3.- Caractéristiques de la zone
d'étude :
a.- Nature et fertilité des sols:
* Dans les plaines côtières, celles de l'Isser,
Djemaa et Sébaou, ainsi que les vallées intérieures et la
dépression de Dra El Mizan, il s'agit de sols profonds du type
soblo-limono--argileux, souvent fertiles à très fertiles,
propices à la diversité des cultures intensives et l'implantation
de luzernières entre-autres, dans les périmètres et bas
fonds où l'appoint d'irrigation est possible pour éviter le
dessèchement total durant la période des fortes chaleurs
estivales qui s'installent chaque année dans ces cuvettes, notamment
celles vers Tizi Ouzou.
* Dans les parties constituées de coteaux, et de
piémonts, ce sont généralement des sols limono-argileux
avec souvent une prédominance de l'argile. Ce sont des sols assez
fertiles qui conviennent à la culture des céréales et des
fourrages pour le foin. L'arboriculture rustique est présente. On y
rencontre, notamment, l'olivier et le figuier. La jachère est
pâturée, l'eau est réservée à l'abreuvement,
et à la conduite de quelques cultures maraîchères et
spéculatives comme le melon et la pastèque.
* Dans la partie montagneuse de la zone d'étude,
hormis les forêts et les flancs érodés, les sols
cultivés sont du type argilo-calcaire souvent n'acceptant que de maigres
cultures céréalières et fourragères. Sur les
hauteurs à plus de 1000 m, l'herbe de printemps lorsqu'elle se
présente à la fin de la période du grand froid et des
grosses précipitations, juste après la fonte des neiges, est
pâturée jusqu'à l'automne.
b.- Répartition des terres :
La superficie agricole totale de la région
d'étude est estimée à 243 208 ha en 2002, la superficie
agricole utile représente 66,65% de cette dernière soit 144 000
ha. Le reste est constitué par les pacages et parcours 19,14%, propices
à l'élevage souvent extensif ainsi que les terres incultes des
exploitations (14, 20%).
On peut remarquer d'après le tableau ci après,
que la surface irriguée est très faible, elle représente
moins de 9% de la SAU. En effet, malgré les potentialités
hydriques, il apparaît nettement que très peu
d'opportunités et de sites pour la conservation et l'acheminement des
eaux vers les terres irrigables ont été exploités.
Tableau N°20 :
Répartition générale des terres agricoles de la
zone d'étude.
Nature des terres /Wilaya
|
Année
|
Boumerdes
|
Tizi-Ouzou
|
Total
|
a- Surface agricole totale (Ha)
|
2002
2004
|
99 955
99 844
|
143 253
143 252
|
243 208
243 096
|
b- Surface agricole utile (Ha)
|
2002
2004
|
65 755
65 989
|
96 353
96 848
|
162 108
162 837
|
c-Surface agricole irriguée (Ha)
|
2002
2004
|
9 000
10 450
|
5 400
4 665
|
14 400
15 115
|
d- Pacages et parcours (Ha)
|
2002
2004
|
18 700
18 360
|
27 860
27 364
|
46 560
45 724
|
e- Terres incultes (Ha)
|
2002
2004
|
15 500
15 495
|
19 040
19 040
|
34 540
34 535
|
f- Fourrages à l'irriguer (Ha)
|
2002
2004
|
40
-
|
770
-
|
810
-
|
Ratios en %
|
b / a
|
2002
2004
|
65,8
66 ,1
|
67,3
67,6
|
66,65
66,98
|
c / a
|
2002
2004
|
9,00
10,47
|
3,77
3,26
|
5,92
6,22
|
d / a
|
2002
2004
|
18,7
18,4
|
19,4
19,1
|
19,14
18,81
|
e / a
|
2002
2004
|
15,5
15,5
|
13,3
13,3
|
14,21
14,22
|
f / a
|
2002
2004
|
0,04
-
|
0,54
-
|
0,33
-
|
Source : Statistique agricole
série B 2003, série B 2004.
La part du fourrage vert cultivé reste
négligeable notamment dans sa partie la plus favorable à
l'extension dans la zone d'étude où elle ne représente que
0,04 % alors que la moyenne nationale est de 0,25%. Cette situation va à
l'encontre du développement de l'élevage pour la production
laitière.
Les parcours et pacages exploités détiennent une
superficie non négligeable, près du cinquième de la
superficie totale de la zone d'étude, indiquant que l'élevage
traditionnel orienté vers la production de viande est encore
dominant.
c.- Système d'élevage:
Différentes espèces coexistent dans la zone
d'étude, mais il ressort que l'élevage bovin occupe la place la
plus importante en termes d'unités zootechniques présentes du
fait de la tradition alimentaire de la région, forte consommatrice de
viande bovine.
