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La république démocratique du Congo et le défi planétaire du réchauffement climatique. Responsabilités et opportunités conventionnelles internationales.


par Matthieu MUKENGERE NTAKALALWA
Université de Kinshasa - Diplôme d’Etudes Supérieures en Relations Internationales 2018
  

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Paragraphe 3. Difficultés spécifiques à la certification dans le bassin du Congo

Elles sont de nature liée aux contraintes propres au pays, à la prise en compte des aspects sociaux et, à l'évolution probable.

- Des contraintes propres au pays

La rénovation de Code forestier en 2002 a instauré l'obligation de procéder à des plans d'aménagement durable des forêts avant leur exploitation. Cette prescription d'aménagement forestier détaillé constitue le préalable à toute certification puisque celle-ci doit se plier aux réglementations nationales. Or, si ces réglementations forestières sont relatives, générant ainsi peu de discrétion, elles diffèrent largement de celles appliquées dans d'autres bassins comme le Brésil (exemple de la R.D.C sur la gestion forestière).

Ces difficultés s'expriment clairement quand il s'agit de déterminer des référentiels nationaux sur la base des systèmes internationaux de certification. A ce jour, aucun référentiel national n'a été établi au Congo. Les audits ne sont possibles que sur la base de référentiels développés spécifiquement par les bureaux accrédités à partir de référentiels internationaux ou sous régionaux.

- De la difficulté de prise en compte des aspects sociaux

L'attention portée aux exploitants dans les systèmes actuels de certification se constate avant tout par la place restreinte accordée aux considérations socio-économiques locales. Ainsi, comme on peut notamment le voir, dans l'application des cahiers des charges, il suffit de justifier d'une faible production de bois d'oeuvre pour qu'il soit libéré de toute obligation socio-économique vis-à-vis des populations rurales. Et pourtant, c'est précisément la réalisation de lettres « oeuvre sociales » qui constitue, aux yeux des communautés, un élément essentiel d'une gestion durable de la forêt.

La faible implication des communautés locales dans la définition et application des règles de gestion durable explique, sans doute partiellement, le nombre limité de forêts certifiées en RDC.

En simplifiant quelques-uns, on pourrait attribuer les difficultés d'implantation de la certification d'une part, aux caractéristiques particulières des plans d'aménagement, et d'autre part, à la stratégie d'implication locales des principaux systèmes de certification.

Les activités d'abattage des sociétés d'exploitation du bois sont tout sauf durables. Ces entreprises travaillent à un rythme effréné sans aucune planification à long terme, sans un plan de

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Sur le plan large, il serait indispensable de mieux préciser les rôles respectifs de l'Etat et des concessions forestières dans le développement de communautés locales. Pour mémoire, les redevances forestières ont été sensiblement relevées depuis quelques années et une partie de cette manne financière est, en principe, destinée à l'enjeu forestier pour le développement local. En pratique, relativement peu arrive au niveau des collectivités villageoises et celles-ci attendent des exploitations forestières. Le développement d'un pays n'est simplement dans le siècle présent l'affaire de la croissance économique, il est devenu le concours de plusieurs facteurs.

En RDC, pays aux diverses ressources nécessaires pouvant développer l'ensemble du pays, le secteur forestier n'est pas épargné de la liste de potentialités que compte cette puissance écologique. Bien que les forêts de la R.D.C soient très riches en biodiversité, beaucoup de leurs ressources ne sont pas complètement exploitées notamment les produits forestiers non ligneux « fruit, écorce, viande de brousse », produits pourtant essentiels pour la substance des populations dépendant de la forêt et ayant en plus de leur attrait économique ou alimentaire, une importance dans la quête du développement de la R.D.C.

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