B. Géopolitique des forêts
En ce qui concerne la géopolitique des forêts,
les nations se divisent en s'affrontant dans ce fléau qui ronge
l'humanité toute entière. Les uns sont pour à
l'éradication des effets du réchauffement climatique et les
autres argumentent le contraire.
En effet, la représentation de la RDC (54 à 59%
des forêts de son territoire national) la qualifie d'un espace en
éternelle menace pour les autres Etats n'ayant quasiment pas de
réserves forestières. La RDC, située en Afrique centrale
est donc parmi autant des facteurs puissants, une puissance forestière
du monde.
Selon un rapport de 2003 du Programme des Nations Unies pour
l'Environnement « PNUE », le réchauffement climatique pourrait
entraîner des phénomènes de déstabilisation mondiale
qui bouleverseraient les rapports géopolitiques entre les Etats, et
augmenteraient les risques de guerres civiles dans le monde. Le
réchauffement climatique et son influence sur les changements
environnementaux, couplés à des facteurs politiques ou
économiques, sont pris en compte dans l'étude
d'éventuelles migrations forcées de population. Au niveau du
concert des nations, il s'est déjà tenu des résolutions en
ce qui concerne ce fléau, en l'occurrence celle du 3 Juin 2009 sur
« les changements climatiques et leurs répercussions
éventuelles sur la sécurité ».
Les prédictions du GIEC ont suscité le
développement de nouvelles industries utilisant des techniques nouvelles
telles que l'énergie solaire, les transports et automobiles fonctionnant
partiellement ou totalement avec l'électricité, la
séquestration du carbone, etc. Ces nouvelles techniques entrent en
concurrence avec l'économie basée sur la forêt et
provoquent des tensions politiques importantes et des conflits
d'intérêts.
[21 ]
Les autorités politiques sont aussi soumises à
des fortes pressions et à des activités de lobbyings (pressions
sociales sur un Gouvernement) contradictoires entre les diverses industries
ayant un intérêt dans la gestion forestière et de
réduction de réchauffement climatique.
Certaines industries tentent d'avancer l'argument du
réchauffement climatique pour mettre en avant leurs activités.
C'est le cas de l'industrie nucléaire qui évoque une production
d'électricité « propre », c'est-à-dire sans
émission de dioxyde de carbone, pour développer des centrales
nucléaires Japonais. Les entreprises des secteurs forestiers ont parfois
une position ambiguë. Tout en finançant des Organisations
climatosceptiques, elles sponsorisent moins de gaz à effet de serre.
Les intérêts sur la gestion se diffèrent
par catégorie des pays ; par exemple, les Etats-Unis émettent 25%
des gaz à effet de serre, la Chine en émet le même
pourcentage, mais représente un taux réduit d'émission si
on ramène ce dernier au nombre d'habitats. Globalement, les pays les
plus riches sont minoritaires en nombre d'habitants, mais ils émettent
plus de gaz à effet de serre que ceux émergent et les pays les
plus défavorisés. Néanmoins par ratio CO2/PIB/Habitant est
très variable, certains pays développés sont relativement
performants (Japon, France, Suisse, pays nordiques) et d'autres assez moyen
(USA) alors que des pays beaucoup moins développés
émettent en proportion beaucoup de CO2 en l'occurrence la Russie. Ces
données montrent que la croissance économique n'entraine pas
forcement une augmentation de rejets et qu'il existe une marge de progression
importante dans de nombreux pays, sans affecter le confort de vie des
habitants.
La politique de développement durable est
appliquée dans le cadre national qu'international. Sous l'optique
internationale, laquelle nous intéresse entant qu'internationaliste, les
acteurs n'épargnent pas la défense des intérêts
nationaux des Etats en définissant la politique étrangère,
celle-ci étant, selon le Professeur Mwayila Tshiyembe , «
l'effort d'une société nationale de contrôler son
environnement externe par la préservation des situations favorables et
la modification des situations défavorables »; donc la
projection soit pour la défense des intérêts, soit pour
essayer de maintenir ou d'étendre leur influence.
La résolution de problème du
réchauffement climatique implique les intérêts congolais
à base de ses forêts lesquelles interviennent en rescousse et
considérées comme espoir de l'humanité. C'est ainsi que
cet aspect s'ajoute dans d'autres qui interviennent directement dans le
réchauffement climatique comme l'émission de gaz à effet
de serre, l'ensemble des informations environnementales.
[22 ]
La stratégie de politique environnementale fut
instaurée au Sommet de la terre de Rio de Janeiro qui a identifié
trois piliers dans le développement durable d'où l'environnement,
le social et l'économie. La réponse des Etats se fait donc
aujourd'hui au travers des stratégies nationales.
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