La conduite des élevages se fait selon deux
systèmes : extensif (le plus répandu composé
généralement de la race locale, croisée au BLM) et semi-
intensif, localisé dans les vallées et plaines, composé de
BLM Pie rouge, Pie noire et de croisements intermédiaires (type BLM/BLL)
à des fins mixtes (viande et lait).
Tableau N°21 : Effectifs des
différentes espèces d'animaux
Espèces
|
Bovin
|
ovin
|
caprin
|
Equin
|
Nombre de têtes
|
100 745
|
148 965
|
40 824
|
164
|
Source : Ministère de
l'agriculture série « B » 2001.
Le bovin est fortement concentré dans la zone
d'étude par rapport à la moyenne nationale toutefois, avec un
taux d'occupation des sols de l,5%, il reste dans les limites de la
représentativité des autres zones de production où le taux
d'occupation est variable entre 0,5% (Tlemcen - Ain Témouchent) et 2%
(Mila - Jijel).
d.- Production végétale :
La prédominance des cultures maraîchères
est due principalement à leur forte valeur ajoutée. De
manière générale, l'eau est réservée au
maraîchage et à la tomate industrielle ; certaines cultures
maraîchères de saison (carottes, navets,..) sont, même
conduites en sec, suivies par la culture des céréales d'hiver
dont l'intérêt vient surtout des différentes aides dont
peut bénéficier l'exploitant et de la disponibilité de la
paille et du pacage des chaumes durant la saison estivale.
Les plantations, notamment les arbres à noyaux et la
vigne, ont connu une forte extension ces dernières années pour
occuper plus du tiers de la superficie agricole utile. Souvent les plantations
ont lieu sur les versants peu propices aux cultures herbacées exigeantes
en labours et façons superficielles du sol, favorisant ainsi la lutte
contre l'érosion pluviale et éolienne.
Les surfaces réservées aux cultures
fourragères sont restées limitées. La culture
traditionnelle de la vesce avoine n'a pas connu l'extension qui lui est due
vis-à-vis de l'importance du cheptel de la zone à cause de
l'insuffisance en terres labourables. Souvent la jachère est
pâturée plusieurs années de suite avant qu'une culture
céréalière, ou une plantation lorsque le terrain est
pentu, ne vienne interrompre le cycle.
Tableau N°22 :
Répartition des différentes cultures 2004.
Cultures/ Wilaya
|
Boumerdes
|
Tizi -Ouzou
|
Total
|
Unité
|
Ha
|
Ql
|
Ha
|
Ql
|
Ha
|
Ql
|
Céréales d'hivers
|
9 833
|
143 200
|
10 703
|
193 500
|
20 536
|
336 700
|
Légumes secs
|
700
|
8 400
|
1 226
|
12 150
|
1 926
|
20 550
|
Cultures industrielles
|
250
|
75 000
|
25
|
16 000
|
275
|
91 000
|
Cultures maraîchères
|
22 600
|
4 247 100
|
7 371
|
1 032 960
|
29 971
|
5 280 060
|
Fourrage foin
|
5 367
|
131 100
|
7 585
|
221 300
|
12 952
|
352 400
|
F. fauché en vert
|
760
|
76 800
|
3 356
|
728 500
|
4 116
|
805 300
|
Plantations
|
13 867
|
-
|
44 731
|
-
|
58598
|
-
|
Vigne
|
8 005
|
-
|
11 372
|
-
|
19377
|
-
|
Source : Statistiques agricoles
série B 2004.
e.- L'environnement agro industriel laitier de la zone
d'étude
* Le descriptif de l'environnement
agro-industriel de l'élevage laitier de la zone d'étude, est
constitué principalement par la laiterie de Draâ Ben Khedda (DBK)
et les services annexes qu'elle induit par sa présence.
Aujourd'hui, filiale du groupe industriel des productions
laitières « GIPLAIT », créée en
novembre 1975, DBK est dotée d'un capital de 200 millions de DA. A sa
création sa mission était d'assurer l'approvisionnement de la
population de sa région d'implantation en lait de consommation et en
produits dérivés tels que les fromages à pâtes
molles. Avec le passage à l'économie de marché et la
disparition du monopole de l'Etat, de nouvelles orientations se sont inscrites
où la rentabilité et la sauvegarde ainsi que l'acquisition de
part de marché sont devenues les mots d'ordre pour la
pérennité de l'entreprise.
