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Le lien entre la théorie de l'esprit et le conflit sociocognitif

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par Sarah Begert
Université Paris 8 - M1 psychologie du développement 2007
  

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III METHODE

1. Population

1.1. Le lieu

La recherche s'est déroulée à Vanves, une ville de vingt-cinq mille habitants située dans les Hauts-de-Seine (92), dans la banlieue sud de Paris. Ce département est plutôt considéré comme « privilégié ». La population est donc assez aisée, même si de nombreuses nationalités sont présentes.

Les expériences se sont déroulées dans le cadre scolaire en raison de son aspect familier pour les enfants et son lien avec les apprentissages. En effet, ce lieu est bien connu des enfants et il ne nécessite donc pas de phase d'adaptation. De plus, cet endroit est propice aux apprentissages. C'est un lieu dans lequel les enfants restent dans une dynamique d'apprentissage, nécessaire au bon déroulement du conflit socio-cognitif. Comme il a été mentionné précédemment, les enfants doivent rechercher activement la solution pour que les interactions aient un effet. Il s'agit alors de les intégrer dans une dynamique d'apprentissage.

Comme la recherche fait intervenir des enfants âgés de quatre à cinq ans, elle s'est passée dans une école maternelle. L'école choisie comporte cinq classes. L'étude a été réalisée dans la classe III, comprenant vingt-cinq élèves au total, répartis entre la petite et la moyenne section ; soit vingt élèves de moyenne section et cinq enfants inscrits en petite section. Seuls les élèves de moyenne section ont participé à la recherche.

Une salle de dortoir annexée à la classe, reliée à celle-ci par une porte, nous a été mise à disposition. Cette proximité nous a permis de travailler en petit groupe sans être dérangés par le bruit produit par le reste de la classe, tout en restant à proximité de la maîtresse qui proposait régulièrement à des élèves de venir nous voir les deux premiers jours. La salle de dortoir comprend quelques petits lits et une table ronde avec des chaises.

1.2. Description de la population

Pour valider les différentes hypothèses émises, nous avons choisi de mener notre recherche sur une population composée de dix-neuf enfants des deux sexes, âgés de quatre à cinq ans, scolarisés dans la même classe de moyenne section en maternelle. La population se limite à des enfants de cet âge car à ce moment-là de leur existence, ils possèdent déjà quelques compétences en théorie de l'esprit. C'est une sorte de période charnière dans la mesure où ils reconnaissent l'existence de divers points de vue pour une même réalité. Il leur est donc dorénavant possible de considérer un fait selon de multiples points de vue mais uniquement alternativement. Mais ces difficultés de coordination peuvent peut-être être surmontées plus facilement par un entraînement lors d'interactions telles que le conflit socio-cognitif.

Même si beaucoup d'élèves sont d'origine française, d'autres viennent d'Amérique du Sud, de l'Europe de l'Est, du Maghreb, et d'Asie. En revanche, leurs parents vivent en France depuis de nombreuses années, voire depuis plusieurs générations, et tous parlent et comprennent bien le français mis à part C.. Pour cette raison, cet enfant n'a pas participé à la seconde partie de la recherche.

Comme la recherche s'est déroulée en fin d'année scolaire, tous les enfants se connaissent bien. Les élèves qui ont participé à cette expérience ont comme point commun d'habiter dans les Hauts-de-Seine et de suivre les cours dans la même salle de classe. Mais chaque enfant comporte déjà un passé bien particulier, une histoire personnelle qu'il convient de mentionner afin de mieux situer et comprendre les résultats obtenus par chacun aux tests. Ces informations sur une partie des élèves ont été transmises par leur institutrice. Les autres n'ont pas particulièrement attiré son attention comme leur parcours scolaire se déroule de façon ordinaire.

Pour garder l'anonymat des enfants, seules des initiales ont été utilisées pour les nommer. La scolarisation de F nécessite l'assistance d'une personne en plus de l'ATSEM (agent territorial spécialisé de l'école maternelle) en raison de problèmes respiratoires et du comportement violent qu'il a eu envers ses camarades en début d'année scolaire.

C, quant à lui, est originaire du Sri Lanka. Il a été scolarisé en petite section à l'école Marceau l'année dernière. Ensuite, il est parti vivre huit mois au Sri Lanka avec sa famille. Il n'est revenu en France qu'au mois d'avril. Comme ses parents ne parlent quasiment pas français, il n'a pas l'occasion de parler français à la maison. Cet enfant éprouve de grosses difficultés de compréhension et de vocabulaire. Par exemple, lorsque nous lui avons demandé son prénom, il l'a donné en chuchotant mais quand nous lui avons demandé de donner son âge, il a redit son prénom. De même, lors de la première partie de la recherche, nous lui avons demandé de nommer les formes du Tangram qui se trouvaient devant lui, mais il répondait systématiquement et en chuchotant par des noms de couleurs. Nous lui avons donc montré du doigt le contour de la forme, mais il a continué de donner des couleurs.

B. est une fille qui a fêté ses quatre ans au début de l'année 2007. Elle a débuté l'année scolaire en petite section et a sauté une année dans le courant de l'année scolaire.

O. est un garçon dont le développement se déroule de façon hétérogène. Il peut avoir le niveau d'un élève de grande section dans certains domaines alors qu'il éprouve de grosses difficultés dans d'autres où il se retrouve plus au niveau d'un enfant de petite section.

P. a de la peine à se concentrer.

K. éprouve des difficultés scolaires en règles générales.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard