L'organisation collaborative de la prévision de transport en bretagne( Télécharger le fichier original )par Yassir KOURIRI Université de Rennes I - Master Logistique 2005 |
b) Les coûts de transport des produits nécessitant un transport sous température dirigée dans l'industrie agroalimentaireComme nous l'avons noté précédemment, la majorité des flux de transport en Bretagne est engendrée par la demande des IAA. Une grande partie de cette demande concerne le transport des produits périssables nécessitant un transport sous température dirigée. Ce domaine de transport est soumis à plusieurs contraintes techniques, réglementaires, ainsi qu'aux contraintes du marché, nous les verrons en détail par la suite dans la section 2. D'une manière générale, la nature du produit joue un rôle essentiel dans la structuration des organisations logistiques. En effet, la logistique des produits alimentaires périssables doit respecter la chaîne du froid (jusqu'à -20°C pour les produits surgelés), pendant le transport comme pendant le stockage et la manutention, qui se font dans des entrepôts « à température dirigée ». Ces contraintes impliquent des installations coûteuses et des investissements importants, que ce soit du coté du « transporteur » que du coté du « chargeur ». Face à ces coûts logistiques importants se trouve une production de denrées périssables provenant d'une industrie agroalimentaire à faible valeur ajoutée par rapport aux autres secteurs industriels. Aussi les contraintes liées aux conditionnements de ces produits, et les exigences des clients, principalement les GMS, en terme de la préparation des commandes (on parle aussi de la palettisation4(*) des produits), engendrant une augmentation du poids et/ou du volume transportés, par rapport au poids et volume du produit de base. La faible valeur ajoutée des produits transportés, l'évolution du poids et du volume transportés de ces produits et sans oublier les grandes distances à parcourir, pèsent sur les coûts logistiques des IAA, notamment le coût de transport. Il faut prendre en compte également les perpétuelles augmentations du prix du pétrole qui pousse de plus en plus vers la hausse des tarifs de transport. Une enquête menée auprès de 400 entreprises agroalimentaires a montré que 95% des entreprises se préoccupent en premier lieu de minimiser le coût du transport. De fait, une étude réalisée par Domier et Fender5(*) a permis de décomposer les coûts logistiques dans l'industrie agroalimentaire, ce qui a permis de mettre en avant la part importante des coûts de transport dans le coût logistique total :
Il faut ajouter que ces valeurs ne sont pas exhaustives car le coût logistique total peut atteindre les 50% pour certaines catégories de fruits et de légumes, 8 à 10% pour les produits ultra frais, 12% pour les produits surgelés, 5% pour les conserves...) selon le type des produits et les choix des entreprises. * 4 La plupart des clients, notamment les GMS, exigent pour la préparation de leurs commandes, des palettes mono-produit, voir des palettes mono-référence, qui seront gerbées par la suite pour constitués une palette complète * 5 Philippe Pierre DORMIER, Michel FENDER « la logistique globale . Enjeux, principes, exemples » Editions d'organisation p96 |
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