L'usine est située sur un important axe routier,
à proximité de la ville de Draâ Ben Khedda, à 80 Km
à l'Est d'Alger. Le réseau de distribution est très
étendu : il couvre en partie la zone d'étude et certaines
communes limitrophes de la Wilaya de Bouira pour une population ciblée
de 2 millions d'habitants.
* L'effectif de cette Entreprise au
31/12/2004 s'élève à 348 agents permanents répartis
comme suit :
Ø Production : 159
Ø Maintenance industrielle : 25
Ø Commercial : 24
Ø Finance/comptabilité : 17
Ø Administration : 39
Ø Sécurité : 39
Ø Approvisionnements : 21
Ø Laboratoire : 09
* Les capacités de production
sont présentées ci-après. Le
tableau suivant donne la gamme des produits fabriqués, et les
potentialités annuelles de production. L'essentiel de l'activité
est le lait de consommation. Les investissements réalisés ces
dernières années, ont conduit à une augmentation des
capacités de production des produits laitiers entre 2002 et 2003.
Toutefois, ces dernières ne représentent qu'un peu moins de 8% du
Groupe GIPLAIT.
Tableau N°23 : Evolution des
capacités de production de DBK 2002-2004.
Unité : 1000
litres
Année /
Activité
|
2002
|
2003
|
2004
|
Litre
|
%
|
Litre
|
%
|
Litre
|
%
|
Lait de consommation
|
140 263
|
95, 15
|
103 600
|
92, 76
|
93 509
|
92, 04
|
Produits laitiers
|
7 140
|
4, 85
|
8 088
|
7, 24
|
8 088
|
7, 96
|
Total
|
147 403
|
100
|
111 688
|
100
|
101 597
|
100
|
Source : GIPLAIT 2005.
* L'étude de l'évolution de la
production indique que la laiterie de DBK a connu une croissance
constante, avec une augmentation importante de l'activité en 2004, La
laiterie de DBK est une entreprise en pleine croissance avec un marché
de consommation existant fortement lié au déploiement fulgurant
du commerce et de l'investissement dans la zone d'étude comme suite
à la libéralisation vers l'économie de marché.
Le taux de réalisation de la production de l'usine est
estimé en nette croissance par rapport aux objectifs de production
annuelle, il est passé de 101,9 % en 2002 à 118,86 % en 2004.
L'augmentation du taux d'utilisation des capacités de production
s'explique plus par leurs chutes (matériels réformés).
Tableau N°23 bis: Evolution des
capacités de production et du taux d'utilisation des capacités
réelles de DBK 2002 - 2004.
Unité : 1000 litres
Année
Activité
|
2002
|
2003
|
2004
|
Litre
|
%
|
Litre
|
%
|
Litre
|
%
|
Lait de consommation
|
66876
|
47,68
|
67444
|
65,10
|
74515
|
79,69
|
Produits laitiers
|
5108
|
71,54
|
5640
|
69,73
|
6452
|
79,77
|
Source : GIPLAIT 2005.
Le volume traité en 2004 a été de 81, 125
millions de litres progressant de 12,7 % à partir de 2002.
Néanmoins le volume traité à partir de la collecte est
resté faible. Il n'a progressé que de 1,5 million de litres
durant cette période.
La diversification par la mise sur le marché de
nouvelles gammes de produits laitiers a été significative ;
l'implantation d'autres unités privées de transformation et de
fromageries dans la frange limitrophe à son rayon d'action a aussi
influé de manière positive sur l'essor de cette Entreprise
(l'installation de l'esprit de concurrence).
Tableau N°24: Evolution de la production physique
de DBK entre 2002 et 2004
Produits
|
Unité
|
2002
|
2003
|
2004
|
Taux de réalisation/objectif
|
2002
|
2003
|
2004
|
Lait pasteurisé
|
Litre
|
66 591 516
|
66 656 856
|
73 350 139
|
89.78
|
79.94
|
104.80
|
Lait fermenté
|
Litre
|
284 232
|
781 560
|
531 801
|
28.37
|
68.04
|
164.37
|
Lait de vache pasteurisé
|
Litre
|
-
|
255 260
|
176 300
|
-
|
-
|
-
|
Sous-Total lait consommation
|
Litre
|
66 875 748
|
67 443 917
|
74 514 621
|
88.96
|
80.13
|
105.55
|
Fromage Pâtes molles*
|
Litre équiv
|
4 931 876
|
5 514 913
|
6 451 991
|
98.39
|
91.69
|
116.01
|
Crème fraîche
|
Litre équiv
|
175 700
|
124 940
|
158 610
|
-
|
-
|
-
|
Sous-Total produits laitiers
|
Litre
|
5 107 576
|
5 639 853
|
6 610 601
|
101.90
|
93.76
|
118.86
|
Total général lait
|
Litre
|
71 983 324
|
73 083 770
|
81 125 222
|
89.77
|
81.04
|
106.53
|
Source : laiterie DBK 2005.
* Les fromages se mesurent au poids Ainsi, on a utilisé
le volume en lait nécessaire pour la fabrication d'un kilogramme de
fromage et mesuré les quantités en litre équivalent.
* L'analyse des pertes à la production
renseigne de manière significative sur le degré de
maîtrise de l'organisation et la rigueur de gestion de l'Entreprise. Au
cours de ces deux dernières années (2003 et 2004) une nette
amélioration semble avoir été observée. Cependant
il reste beaucoup à faire notamment en matière de formation et
qualification du personnel.
La norme internationale adoptée en matière
d'avarie et pertes est de 0.02%. Au niveau de l'usine le seuil de 0.07% a
été atteint, ce qui dénote que les efforts
déployés dans ce sens, .ont été
considérables.
Un objectif annuel d'avaries et pertes est fixé en
régression chaque année de manière à le rendre
coutumier. Les avaries et pertes liées à la production ont
atteint 38,43% de l'objectif retenu en 2004.
Tableau N°25 : Evolution des pertes à
la production
Produits
|
2002
litre
|
2003
litre
|
2004
litre
|
Taux de pertes
|
2002
|
2003
|
2004
|
Lait pasteurisé
|
38 739
|
34 366
|
45 410
|
0.06
|
0.05
|
0.06
|
Lait fermenté
|
143
|
1 481
|
3 789
|
0.05
|
0.28
|
0.38
|
Total lait consommation
|
38 882
|
36 485
|
49 199
|
0.06
|
0.05
|
0.06
|
Pâtes molles
|
18 178
|
12 652
|
10 406
|
0.36
|
0.23
|
0.16
|
Total
|
57 060
|
49 137
|
59 605
|
0.08
|
0.07
|
0.07
|
Source : laiterie DBK 2005.
Les efforts observés concernent particulièrement
le taux relatif aux avaries et pertes en fromage à pâte molle qui
est passé de 0,36 % en 2002 à 0,16% en 2004, indiquant que le
niveau de maîtrise a connu une nette amélioration.
* La fonction approvisionnement a pour but de
mettre à la disposition de l'unité les facteurs de production
indispensables : la poudre de lait, le lait collecté auprès
des exploitations, les emballages, ingrédients et tout autre produit
nécessaire à l'activité de production de l'Entreprise
...
** La collecte de lait cru :
La collecte au niveau de la laiterie a connu en
général une baisse par rapport à 1996. Mais depuis, 2002
elle enregistre une évolution légère mais constante. La
baisse de collecte dans les années 1990 confirme l'abandon à
titre partiel et temporaire de cette activité par le groupe GIPLAIT.
L'amélioration de la collecte du lait cru à
partir de 2000 est le résultat de l'intérêt nouveau
à la filière lait et l'apparition ainsi que l'augmentation du
nombre de collecteurs privés. La part de la laiterie dans la collecte
totale du Groupe reste très faible, malgré les
potentialités de la zone d'implantation (une production laitière
de 49500 litre en 2002).
Tableau N°26 : Evolution de la collecte de
DBK par rapport à la collecte totale de GIPLAIT 1996-2004
Unité : 1000 litres
Année
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
DBK
|
7 193
|
5 561
|
4 712
|
4 622
|
6 111
|
6 296
|
5 614
|
5 642
|
5 860
|
GIPLAIT
|
137 596
|
112 583
|
92 020
|
92 980
|
100 783
|
91 393
|
86 303
|
76 209
|
91794
|
%
|
5.23
|
4.94
|
5.12
|
4.94
|
6.06
|
6.89
|
6.50
|
7.40
|
6.38
|
Source : GIPLAIT 2005.
Toutefois il apparaît nettement que le niveau de
concentration du cheptel bovin laitier dans la partie centrale du pays par
rapport aux autres zones de production est resté tout à fait
moyen.
En effet, il est utile de souligner, une fois de plus, que la
plus forte concentration du cheptel est à l'Est du pays et que les plus
forts taux de collecte sont à l'Ouest du pays, la partie centrale du
pays est intermédiaire pour la concentration et la collecte.
