Section 3. Opportunités
Les opportunités seraient les différentes
rencontres internationales qui se tiennent à travers le monde, avec la
participation de la RDC, et où la RDC même fait souvent objet des
débats du fait de ses atouts précités dans la
première section de ce chapitre.
Section 4. Menaces
Paragraphe 1er. Menaces sur les forêts ainsi que sur
les populations qui en dépendent
directement
L'avenir des forêts ainsi que celui des populations qui
en dépendent, en général et celles des pygmées, en
particulier est menacé. Les compagnies forestières qui
bénéficient d'un titre de coupe légale ou illégale
portent une responsabilité dans la dégradation des
écosystèmes encore intacts ; certaines de ces entreprises
possèdent des titres couvrant de vastes étendues depuis plus
d'une décennie, parfois dans des zones qui présentent une valeur
écologique inestimable. Même si l'exploitation devait se
dérouler dans le respect des règles, dans ces zones les
dégâts écologiques seraient considérables.
[251 ]
gestion adapté pour leurs titres respectifs comme le
veut bien le Code forestier et malheureusement tout ceci aux yeux de nos
décideurs politiques qui laissent ainsi les populations
forestières sans soutien notable face à ces multinationales qui
ravagent presque tout sur leur passage.
Ces entreprises prétendent contribuer positivement au
mieux-être des populations locales, elles affirment donner de l'emploi
aux populations locales, construire pour leurs employés, mais force est
de constater que toutes ces affirmations sont éloignées de la
réalité, les populations sont bel et bien employées mais
à des travaux insalubres et dangereux bafouant ainsi les
législations nationales et internationales en matières de
travail. Les « maisons » des ouvriers n'existent que de nom, ce sont
des huttes et parfois, si pas souvent, les efforts personnels de chaque
ménage.
Paragraphe 2. Les menaces des aires
protégées
En ce qui concerne les infrastructures, d'une façon
générale, seule les Aires Protégées
créées à l'époque coloniale (PNV, PNG et PNU, les
Domaines de chasse de Gangala-na-Bodio et de Maika-Penge) ont été
dotées d'infrastructures immobilières et de surveillance. Celles
qui n'ont pas été détruites par les guerres, sont
aujourd'hui vétustes. Les Aires Protégées établies
après l'indépendance, n'ont jamais été
dotées de ce type d'infrastructures, exception faite à la
Réserve de Faune à Okapis et du Parc National de Kahuzi-Biega.
Dans l'ensemble des Aires Protégées, l'équipement de
brousse, les matériels roulants et ceux d'ordonnancement ont
été pillés et font cruellement
défaut.265
Les menaces qui s'exercent sur ces Aires
Protégées et leurs zones tampons « ZT » respectives
sont nombreuses. Les plus importantes sont : le braconnage, l'occupation des
terres à l'intérieur des Aires Protégées par les
populations et les bandes armées, l'exploitation illégale des
minerais et l'exploitation forestière. A cela s'ajoutent d'autres
menaces telles que la pauvreté grandissantes, l'explosion
démographique, les effets des guerres et de l'instabilité
politique aussi bien en RDC, que dans certains pays voisins. Toutes ces menaces
ont eu des conséquences néfastes sur le statut des Aires
Protégées266.
265Musibono, E., « Les recherches du Sous-sol
en RDC : Etat des lieux » in Actes d'Atelier sur le système
Educatif et la mise en valeur des richesses naturelles de la RDC,
Kinshasa, du 6 au 8 novembre 2006, cité par Omeonga Onakudu, J. et alii,
Op.cit., pp.22-23 ;
266Idem, p.40.
Cependant, étant donné que cette gestion doit
être une affaire de tous, le Code place une obligation à ce
dernier d'impliquer les autres acteurs pour atteindre une gestion durable des
forêts
[252 ]
Bien qu'une grande partie de leur superficie soit encore
préservée, les études montrent que ces
écosystèmes forestiers d'Afrique centrale restent
confrontés à plusieurs menaces directes et indirectes,
constituant des risques élevés qui nécessitent une action
globale concertée pour les empêcher d'advenir.
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