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La république démocratique du Congo et le défi planétaire du réchauffement climatique. Responsabilités et opportunités conventionnelles internationales.


par Matthieu MUKENGERE NTAKALALWA
Université de Kinshasa - Diplôme d’Etudes Supérieures en Relations Internationales 2018
  

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B. Géopolitique des forêts

En ce qui concerne la géopolitique des forêts, les nations se divisent en s'affrontant dans ce fléau qui ronge l'humanité toute entière. Les uns sont pour à l'éradication des effets du réchauffement climatique et les autres argumentent le contraire.

En effet, la représentation de la RDC (54 à 59% des forêts de son territoire national) la qualifie d'un espace en éternelle menace pour les autres Etats n'ayant quasiment pas de réserves forestières. La RDC, située en Afrique centrale est donc parmi autant des facteurs puissants, une puissance forestière du monde.

Selon un rapport de 2003 du Programme des Nations Unies pour l'Environnement « PNUE », le réchauffement climatique pourrait entraîner des phénomènes de déstabilisation mondiale qui bouleverseraient les rapports géopolitiques entre les Etats, et augmenteraient les risques de guerres civiles dans le monde. Le réchauffement climatique et son influence sur les changements environnementaux, couplés à des facteurs politiques ou économiques, sont pris en compte dans l'étude d'éventuelles migrations forcées de population. Au niveau du concert des nations, il s'est déjà tenu des résolutions en ce qui concerne ce fléau, en l'occurrence celle du 3 Juin 2009 sur « les changements climatiques et leurs répercussions éventuelles sur la sécurité ».

Les prédictions du GIEC ont suscité le développement de nouvelles industries utilisant des techniques nouvelles telles que l'énergie solaire, les transports et automobiles fonctionnant partiellement ou totalement avec l'électricité, la séquestration du carbone, etc. Ces nouvelles techniques entrent en concurrence avec l'économie basée sur la forêt et provoquent des tensions politiques importantes et des conflits d'intérêts.

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Les autorités politiques sont aussi soumises à des fortes pressions et à des activités de lobbyings (pressions sociales sur un Gouvernement) contradictoires entre les diverses industries ayant un intérêt dans la gestion forestière et de réduction de réchauffement climatique.

Certaines industries tentent d'avancer l'argument du réchauffement climatique pour mettre en avant leurs activités. C'est le cas de l'industrie nucléaire qui évoque une production d'électricité « propre », c'est-à-dire sans émission de dioxyde de carbone, pour développer des centrales nucléaires Japonais. Les entreprises des secteurs forestiers ont parfois une position ambiguë. Tout en finançant des Organisations climatosceptiques, elles sponsorisent moins de gaz à effet de serre.

Les intérêts sur la gestion se diffèrent par catégorie des pays ; par exemple, les Etats-Unis émettent 25% des gaz à effet de serre, la Chine en émet le même pourcentage, mais représente un taux réduit d'émission si on ramène ce dernier au nombre d'habitats. Globalement, les pays les plus riches sont minoritaires en nombre d'habitants, mais ils émettent plus de gaz à effet de serre que ceux émergent et les pays les plus défavorisés. Néanmoins par ratio CO2/PIB/Habitant est très variable, certains pays développés sont relativement performants (Japon, France, Suisse, pays nordiques) et d'autres assez moyen (USA) alors que des pays beaucoup moins développés émettent en proportion beaucoup de CO2 en l'occurrence la Russie. Ces données montrent que la croissance économique n'entraine pas forcement une augmentation de rejets et qu'il existe une marge de progression importante dans de nombreux pays, sans affecter le confort de vie des habitants.

La politique de développement durable est appliquée dans le cadre national qu'international. Sous l'optique internationale, laquelle nous intéresse entant qu'internationaliste, les acteurs n'épargnent pas la défense des intérêts nationaux des Etats en définissant la politique étrangère, celle-ci étant, selon le Professeur Mwayila Tshiyembe , « l'effort d'une société nationale de contrôler son environnement externe par la préservation des situations favorables et la modification des situations défavorables »; donc la projection soit pour la défense des intérêts, soit pour essayer de maintenir ou d'étendre leur influence.

La résolution de problème du réchauffement climatique implique les intérêts congolais à base de ses forêts lesquelles interviennent en rescousse et considérées comme espoir de l'humanité. C'est ainsi que cet aspect s'ajoute dans d'autres qui interviennent directement dans le réchauffement climatique comme l'émission de gaz à effet de serre, l'ensemble des informations environnementales.

[22 ]

La stratégie de politique environnementale fut instaurée au Sommet de la terre de Rio de Janeiro qui a identifié trois piliers dans le développement durable d'où l'environnement, le social et l'économie. La réponse des Etats se fait donc aujourd'hui au travers des stratégies nationales.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore