Section 4. Discussion des résultats
Paragraphe 1. De la contribution de la RDC dans
l'atténuation du réchauffement climatique sur le plan
international
Selon la première hypothèse de cette
étude, sur le plan international, nous pouvons faire mention de la
participation de la RDC aux Conférences des Parties sur le changement
climatique « COP », et autres Conférences de
coopération multilatérale, plurilatérales,
régionales et bilatérales, la signature et éventuelle
ratification d'Accords ad hoc et ; la tenue, en RDC, des Conférences
internationales sur la protection et la préservation de
l'écosystème, le financement des projets congolais de
développement durable (en l'occurrence l'investissement forestier) par
les partenaires internationaux, les projets conjoints de dégazage des
cours d'eaux contenant le gaz méthane « CH4 » et le dioxyde de
carbone « CO2 », etc.
Au clair, A l'échelle internationale, il existe des
tentatives de coordination entre des institutions environnementales comme le
Comité de Coordination inter-Agences et la Commission pour le
développement Soutenable, mais ces institutions sont très faibles
pour intégrer de façon efficace, les trois dimensions du
développement durable (économique, sociale et
environnementale)279. De ce fait, au niveau mondial, plusieurs
Conventions ont été assorties de grandes rencontres
internationales sur l'environnement, dénommées les «
Conventions de Rio.
La toute première Conférence internationale sur
l'environnement humain à Stockholm (sous l'égide des Nations
Unies) remonte de 1972. Par contre, en 1983, il y a eu mise en place par les
nations Unies d'une Commission Mondiale pour l'Environnement et le
Développement «CMDE » présidé par le
Premier-ministre Norvégien Brundtland. 280 La
République Démocratique du Congo s'est impliquée dans
d'importantes initiatives dont la moindre n'est pas la « Charte mondiale
de la nature » ; c'est le Président du Zaïre, à
l'époque, Mobutu qui, en 1975 au cours de l'Assemblée
Générale de l'Union Internationale pour la Conservation de la
Nature « UICN » tenue cette année-là à Kinshasa,
en lança l'idée pour la première fois comme un défi
sur le modèle de la DUDH. L'UICN mit en place un projet de cette charte.
La RDC a ainsi recouru aux Conventions et Accords internationaux. Parmi ces
conventions, il y en a qui imposent des obligations contraignantes et il y en a
d'autres qui ne lient pas les parties. Dans le cadre de l'environnement,
plusieurs Conventions et Accords internationaux
279 Bauer et alii, Administering International Governance:
What Role for Treaty Secretariats? Global Governance Working Paper, n°29,
Amsterdam, The Global Governance Project, 2006 cité par Aksanti
Ciribuka, D., Op.cit., pp34-35.
280 Jean-Berckmans B.Muhigwa, Op.cit., pp.6-7.
[287 ]
ont été signés. Ex : la Convention de
Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des
déchets dangereux et de leur élimination, du 26 Mars
1989281. Il est question de voir comment les diplomates congolais
défendent les intérêts de la République
Démocratique du Congo dans les différentes négociations
sur le changement climatique.282
A l'actif du Ministère de l'Environnement, Conservation
de la Nature, Eaux et Forêts, peuvent être mises au crédit,
les participations aux différentes réunions internationales
où les questions concernant les forêts congolaises sont largement
débattues, tout ceci en collaboration et en concertation avec les autres
Ministères dont les attributions peuvent avoir une incidence sur le
secteur forestier.283
Quant à ce qu'est des résultats, 18 personnes
sur 48 soit 37,5%, la majorité de nos investigations, ont opté
pour la participation du pays à des rencontres internationales sur le
climat ; 2 personnes soit 4,2% ont soutenu l'organisation, en RDC, des
Conférences, Ateliers, Sommets et/ou autres rencontres internationales
sur le climat ; 4 personnes soit 8,3% ont parlé du Projet, avec le
Rwanda, d'extraction du gaz méthane du lac Kivu ; 16 personnes soit
33,3% ont affirmé que toutes les réponses sont vraies ; et 8
personnes soit16,7% ont apporté certaines ajouts et certaines autres
précisions, notamment :
- Il existe aussi des stratégies ou une politique
traditionnelle et/ou coutumière de protection
de l'environnement ;
- Souscription à la stratégie REDD,
stratégie-cadre nationale sur la REDD+ ;
- Stratégie LEDS ;
- Politique, Stratégie et Plan d'Action en matière
du changement climatique ;
- Stratégie sur la réduction des Risques des
catastrophes ;
- Programme d'Action National d'Adaptation au changement
climatique « PANA » avec
trois (3) projets planifié dont PANA ASA qui a
déjà pris fin, PANA AFE, et PANA ZONE
COTIERE, qui sont encore en cours ;
- Plan National d'Adaptation en RDC ;
281BukasaLufuluabo, D., Op.cit. in
http://www.memoireonline.com/03/15/8978/La-fort-de-la-RDC-et-la-problematique-du-rechauffement-climatique-enjeux-et-perspectives.html
consulté Mercredi, le 08 Février 2017 à 18h30'.
282Omeonga Onakudu, J. et alii, Op.cit.,
p.64. 283 CAMV, Le Forestier 08, Op.cit., p.31.
[288 ]
? Plaidoyers quant à la prise en compte des projets de
lutte de contre la déforestation, la centrale hydroélectrique,
l'énergie renouvelable ;
? Loi sur la lutte contre la pollution provoquée par
les activités humaines (pétrole, insalubrité, politique
industrielle, véhicules, tout ceci générant le GES ;
? Lois contre les Substances Appauvrissant la Couche d'Ozone
« SAO » (ex : Gonflage des mousses et nettoyage des métaux par
solvants).
Ces résultats sont tels que notre première
hypothèse est nuancée.
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