2.2. Limites
Notre travail présente un certain nombre de limites,
liées tant à la population étudiée qu'à la
procédure utilisée.
2.2.1. Difficultés
liées à la population
En ce qui concerne les difficultés par rapport à
la population, la première se rapporte aux absences. Il est
arrivé plusieurs fois que nous nous rendions à l'école
dans l'intention de faire participer certains enfants au tangram, et que
ceux-ci soient absents ce jour-là, voire sur une plus longue
durée. Ces absences ont donc nécessité des
déplacements inutiles, prolongé la durée de la recherche,
mais ont également modifié le nombre de dyades
réalisées et leur formation. Pour cette raison, un enfant a
participé deux fois au tangram, ce qui peut biaiser les
résultats.
La seconde difficulté, qui est en partie une
conséquence de la première, se rapporte à la taille de
l'échantillon. En raison des absences de certains, des
difficultés de compréhension d'un autre, et de la quantité
peu importante de sujets dès le départ, la population s'est
amoindrie. Ces absences ont accentué le problème dû au
nombre de sujets qui ont participé à l'expérimentation. Ce
nombre trop peu élevé risque de biaiser les résultats,
d'autant plus qu'une dyade s'est comportée de façon atypique
(temps de résolution plus long, présence de plus d'oppositions,
utilisation de plus de verbes mentaux) et ne nous permet pas de
généraliser ces résultats. La taille de
l'échantillon gagnerait à être plus grande.
2.2.2. Difficultés liées à la
procédure
La première limite consiste au lien entre la
capacité à coordonner les points de vue et son
opérationnalisation à l'aide du temps de résolution. Le
temps de résolution semble plus particulièrement refléter
la présence ou absence d'oppositions au sein du groupe. Il aurait
été intéressant de poursuivre cette recherche en analysant
uniquement les dyades confrontées à des oppositions afin de
vérifier si les enfants ayant les meilleures compétences en
attribution d'intention coordonnent plus facilement les divers points de vue.
Une autre difficulté a consisté à faire
émerger un conflit au sein des dyades. Les enfants avaient
été placés l'un en face de l'autre afin de faciliter son
apparition. Pourtant, peu de véritables conflits ont eu lieu. De plus,
lorsqu'un enfant plaçait une pièce au mauvais endroit, son
camarade hésitait souvent à la déplacer et admettait
parfois le positionnement de cette pièce comme définitif car il
imaginait difficilement que ses difficultés de résolution
provenaient d'elle. Et il tentait de continuer la résolution en fonction
de la position de la pièce ou arrêtait toute recherche de
solution.
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