6.- Contraintes d'ordre économique et
commercial :
En plus du fait que l'élevage semble se renfermer sur
lui-même de plus en plus, d'autres types de contraintes de poids viennent
s'ajouter à ses difficultés notamment aux plans économique
et commercial.
L'éleveur ne maîtrise aucun prix (bien qu'il
possède la liberté de négocier le prix de son produit au
niveau de la livraison), et ne fait partie ni ne participe à aucune
structure de formulation des prix au niveau des intrants. Cette situation fait
qu'il subit le renchérissement incessant sur les approvisionnements en
le poussant vers le marché informel dans toute sa
précarité.
Cette capacité de nuisance à l'organisation et
à la mise en oeuvre de mécanismes capables de soutenir la lutte
contre la déperdition et la dégradation du système
d'élevage en le maintenant dans un état de faiblesse
accentuée, est due principalement à un déséquilibre
dans l'organisation et la gestion des différents segments de la
filière.
% d'intégration du lait cru
30
25
20
15
10
5
//
1975 76 77 78 79 80 96
97 * 98 99 00 01 02 03 04
année
Figure n°11 : Evolution du taux
d'intégration de la collecte de lait à la
transformation
Source : Reconstitution à partir
de collecte de données.
*1997 : les données
des filiales GIPLAIT du centre ne sont pas disponibles pour la poudre
de lait
En effet il n'existe aucune relation de gestion technique et
organisationnelle entre l'approvisionnement en matières premières
pour la fabrication du lait et l'approvisionnement en intrants pour la
production de lait.
L'intégration est uniquement estimée au niveau
des structures de transformation en fonction de la collecte maintenue aux
environs du dixième de la production depuis deux décennies comme
suite au déclin des années 80, pour n'avoir aucun effet sur le
marché de la poudre de lait.
L'élevage ne possède pas les facteurs
d'organisation en mesure de rompre cette barrière intérieure. Il
reste éloigné de l'amélioration des moyens de
production par la mise en valeur des terres, l'irrigation, la
fertilité, le financement et le partage du risque.
|