Tableau N°27 : Evolution de la collecte de
lait cru de la laiterie de DBK par wilaya 2002-2004.
wilaya
|
2002
|
2003
|
2004
|
Taux de réalisation des objectifs
retenus
|
litre
|
%
|
litre
|
%
|
litre
|
%
|
%
|
%
|
%
|
Tizi-Ouzou
|
4 603 380
|
82.00
|
4298 940
|
77.55
|
4 158572
|
70.50
|
107.31
|
87.46
|
96.61
|
Boumerdes
|
200 605
|
3.57
|
496 618
|
8.96
|
935 534
|
15.86
|
62.06
|
150.00
|
136.28
|
Bouira +
|
810 356
|
14.43
|
748052
|
13.49
|
804 594
|
13.64
|
42.34
|
58.81
|
79.78
|
Total
|
5 614 341
|
100
|
5 543610
|
100
|
5 899000
|
100
|
86.37
|
85.37
|
98.32
|
Source : laiterie DBK 2005.
Tizi-Ouzou est le fournisseur le plus important en lait cru,
malgré le recul de la collecte. Une augmentation importante de la
collecte pour la wilaya de Boumerdes a été enregistrée.
La Wilaya de Boumerdes livre aussi au niveau de l'unité
de Boudouaou, mais l'ensemble de la collecte de cette dernière (en 2004
la collecte de Boudouaou est de 1,9 million de litres) ne représente
que moins de la moitié de ce que fourni la Wilaya de Tizi-Ouzou pour
DBK.
Par ailleurs, au cours de ces dernières années,
il a pu être observé que d'autres causes directes sont à
l'origine des difficultés que connaît la collecte vers DBK,
notamment à partir de la Wilaya de Tizi-Ouzou.
En effet l'implantation de nouvelles structures de
transformation (DANONE, TIFRALAIT,..) a fait que les livraisons se sont
orientées vers ces dernières, compte tenu de meilleurs prix
offerts et des facilités de collecte mises à disposition. Cet
état de fait a contribué de manière effective à
l'évasion de nombre de producteurs vers ces structures.
Tableau N°28 : Evolution du nombre des
producteurs livreurs par wilaya 2002-2004.
Wilaya
|
2002
|
2003
|
2004
|
Ecart 2004/2003
|
Tizi-Ouzou
|
291
|
236
|
189
|
- 47
|
Boumerdes
|
14
|
41
|
46
|
+05
|
Bouira
|
65
|
53
|
53
|
0
|
Total
|
370
|
330
|
288
|
- 42
|
Source : laiterie DBK 2005.
Malgré la perte de 42 producteurs livreurs (12, 73%) de
lait cru qui se sont orientés vers d'autres entreprises, DBK a connu une
amélioration dans sa collecte et a enregistré une
évolution de 6,41% par rapport à 2003 et 5, 07% par rapport
à 2002 avec un écart positif de 355 390 litres et 284 659 litres
respectivement. On peut lier cette amélioration au dynamisme de
l'entreprise et aux relations de confiance qu'elle instaure de plus en plus
avec les producteurs anciens et nouveaux.
Néanmoins, on peut considérer que les structures
de transformation nouvellement installées sont intéressées
fortement par la réalisation d'une meilleure plus value sur les produits
collectés et nécessairement une application impartiale des normes
de qualité du lait en vue de son intégration dans la fabrication
des fromages et produits dérivés.
La qualité du lait collecté reste moyenne (dans
la catégorie 100 000 germes). Cette situation fait que le taux
enregistrés dans ce domaine demeure faible soit 44,60% et
l'opportunité de forte amélioration de la plus value du lait cru
par la transformation en fromage reste encore limitée.
Tableau N°29 : Evolution du lait cru au
niveau de la laiterie de DBK 2002-2004
Utilisation
|
2002
|
2003
|
2004
|
Quantité
|
Taux
|
Quantité
|
Taux
|
Quantité
|
Taux
|
Quantité collectée
|
5 614 341
|
100
|
5 543 610
|
100
|
5 899 000
|
100
|
Utilisation fromagerie
|
2 136 966
|
38,06
|
2 234 000
|
40,30
|
2 630 850
|
44,60
|
Utilisation crème fraîche
|
175 700
|
3,13
|
124 940
|
2,25
|
158 610
|
2,69
|
Utilisation laiterie
|
3 273 807
|
58,31
|
2 929 410
|
52,85
|
2 933 240
|
49,72
|
Utilisation lait de vache
|
-
|
-
|
255 260
|
4,60
|
176 300
|
2,99
|
Transfert vers Birkhadem
|
27 868
|
0,50
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Source : laiterie DBK 2005.
|