WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La république démocratique du Congo et le défi planétaire du réchauffement climatique. Responsabilités et opportunités conventionnelles internationales.


par Matthieu MUKENGERE NTAKALALWA
Université de Kinshasa - Diplôme d’Etudes Supérieures en Relations Internationales 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3. Hypothèse

Toute notre cogitation tourne autour d'éléments suivants en guise de réponse provisoire :

La contribution de la RDC dans l'atténuation du réchauffement climatique au niveau international se justifierait par la participation de la RDC aux Conférences des Parties sur le changement climatique « COP », et autres Conférences de coopération multilatérale, plurilatérales, régionales et bilatérales, la signature et éventuelle ratification d'Accords ad hoc et ; la tenue, en RDC, des Conférences internationales sur la protection et la préservation de l'écosystème, le financement des projets congolais de développement durable (en l'occurrence l'investissement forestier) par les partenaires internationaux, les projets conjoints de dégazage des cours d'eaux contenant le gaz méthane « CH4 » et le dioxyde de carbone « CO2 », etc.

Au clair, à l'échelle internationale, il existe des tentatives de coordination entre des institutions environnementales comme le Comité de Coordination inter-Agences et la Commission pour le développement Soutenable, mais ces institutions sont très faibles pour intégrer de façon efficace, les trois dimensions du développement durable (économique, sociale et environnementale)14. De ce fait, au niveau mondial, plusieurs Conventions ont été assorties de grandes rencontres internationales sur l'environnement, dénommées les « Conventions de Rio ».

La toute première Conférence internationale sur l'environnement humain à Stockholm (sous l'égide des Nations Unies) remonte de 1972. Par contre, en 1983, il y a eu mise en place par les nations Unies d'une Commission Mondiale pour l'Environnement et le Développement «CMDE » présidé par le Premier-ministre Norvégien Brundtland.15

La République Démocratique du Congo s'est impliquée dans d'importantes initiatives dont la moindre n'est pas la « Charte mondiale de la nature » ; c'est le Président du Zaïre, à l'époque, Mobutu qui, en 1975 au cours de l'Assemblée Générale de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature « UICN » tenue cette année-là à Kinshasa, en lança l'idée pour la première fois comme un défi sur le modèle de la DUDH. L'UICN mit en place un projet de cette charte. La RDC a ainsi recouru aux Conventions et Accords internationaux. Parmi ces conventions, il y en a qui imposent des obligations contraignantes et il y en a d'autres qui ne lient

14 Bauer et alii, Administering International Gouvernance: What Role for Treaty Secretariats? Global Governance Working Paper, n°29, Amsterdam, The Global Governance Project, 2006 cité par Aksanti Ciribuka,D., Op.cit., pp34-35.

15 Jean-Berckmans Muhigwa, B., Cours d'Ecologie de Développement, Tronc Commun, ISDR Bukavu, 2015-2016, pp.6-7 Inédit.

[ 11 ]

pas les parties. Dans le cadre de l'environnement, plusieurs Conventions et Accords internationaux ont été signés. Ex : la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination, du 26 Mars 198916.

Il est question de voir comment les diplomates congolais défendent les intérêts de la République Démocratique du Congo dans les différentes négociations sur le changement climatique17. A l'actif du Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature, Eaux et Forêts, peuvent être mises au crédit, les participations aux différentes réunions internationales où les questions concernant les forêts congolaises sont largement débattues, tout ceci en collaboration et en concertation avec les autres Ministères dont les attributions peuvent avoir une incidence sur le secteur forestier18.

Sur le plan national, il s'agit de la mise en place d'un cadre institutionnel de la gestion forestière, des structures et autres stratégies nationales, la tenue des Conférences et ateliers et autres actions. En effet, la mise en place d'un arsenal juridique plus performant tel que le texte de la loi cadre sur l'environnement qui a été promulguée19, la loi sur la conservation de la nature, et la loi sur l'eau.

Le cadre institutionnel de gestion des forêts est fait des structures instituées par le Code forestier notamment le Cadre forestier, le Conseil consultatif national et provinciaux et le Fonds Forestier National « FFN », mais aussi des structures qui ont existé bien avant la promulgation du Code forestier, à savoir le Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable; le Secrétariat Général à l'Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable, la Direction de la Gestion Forestière « D.G.F. » , le Service National de Reboisement « S.N.R. », le Fonds de Reconstitution du Capital Forestier « F.R.C.F. », le Centre de Promotion du Bois « C.P.B., le Service Permanent d'Inventaire et d'Aménagement Forestier « S.P.I.A.F », le Centre d'Application des Techniques Energie-Bois « C.A.T.E.B ». En matière de conservation, le Département de l'Environnement, Conservation de la Nature et du Tourisme gère les aires protégées ainsi que l'Institut National pour la Conservation de la Nature « INCN » qui devint en 1975 l'Institut zaïrois pour la Conservation de la Nature « IZCN », puis l'Institut

16Bukasa Lufuluabo, D., Op.cit.

17Omeonga Onakudu, J. et alii, Introduction aux questions fondamentales de l'environnement, texte destiné au public non initié, G1 RI, UNIKIN, 2016-2017, p.64, Inédit.

18 CAMV, Le Forestier 8, Les parties prenantes dans : le processus de réforme forestière en RD Congo, Cas des peuples autochtones : participation effective ou figurantes, Bukavu, s.e. 2010, p.31.

19Il s'agit de la Loi n°11/2009 du 09 Juillet 20011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement.

[ 12 ]

congolais pour la Conservation de la Nature « ICCN ». L'Institut des Jardins Zoologiques et Botaniques du Congo « IJZBC » est quant à lui chargé de la conservation ex situ.

Mais au-dessus de la Loi 001/2002 du 20 Août portant Code forestier, se trouve la Constitution, loi fondamentale du pays.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway