriguées reçoit plus souvent des cultures à forte plus
value plutôt que le fourrage vert. L'évolution du cheptel laitier
en nombre et en couverture des espaces agricoles est restée
limitée.
Les quelques sursauts observés ne sont dus qu'aux
effets d'importations ponctuelles non planifiées. Jusqu'à
l'année 1999, l'extension des surfaces irriguées propices au
développement du bovin laitier est très faible (40 m²
luzerne par vache laitière) et reflète les insuffisances
observées dans ce domaine d'activité.
Les efforts consentis en matière d'incitations et aides
pour l'élévation du taux d'intégration de la production
locale dans les circuits de la transformation, restent peu convaincants et
n'ont pas d'effet significatif. (Mezani H). Le niveau des 10% de collecte
indique que les prix du lait cru pratiqués par les circuits ordinaires
ne sont pas rémunérateurs, devant un besoin considérable
à la consommation. Il indique aussi, que la capacité de transfert
pour la transformation en vue d'une disponibilité au niveau urbain reste
encore très insuffisante.
Toute tentative d'expansion de l'industrie de transformation
du lait liée au degré d'urbanisation et de modernisation de la
société, reste sous la dépendance de l'approvisionnement
de l'extérieur du pays en matières premières et
équipements.
Dans le contexte actuel du développement de la
transformation, le constat montre que la pression suscitée par les
besoins de consommation de la population conduit inévitablement à
l'ouverture de plus en plus large aux produits laitiers transformés
(lait infantiles et poudre de lait de consommation), directement consommables,
à partir de l'importation.
La stratégie de développement de
l'élevage laitier a montré ses limites. Il est utile de souligner
que la consommation du lait et de ses dérivés (lben, smen...) est
une tradition ancestrale en milieu rural. L'élevage du bovin pour le
lait et la viande fait partie intégrante de l'activité des
agriculteurs nationaux. Il est certain que c'est avec eux qu'il faudra
composer, au niveau local, pour une éventuelle amélioration
durable de la disponibilité en lait.
Figure n°08 : Représentation
schématique des zones de concentration du bovin laitier dans le Nord de
l'Algérie (2005)
NB : Le cheptel présent dans les Wilayas
du Sud (Béchar, Ghardaia, El Oued et Ouargla ne figure pas ici :
3312 têtes.
ANNABA
MEDITERRANEE
SKIKDA
ALGER
BEDJAIA
MOSTAGANEM
ORAN
MEDEA
SETIF
CONSTANTINE
TLEMCEN TIARET BATNA
DJELFA
NAAMA Tiaret, Djelfa, Laghouat, Naama, El
Bayed
Oran, Ain
Témouchent, Tlemcen, SBA, Saida, Mascara
Mostaganem, Relizane, Chlef, Ain Defla, Tissemsilt
Tipaza, Alger, Blida,
Médéa, Bouira, Boumerdes, Tizi Ouzou
Bédjaia, Jijel, B. B A,
Sétif, Mila
Skikda, Annaba, El Taarf, Gelma,
Constantine, Souk Ahras
M'Sila, Biskra, Batna,
Khenchela, Tébessa GHARDAIA
NORD DE L'ALGERIE
118424
236987
173477
80660
67447
51446
80217
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