1.2. Formation : Pour l'appropriation
Dans ce projet de changement vers la digitalisation de la
formation, au sein d'un organisme de formation attaché à ses
pratiques traditionnelles, nous attendons des formateurs qu'ils renouvellent
leurs pratiques pédagogiques et qu'ils développent leur culture
du digital. Si bien que la fonction première de ces organismes, est la
formation, il
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faudrait que les collaborateurs eux-mêmes puissent y
être formés. En effet, pour se situer à l'ère du
digital, ces derniers jouent le rôle principal dans l'appropriation de
cette nouvelle culture. Cela sous-entend, de revoir leurs pratiques et leurs
méthodes pédagogiques en tirant profit des nouvelles
potentialités qui s'offrent à eux. En effet, de nombreux
dispositifs apparaissent dans le domaine de la formation parvenant à
former un plus grand nombre d'apprenants dans des délais plus courts,
par des modalités distinctes (présentiel, mixte, distanciel).
La première préconisation passe par la
formation des formateurs. En outre, il faut prendre en compte les
spécificités individuelles, les attentes et les besoins de chacun
pour que la formation apporte ses bienfaits. L'idée est d'organiser des
ateliers de formation par niveau de maitrise et de connaissance de ces outils
digitaux. Cela permettra d'adopter plus aisément ces changements dans la
lutte des contraintes.
Les communautés professionnelles sont des groupes de
formateur du même domaine d'activité. La mise en place des
échanges au sein de ces communautés permet d'échanger sur
les pratiques professionnelles, sur l'intégration des dispositifs
digitaux, et sur les problèmes rencontrés et les solutions qui
peuvent y être apportées.
La deuxième préconisation est, par le biais des
ateliers de formation par niveau, de classer les formateurs dans des
communautés professionnelles, pour qu'ils puissent faire part de leur
état d'avancement face à l'usage des outils digitaux. Cette
communauté a pour intérêt de créer un réel
groupe de soutien, de partage et de supports. En effet, les membres pourront
trouver des solutions ensemble aux problèmes rencontrés, se
soutenir mutuellement, et se partager des supports et des méthodes
profitables pour tous.
1.3. Accompagnement pour l'intégration durable
La transformation digitale s'opère par
l'accompagnement des collaborateurs dans l'intégration de cette nouvelle
culture. En ce qui concerne les formateurs, le service support est les
ingénieurs de formation régionaux. Ces derniers s'occupent du
déploiement, de l'accompagnement et de la formation des formateurs sur
les outils digitaux. Étant dans un
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organisme de formation où les entrants et les sortants
sont récurrents, il est souhaitable que les conceptions techniques et
organisationnelles pour les nouveaux arrivants soient réalisées
en amont de leur action de formation. C'est pourquoi, les ingénieurs de
formation devront effectuer des vérifications par rapport à
l'environnement de travail, les dates de formation et le fonctionnement des
outils.
L'accompagnement se réalisera en aval des formations
pour les formateurs de l'organisme. Cela permet de procéder à une
vérification de la mise en pratique des savoirs institués dans
les règles de l'art. Nous pensons qu'on ne peut pas parler de
résistance au changement, dès lors que derrière chaque
réaction il y'a une raison valable. Sachant que la subjectivité
est prédominante dans l'acte, ce dispositif sera axé vers
l'individualisation, centré sur les besoins spécifiques de
chacun.
La première préconisation est orientée
vers un accompagnement individuel des formateurs pour qu'ils puissent
intégrer durablement cette nouvelle culture du digital.
L'ingénieur de formation doit être bienveillant, facilitateur et
à l'écoute de ses collaborateurs pour que le formateur puisse
donner du sens à son activité renormalisé.
Le processus d'accompagnement des formateurs doit passer par
un service de support qui se déplace dans les centres, une
disponibilité pour répondre aux questionnements et apporter les
solutions adaptées aux besoins. Étant donné du flux
important des formateurs, il pourrait être envisageable de mettre en
place des formateurs comme référents dans chaque centre qui
pourrait soutenir leurs collègues en cas de non-disponibilité des
ingénieurs.
La deuxième préconisation est donc
l'accompagnement des formateurs par des formateurs-référents dans
chacun des centres. L'avantage de ces référents est qu'ils
connaissent profondément l'activité et pourront faire part de
leurs expériences et de leurs pratiques. De plus, la proximité du
terrain sera favorable pour rendre un service en temps réel.
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