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Les effets de la digitalisation des banques de détail en France sur la satisfaction client.


par Arthur CONILH
Montpellier Business School - Master II  2020
  

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3. Vers une polarisation entre le conseiller bancaire et le digital.

Toutes ces évolutions exigent une modification de la façon dont la banque conçoit son métier (Campbell, 1996). L'arrivée de la digitalisation reste avant toute chose une opportunité pour le secteur bancaire quant à la posture du conseiller vis-à-vis de ses clients.

Ho & Mallick (2010) théorisent le fait que « malgré les investissements dans l'infrastructure informatique, il n'y a aucune preuve claire de l'augmentation de la productivité des employés bancaires ». Pour Tournois (2017), « les nouvelles technologies fragilisent cette forme de relation puisque bon nombre de services en ligne se sont maintenant substitués à l'action du conseiller ». L'apport du conseil reste avant toute chose la création de valeur par le conseiller.

Le lien avec le digital crée de nouvelles orientations. Déjà pour Strauss en 2013, les métiers de la banque subissaient des modifications intrinsèques : « le métier de conseiller est en pleine mutation, notamment par la digitalisation de l'activité bancaire ou encore l'apparition d'activités nouvelles, de type financement participatif ou encore agence de courtage ». Dans sa recherche, l'ouverture du monde digital à la banque représente une réelle multiplication d'acteurs bancaires avec de nouveaux objectifs mis en place.

Dans un contexte où la rentabilité bancaire est chahutée, les prestations de service non génératrices de valeur sont assurées par le client, et les autres sont rapatriées vers l'agence car génératrices de rentabilité bancaire (Garets et al, 2009). Bien que mal perçue, cette transition numérique pour les banques fait l'objet d'une potentielle création de valeur digitale pour les banques selon Julien & Marot (2012) et Tchibozo (2017).

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En effet dans leur précédente recherche, ils avancent que les données des clients peuvent servir à un meilleur conseil du conseiller bancaire, connaissant ainsi plus étroitement leurs habitudes et leur mode de vie.

Le marché bancaire, grâce aux avantages numériques mis à sa disposition, a fait l'objet d'une étude par Tomas (2002) sur la gestion de son apport sur la relation conseiller-client. Selon lui, « la gestion de la relation client et l'ensemble de ces outils et techniques destinés à capter, traiter, analyser les informations relatives au client et au prospect, dans le but de fidéliser les clients en leur offrant le meilleur des services ». La connotation de service dans son étude reste le point crucial de la valeur ajoutée du conseiller dans son approche davantage personnalisée avec son client.

Tous ces aspects de la relation favorisent un gain de temps conséquent grâce à l'autonomie du client. Pour le conseiller, ce nouveau temps dont il dispose peut désormais être consacré à des actes commerciaux à forte valeur ajoutée mais aussi à oeuvrer pour la qualité de service et la satisfaction de client qui voit son importance augmenter en même temps que le niveau de la concurrence (Degryse, 2016 ; Dalla Pozza & Texier, 2017 ; Drach & Feiertag, 2018).

Cette étude reflète l'un des points essentiels de la liaison entre le conseiller et les outils numériques. Il met en avant que ce temps gagné soit fondamental au développement du parc de clients du conseiller, dans la consolidation des relations avec ses clients et pour une ouverture sur les prospects à conquérir.

Grâce à ce gain de temps et aux nouvelles restructurations des banques, nous pouvons désormais voir apparaître de nouveaux corps de métier jusque-là encore non exploités. On assiste par la même occasion à plusieurs évolutions telle que la mise en place de référents ou experts (digital, assurance, téléphonie...) qui assurent au conseiller bancaire un savoir crédible face à de nouveaux clients avertis (Baranger et al, 2016). Cette nouvelle stratégie pour les banques vient conforter le devoir de conseil, encore peu exploité à ce jour.

En effet, les banques ne mettent en place des conseillers experts que par région (en physique) ou à l'aide de plateformes à distance (centre d'appels, pôles...). Le conseiller bancaire a donc une facilité d'accès à une information précise et parfois complexe grâce à ces nouveaux appuis commerciaux.

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