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Les effets de la digitalisation des banques de détail en France sur la satisfaction client.


par Arthur CONILH
Montpellier Business School - Master II  2020
  

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V. Résultats.

Notre étude nous a conduit à un échantillon de 125 personnes, âgées de 18 à +99 ans. Nous comptons à ce jour, 77 femmes (61,6%) et 48 hommes (38,4%). De ce fait, nous avons réalisé une segmentation de l'âge : 86 personnes (68,8%) ont entre 18 et 25 ans, 12 personnes (9,6%) ont entre 26 et 35 ans, 15 personnes (12%) ont entre 36 et 50 ans et 12 personnes (9,6%) ont plus de 51 ans. Dans nos répondants, nous avons également 65 personnes (52%) étant étudiant(e)s / alternant(e)s, 59 personnes (47,2%) étant actives et 1 personne (0,8%) étant inactive.

Ce questionnaire comporte 4 parties complémentaires sur notre choix de réflexion. Ces parties découlent d'un raisonnement « logique » entre le client et son mode de fonctionnement avec les outils digitaux de sa banque, sa satisfaction avec son utilisation, l'importance de l'humain dans la relation commerciale et une ouverture sur une nouvelle structuration de la banque pour optimiser la satisfaction client.

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Après récupération des questionnaires réalisés auprès de différentes personnes dans mon environnement de travail, nous comptons 93 questionnaires réalisés en ligne grâce aux posts établis sur les réseaux sociaux et l'ajout des 32 répondants en physique dans mon agence.

Cette étude apporte une connaissance supplémentaire quant aux différents travaux réalisés précédemment sur le digital et la banque de détail.

Résultats N°1 : Les outils digitaux ont diminué le nombre de visites du client en agence dans sa banque de détail.

Au vu de nos résultats, nous pouvons constater que notre revue de littérature confirme le fait que le client devient de plus en plus adepte à réaliser ses opérations bancaires à distance, ce qui par conséquent diminue drastiquement le nombre de visites en agence. Grâce aux résultats obtenus à notre questionnaire, nous pouvons nous positionner sur le fait qu'aujourd'hui, nous avons plus de 120 répondants sur 125 (96%) qui consultent et réalisent des opérations depuis leurs accès digitaux, préférant la simplicité des opérations courantes avec ces outils plutôt que le déplacement en agence.

Il est à noter que dans nos répondants, plus de 116 personnes (92,8%) affirment avoir un compte bancaire principal dans une banque traditionnelle contre 8 (6,4%) ayant un compte dans une banque en ligne, restant le principal adversaire des banques traditionnelles.

Parlons de votre compte bancaire principal, où se situe-t-il ?

6% 1%

93%

Banque traditionnelle Banque en ligne Autre

Figure 1 : Les détentions de comptes bancaires des Français.

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L'ancienneté de présence de nos sujets dans leur banque principale est ancrée. En effet plus de 80 personnes (64%) sont clientes de leur banque depuis plus de 5 ans, 26 personnes (20,8%) sont clientes entre 2 et 5 ans et 19 personnes depuis moins de 2 ans (15,2%). Nous pouvons observer que la fidélité des acteurs avec leur banque principale est forte, malgré la concurrence rude de ce secteur.

De plus, ces clients ayant un compte ouvert dans leur banque en majeure partie grâce à leurs parents qui satisfaits des services, ont ouvert un compte à leurs enfants et qu'ils n'ont pas pris la décision de transférer ces comptes-ci vers un autre établissement bancaire. Ils sont d'ailleurs 65 répondants (52%) à l'affirmer tandis que ceux qui ont profité d'une offre pour ouvrir leur compte ailleurs représentent 30 sujets (24%). Enfin, notons qu'il ressort encore un esprit « de famille » concernant la détention d'un compte bancaire en France.

Consultation des comptes pour les clients ?

6%

0%

10%

84%

Smartphones, Tablettes Ordinateurs

Courrier

Se rendre directement en agence

Figure 2 : La consultation des comptes bancaires des Français.

Concernant le maintien de la relation du client avec sa banque, plus de 113 répondants (90,4%) le font au travers de leur smartphone / tablette / ordinateur, contre 12 personnes (9,6%) préférant se rendre en agence pour leurs opérations. Nous pouvons affirmer que les outils digitaux sont ancrés dans notre société actuelle.

Nous pouvons affirmer que malgré la présence des comptes principaux de nos répondants dans des banques traditionnelles, ceux-ci sont plus à même de réaliser leurs opérations à distance grâce aux nouvelles applications de gestion de leur banque ce qui, par conséquent, diminue le taux de visite en agence.

Figure 3 : Les accès digitaux et les clients de banque en France.

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Résultats N°2 : Les accès digitaux répondent positivement à la satisfaction des clients selon la nature de leurs demandes.

À ce stade, nous pourrions nous dire que le client n'est plus en contact avec son conseiller du fait de l'apparition des outils digitaux. Cependant, il est à noter que nos répondants sont majoritairement dans une relation mixte entre le conseiller bancaire et les outils digitaux. Ainsi 75 répondants (60%) sur 125 adoptent une relation mixte suivie dans un deuxième temps par 45 répondants (36%) n'optant que pour le canal digital avec leur banque. Nous voyons que 120 sujets sur 125 sont donc dans une habitude d'utilisation des outils digitaux de leur banque.

Comprenant que l'utilisation des outils numériques est réalisée dans la globalité par tous les clients, nous pouvons interroger la sollicitation du client envers son conseiller pour déterminer si celui-ci peut être totalement autonome à distance.

Plus de 86 répondants (68%) disent contacter leur conseiller entre 0 et 2 fois dans l'année et 32 répondants (25,6%) entre 2 et 5 fois dans l'année. Le client n'est pas réellement demandeur. Croisons maintenant les résultats obtenus auparavant avec le facteur déterminant des accès digitaux pour les clients. Il en ressort majoritairement la rapidité d'utilisation pour 67 répondants (53,6%) et la facilité d'usage pour seulement 34 (27,2%). Nous avons ici le résultat des facteurs clés. Comme nous pouvons le constater, il s'agit principalement de la valeur ajoutée à une habitude quotidienne pour le client (édition d'un RIB, consultation des comptes, mises en opposition des instruments de paiement...)

2

Quel est pour vous le facteur déterminant de ses accès digitaux ?

67

22

34

Interaction avec la banque (messagerie directe avec le conseiller, moyen de contact...)

Facilité d'usage

Rapidité des opérations

Informations utiles

Grâce à ces résultats, nous pouvons en déduire que les accès digitaux répondent à un usage courant de gestion avec leur banque grâce aux facteurs évoqués auparavant.

39 | P a g e

Pour autant, il est important de savoir si l'habitude d'utilisation de ces outils digitaux répond à un degré de satisfaction important pour les utilisateurs. Nous voyons que sur une échelle de 1 à 10 (10 étant le maximum), c'est plus de 73 des répondants qui sont très satisfaits (entre 8 et 10) contre 40 se trouvant dans la moyenne (entre 5 et 7).

De 8 à 10

De 5 à 7

De 1 à 4

Sur une échelle de mesure de 1 à 10, êtes-vous
satisfait des outils digitaux mis en place par
votre banque ?

0 10 20 30 40 50 60 70 80

12

40

73

Figure 4 : La satisfaction des outils digitaux bancaire des Français.

La satisfaction est clairement présente auprès des utilisateurs des outils digitaux. À ce jour, 108 répondants (86,4%) affirment que cette qualité de service reste un facteur non négligeable dans leur satisfaction. Cette qualité amène à une satisfaction et dans la plupart des cas, à une fidélisation du client.

Résultats N°3 : La satisfaction du client envers sa banque dépend majoritairement de la relation physique qu'il entretient avec son conseiller bancaire.

L'arrivée de ces nouveaux acteurs digitaux dans la relation globale du client avec sa banque est désormais une habitude pour beaucoup de personnes. Cependant, cet outil quotidien n'est pas l'atout principal de satisfaction du client envers sa banque, nous allons étudier maintenant l'impact de la relation humaine établie entre le conseiller et son client.

À ce jour, sur 125 répondants, nous avons plus de 102 personnes qui ont rencontré leur conseiller, 23 ne le connaissent pas, ce qui reste satisfaisant quant à notre débat sur l'impact du conseiller dans la relation, il est connu par la plupart des clients. Nous déduirons ces 23

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personnes n'ayant pas connaissance de leur conseiller dans les résultats de nos questions à ce sujet.

Nous voyons que 75 sujets (73,52%) entretiennent une bonne relation avec leur conseiller. Lors d'un rendez-vous en banque, pour 70 sujets (68,62%), ils ne réalisent pas de recherches au préalable concernant l'objet du rendez-vous. En effet, le conseil porté par le conseiller bancaire leur est satisfaisant, il n'est donc pas nécessaire de faire des recherches auparavant selon eux.

Faites-vous des recherches en amont par
rapports au(x) sujet(s) que vous souhaiterez
aborder lors de l'entretien avec votre
conseiller bancaire

56%

18%

26%

Oui, approfondies Oui, succinctes Non

Figure 5 : La recherche d'informations avant rendez-vous en banque des Français.

Cependant le temps de réponse du conseiller n'est pas satisfaisant pour le client, il s'agit de 60 sujets (58,82%) répondant à ce résultat. Il est complexe pour le conseiller bancaire d'avoir un temps de réponse équivalent à celui des outils digitaux. L'analyse faite par le conseiller concernant les demandes de ses clients nécessite incontestablement un laps de temps plus important. Les clients s'habituent très vite à la rapidité de service et de réponse des outils numériques.

Malgré cela, 79 répondants (77,45%) se sentent satisfaits de la relation qu'ils entretiennent avec leur conseiller. Cette satisfaction repose donc sur différents critères tels que le temps de réponse, la qualité de réponse du conseiller, sa sympathie, sa personnalisation de relation, en bref son humanité.

Nous pouvons affirmer que le conseiller reste un atout majeur dans la relation client. En d'autres termes, 82 personnes (65,6%) expriment qu'elles ne font pas de recherches de

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comparaison entre les banques, et 101 personnes (80,8%) se disent prêtes à recommander leur banque à d'autres personnes. De ces résultats en ressort une satisfaction globale de la relation qu'entretient le client avec sa banque, que cela se fasse par le digital ou par l'humain.

A présent nous allons voir quels sont les motifs qui produisent une rupture de relation entre le client et sa banque. Il s'avère qu'un cruel manque de satisfaction avec le conseiller bancaire pour 81 répondants ce qui représente 64,8% et un manque de satisfaction des services digitaux pour 28 de ces répondants soit 22,14% sont les raisons principales. D'après les réponses recueillies, le conseiller possède une place décisive dans la relation et la fidélité du client.

Le pourcentage de la relation « humaine », et plus précisément celui du conseiller bancaire avec son client a été défini dans notre questionnaire selon différentes strates. 62 répondants sont en mesure de dire que la relation avec leur conseiller bancaire représente entre 60 et 100% de leur relation globale avec leur banque.

Ces réponses montrent à quel point il est important, malgré la présence massive des outils digitaux, de conserver le conseiller bancaire au plus près de ses clients pour fournir des réponses qualitatives et maintenir une proximité quasi inexistante avec les plateformes.

40

80

60

20

0

Sur une échelle de 1 à 10, quel pourcentage
accordé vous à votre conseiller bancaire
concernant votre satisfaction global avec la
banque ?

DE 0% à 40% De 41% à 59% De 60% à 100%

21

42

62

Figure 6 : La place du conseiller bancaire dans la relation avec les Français.

Figure 7 : Les facteurs de sollicitation du conseiller bancaire des Français.

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Résultats N°4 : Il existe une corrélation entre l'importance de la demande du client et sa sollicitation avec les différents acteurs de la banque.

Au vu de nos résultats antérieurs, nous pouvons imaginer qu'il peut persister une relation entre la nature de la demande du client et le choix de communication. La préférence de contact du client reste majoritairement celle de l'humain (du conseiller bancaire) puisque 78 répondants préfèrent ce mode de contact aux dépens des outils digitaux.

Concernant la souscription de contrat, le client admet prendre un rendez-vous afin de le finaliser plutôt que de le souscrire à distance. Il est donc important pour nos clients d'avoir un contact humain lors d'une décision « importante » comme celle de souscrire un contrat.

Nous pouvons continuer sur notre prochaine question, celle-ci nous amène à interroger l'importance du conseiller lors d'une demande spécifique dans les étapes de vie d'un client (réalisation d'un projet immobilier, une succession, une assurance vie...). Nous observons que la plupart de nos clients accordent une véritable importance au contact humain, ils sont plus de 108 à l'exprimer.

Par ordre de classification de 1 à 4, à quel
moment faites-vous appel à votre conseiller ?

26%

9%

7%

Informations non disponibles sur les

58% applications / outils digitaux

Confidentialité plus rassurante qu'avec le digital

Interaction humaine privilégié au digital

Pour une demande précise

Après avoir demandé aux clients à quel moment ils faisaient appel à leur conseiller, nous voyons qu'il s'agit dans un premier temps lors d'une demande précise (72 répondants, représentant 57,6%), suivi d'informations non disponibles pour le client (32 répondants, représentant 25,6%). Ces réponses apportent une véritable information quant à la psychologie du client.

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Après avoir constaté que les conseillers bancaires étaient considérés comme de véritables solutions auprès de leurs clients, voyons maintenant comment le client souhaite traiter avec lui dans la relation quotidienne. Nous proposons divers canaux pour interagir avec le conseiller, le téléphone reste le 1er moyen pour entretenir la relation, suivi par le rendez-vous physique en agence. Il est nécessaire pour le client de se sentir en contact physique ou bien à distance en ayant cet échange vocal pour s'entretenir avec son conseiller bancaire.

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Concernant une demande, si celle-ci vous
semble complexe, vous préférez être en
contact ?

Avec votre conseiller bancaire par téléphone

Avec votre conseiller bancaire en agence

Traiter avec lui par mail

Trouver une solution de manière autonome sur internet

59 37 25 4

Figure 8 : La préférence de prise de contact des Français selon la requête bancaire.

Enfin, nous ouvrons notre hypothèse avec une perspective de relation client-conseiller nouvelle, après avoir compris que celui-ci était un engrenage non remplaçable. Nous exposons la nature de notre choix dans le fait que le client souhaite un contact humain, mais s'agit-il uniquement d'un contact avec une personne connue depuis des années ou bien un contact avec une personne connaissant les différents segments de la banque ? Nous avons demandé à nos sujets de choisir entre continuer une relation physique avec un conseiller bancaire « général » (comme à notre époque) ou bien choisir d'entretenir une relation avec différents conseillers physiques experts dans les domaines de la banque (crédits, épargne...). Selon nos résultats, nous observons que 67 répondants sur les 125 souhaitent une relation avec un expert et non plus avec un conseiller général comme aujourd'hui. Il serait intéressant de développer cette nouvelle opportunité.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway