5.1.3. Le changement e-learning, en lien avec la
didactique professionnelle
Les années 1970-1990 sont marquées par la
compétition du capitalisme et l'apparition de nouveaux dispositifs
informatiques au gré des méthodes pédagogiques à
adopter dans le cadre de la formation. Avec l'avènement du digital, des
stratégies d'apprentissage ont été élaborées
dans les entreprises et exigés par la globalisation, et bien sûr
la formation n'échappe pas à la règle.
L'exigence de s'adapter à ces nouvelles pratiques
conduit à mettre en oeuvre des projets de changement dont la
nécessité pour les organismes de formation était de revoir
leur organisation pédagogique (A.Gonzalez et al., 2019). Ainsi, les
formateurs ont été les premiers à être ciblé
par ces mutations, avec quelques fois, la contrainte de devoir se former seul
devant son poste informatique. Cette nouvelle organisation venait bouleverser
les paradigmes traditionnels de la relation entre formateur et apprenant.
Nous nous appuyons sur la didactique professionnelle et sur le
lien qu'elle établit entre savoir et transmission : la transmission
étant « une catégorie de personnes qui apprend à
savoir et une autre qui forme au savoir ».
Nous avons longtemps eu l'image du formateur et de l'apprenant
obéissant aux trois unités de temps, de lieu et d'action. Les
technologies de l'information et de la communication viennent alors bousculer
ce cadre par l'apparition des nouvelles modalités de formation reposant
sur le présentiel, le distanciel ou alternant les moments de
regroupement avec les moments d'autoformation des apprenants. Ces changements
touchent fortement les formateurs, leurs pratiques et leur vie professionnelle.
Il reste à l'initiative du formateur de « gérer ces
changements et de les intégrer dans leur processus d'apprentissage
» (L.Sauvé et al., 2004). Dans le cadre de la pédagogie
adoptée en formation, comme le souligne C.Depover et L.Marchand (2002),
« c'est la pédagogie qu'il faut d'abord réinventer en
s'appuyant sur les possibilités nouvelles offertes par les technologies
».
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Dans la conduite du projet de changement, il faut donc porter
une attention sur « l'amélioration de la qualité de
l'apprentissage » en tirant parti des moyens que les nouvelles
technologies offrent aux collaborateurs pour qu'ils puissent s'acculturer ces
nouvelles pratiques, découvrir leurs potentialités et prendre
conscience du marché d'aujourd'hui et de demain (E Metais-Wiersch,
D.Autissier,2016). Nous partons du même constat que C.Depover et
L.Marchand (2002), il faut envisager ces moyens en combinant « les outils
technologiques avec l'intervention des humains pour atteindre
l'efficacité de cette action de formation ». Et, c'est une fois que
les formateurs auront conscience des enjeux, de l'utilité et
s'initieront à l'utilisation de ces nouveaux outils qu'ils s'en
serviront sans crainte.
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