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La république démocratique du Congo et le défi planétaire du réchauffement climatique. Responsabilités et opportunités conventionnelles internationales.


par Matthieu MUKENGERE NTAKALALWA
Université de Kinshasa - Diplôme d’Etudes Supérieures en Relations Internationales 2018
  

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U. COP23 fin 2017 à Bonn

La Conférence de Bonn de 2017 sur le climat est une Conférence sur le réchauffement climatique qui a lieu à Bonn du 6 au 17 Novembre 2017. Elle est la 23ème des Conférences annuelles (COP23) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. La COP23, organisée par les îles Fidji (mais tenue exceptionnellement à Bonn pour des raisons logistiques), se déroule du 6 Novembre 2017 au 17 novembre 2017, non loin du campus des Nations unies et du parc Rheinaue (de).

? Objectif

D'après les Accords sur le climat, décidés à Paris en 2015, tous les signataires se sont engagés à limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius. Toutefois, aucune réglementation concrète n'a été arrêtée pour l'atteinte de cet objectif. La COP 23 a pour mission de travailler à des propositions de textes, conduisant à l'élaboration de ces règles. Selon les déclarations du Ministère de l'Environnement français, « des décisions déterminantes ne sont pas

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à attendre cette année ». Le recueil de règles doit être publié lors de la prochaine conférence sur le climat à Katowice (Pologne), en automne 2018.

? Le Sommet climatique de Bonn, un pas en avant dans la mise en oeuvre de l'Accord de Paris

La COP23 était la seconde Conférence des Parties depuis l'Accord de Paris, conclu fin 2015. Elle démarrait dans des circonstances assez particulières, après l'annonce du retrait des Etats-Unis à l'Accord de Paris et les événements extrêmes qui ont frappé de plein fouets de nombreux pays développés comme en développement. La COP23 n'est qu'une étape intermédiaire dans un processus studieux qui doit traduire les ambitions politiques de l'Accord de Paris « COP21 » en un manuel d'application technique détaillé. Cette phase de mise en oeuvre doit être terminée d'ici fin 2018, lors de la COP 24 en Pologne.

Le sommet de Bonn a remporté certains succès sur les terrains suivants :

? L'opérationnalisation de l'Accord de Paris

Des progrès ont été accomplis en vue de finaliser, en 2018, à la COP24 à Katowice (Pologne), le manuel d'opération de Paris (le « Paris rulebook »), qui établit les règles et les processus techniques liés à l'Accord de Paris.

A Bonn, les parties ont discuté de tous les éléments : atténuation, adaptation aux changements climatiques, système de transparence renforcé pour l'action et le soutien, mécanisme d'ambition (`Global Stocktake'), mécanisme pour la promotion de l'observation et de la mise en oeuvre, mécanismes de marché, ...

Les progrès ont plus concerné le niveau d'ambition et le mécanisme d'observation que l'atténuation. Les résultats de toutes les discussions ont été enregistrés dans des notes informelles des facilitateurs, qui devront former la base pour les futures négociations en 2018.

? La finalisation des modalités de mise en oeuvre du « Talanoa Dialogue »

Les modalités de ce dialogue facilitatif, qui a été rebaptisé « Talanoa Dialogue », faisant référence à une pratique traditionnelle de réconciliation dans les villages Fidjiens, ont, elles, été finalisées à Bonn. Ce dialogue se déroulera en 2018 et vise à "faire le point" sur l'action climatique

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(par rapport aux objectifs de 2°C et de 1,5°C). Cet important exercice marque le début du premier cycle quinquennal d'augmentation de l'ambition, et doit donner un apport aux prochaines soumissions de plans climats nationaux (appelés NDCs - Nationally Determined Contributions) prévues en 2020 et en rehausser l'ambition.

Concrètement, il s'agira donc de se poser les questions "Où sommes-nous ?", "Où voulons-nous aller ?" et "Comment y arriverons-nous ?" en se basant notamment sur la meilleure science disponible (en particulier le rapport du GIEC sur les 1,5°C, prévu en Octobre 2018) et sur les interventions des parties prenantes pertinentes.

? Décisions opérationnelles

Plusieurs décisions opérationnelles importantes ont également été prises lors de ces deux semaines de Conférence, telles que la mise en oeuvre d'un plan d'action sur le genre, l'opérationnalisation de la Plateforme pour les communautés locales et les peuples autochtones et la mise sur pied d'un dialogue technique sur le rôle de l'agriculture dans le changement climatique.

? Le financement

Dans le contexte des négociations climatiques internationales, le financement climatique est toujours un sujet assez politisé et sensible. À la demande des pays en développement, la COP 23 a reconfirmé que le Fond d'Adaptation servira sous l'Accord de Paris, après la prise de certaines décisions nécessaires fin 2018.

Les pays se sont également mis d'accord pour discuter plus profondément de l'engagement des pays développés à communiquer tous les deux ans des informations quantitatives et qualitatives à titre indicatif sur les montants prévus des ressources financières publiques à accorder aux pays en développement.

A Bonn, la Belgique a annoncé une contribution de 18 million d'euros au Fonds pour les Pays les Moins Avancés et de 4 million d'euros au Fonds d'Adaptation en 2017, et déjà 11 millions et 4 millions respectivement à ces 2 fonds en 2018, comme éléments significatifs d'un effort plus large de financement.

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? L'alliance « Powering Past Coal »

Enfin, il est important de noter qu'un groupe de plus de 25 pays et organisations (dont la Belgique) a profité de la COP pour marquer le début de l'alliance « Powering Past Coal », qui vise à signaler aux citoyens, aux investisseurs et aux Etats que l'ère du charbon est derrière nous. Il s'agit d'un message politique important, notamment en raison de l'impact de ce type d'énergie sur le réchauffement climatique et au vu des positions adoptées par l'administration Trump.

Pour la Belgique, la signature de cette déclaration signifie qu'il n'y a pas de marche arrière possible en termes de sortie du charbon, déjà acquise dans notre pays, ni au niveau national, ni dans les investissements dans d'autres pays162.

? Préparation de la ROC pour la COP23

Une équipe de 100 personnes issues des diverses institutions, dont la Société Civile et le secteur privé a été mise en place pour préparer la participation réussie de la RDC à la COP 23. Tirant les leçons du passé où la représentation du pays dans les grandes messes climatiques internationales, était déstructurée, un Arrêté du Ministre de l'Environnement et Développement Durable installe depuis le 09 Septembre un Comité préparatoire chargé d'organiser la participation du pays à la cop23 à Bonn.

C'est ce qu'a déclaré Tosi Mpanu Mpanu, point focal de la Convention-cadre des Nations-Unies pour le changement climatique et négociateur en chef de la RDC. Se confiant à la presse ce Vendredi 15 Septembre, Tosi Mpanu Mpanu a indiqué que parmi les 100 membres qui constituent cette réflexion, il y a une structure de TASK-FORCE appelée à répondre au besoin manifesté lors des COP, de renforcer l'équipe des négociateurs et de coordonner la logistique, la communication et l'action diplomatique.

162 http://www.climat.be/fr-be/politiques/politique-internationale/conferences-climatiques/2017-cop-23-bonn consulté Samedi, le 17 Mars à 12h35'.

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Ce potentiel forestier immense du pays, pour ne pas le citer, le plébiscite à la tête des organisations régionales et internationales sectorielles. C'est le cas de la coalition de 52 pays dont la RDC assure la présidence pour deux ans, a révélé Tosi Mpanu Mpanu, par ailleurs Président élu de cette coalition (Rainforest coalition).

« C'est une opportunité et un gage de confiance engrangée grâce aux visions rectilignes du pays, notamment dans le cadre du programme de réduction des effets dus à la déforestation et à la dégradation REDD+. Le pays s'apprête dans ce cadre précis à déposer une requête ambitieuse de 200 à 300 millions de dollars pour que le fonds vert finance l'action de lutte contre la déforestation », a-t-il soutenu.

75% des émissions de gaz à effet de serre proviennent essentiellement de déforestation, des pratiques d'agriculture sur brulis et des besoins en énergie. Tout effort qui viserait à produire de l'énergie participe, à l'inverse à la création des richesses et à la réduction de la pauvreté, a souligné le négociateur congolais, qui a appelé au civisme écologique ou environnemental, au tri des déchets ménagers et à tourner le dos à cette conception de l'État qui fait tout. Ceci épargnerait la ville du carcan des obélisque insalubres dans lequel elle tend à se renfermer163.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault