RÉSUME
V
Les matières premières du sol camerounais font
de lui l'un des États les plus riches d'Afrique centrale et par
conséquent, source d'attraction des entreprises internationales qui par
la création voire de leurs bureaux ou filiales, s'implantent sur le
territoire camerounais afin d'exploiter ces matières premières
sources de richesse camerounaise. En effectuant des transactions ou
opérations avec leurs entreprises mères situées hors du
Cameroun, donnant lieu au paiement d'un prix. Lors de l'imposition de ces
filiales internationales implantées au Cameroun, elles opèrent
quelques fois des choix sur leurs transactions avec leurs entreprises
mères situées à l'étranger qui faussent leur
montant ou base d'imposition. Et par conséquent, les recettes fiscales
camerounaises, aussi son PIB. Cela en vue de transférer de
manière illicite les bénéfices réalisés par
ces filiales camerounaises soit à leur entreprise mère
située à l'étranger soit vers des Etats à
fiscalité privilégié, par le phénomène
d'évasion fiscale internationale.
Les prix de transfert mettent en jeu autant d'argent que
n'importe quelle autre matière fiscale et posent une
problématique relative à la fixation, à l'analyse, et
à l'ajustement des prix pratiqués intra-groupe. Rendant complexe
leur appréhension par les différentes administrations fiscales
non seulement des Etats développés, mais également des
Etats en voie de développement. D'où l'intervention de l'OCDE qui
pose des normes internationales en occurrence le principe de pleine concurrence
sur lesquelles pourront se baser ces administrations fiscales et leurs Etats
qu'elles soient membres ou non à la convention, pour fixer leurs
règles qu'elles devront appliquer à ces prix de transfert. Afin
de limiter leur pratique irrégulière par ces entreprises
intra-groupes. Ce qui se caractérise par l'adhésion du Cameroun
à la convention OCDE en 2017, afin de s'approprier ces règles que
préconise l'OCDE dans son droit interne par le législateur et la
doctrine fiscales camerounaise.
Lors de la mise en pratique de ces règles,
l'administration fiscale camerounaise par ses agents, procède à
un contrôle sur l'anormalité de ces prix de transfert par rapport
à la norme internationale en occurrence, le principe de pleine
concurrence que préconise l'OCDE. Ce contrôle sur
l'anormalité de ces prix n'est pas un exercice aussi facile pour ces
agents, car ils sont quelques fois confrontés à des
difficultés résultants des acteurs concernés par les prix
de transfert c'est-à-dire le Cameroun et les filiales camerounaises qui
sont sous dépendance ou contrôle d'entreprises situées hors
de Cameroun. Rendant complexe ce contrôle et entraînant de ce fait,
des conséquences tant sur l'économie camerounaise par le
phénomène d'évasion fiscale internationale, que sur les
résultats réalisés par ces filiales camerounaises.
D'où la formulation d'autres mesures en plus de celles
déjà faites par le Cameroun, pour une fiscalisation plus
efficiente et pratique plus régulière desdits prix de transfert
sur son territoire.
ABSTRACT
vi
richer in Central Africa and therefore, a source of attraction
for international companies which, by creating or even establishing their
offices or subsidiaries, set up in Cameroon in order to exploit these raw
materials, sources of Cameroonian wealth, by effectively carrying out
transactions or operations with their parent companies located outside
Cameroon, giving rise to transfer prices. When taxing these international
subsidiaries located in Cameroon, they sometimes make choices during
transactions with their parent companies located abroad which indeed distort
the amount or tax base of these related companies, as well as the Cameroon's
tax revenue, also its GDP. This in order to illicitly transfer the profits made
by these Cameroonian subsidiaries either to their parent company located abroad
or to countries with privileged taxation, in effect causing international tax
evasion.
Indeed, transfer prices involve as much money as any other tax
matter and pose a problem relating to the fixing, analysis, and adjustment of
intra-group prices, making their apprehension complex. by the various tax
administrations not only of developed States, but also of developing States.
Hence the intervention of the OECD, which indeed sets international standards,
in this case the principle of arm's length competition on which these tax
administrations and their States, whether or not they are members of the
convention, can be based to set their rules. that they will have to apply to
these transfer prices in order to limit their irregular practice by these
intra-group companies. Hence Cameroon's accession to the OECD convention in
2017 in order to appropriate these rules advocated by the OECD in its domestic
law by the legislator and Cameroonian tax doctrine.
When these rules are put into practice, the Cameroonian tax
administration by these agents, indeed carries out a control on the abnormality
of these transfer prices compared to the international standard, that is to say
the principle of full competition advocated by the OECD. This control over the
abnormality of these prices is not such an easy exercise for these agents,
because they are sometimes confronted with difficulties resulting from the
actors concerned by the transfer prices, that is to say Cameroon and the
Cameroonian subsidiaries which are dependent or under the control of companies
located outside Cameroon, making this control complex and thereby having
consequences both on the Cameroonian economy and on the results achieved by
these Cameroonian subsidiaries.
Prospects for more efficient taxation of transfer prices are
in fact offered to those players concerned by these transfer prices.
|