CHAPITRE IV - CARACTÉRISATION DES VARIABLES
Notre étude postule une relation entre deux variables :
les styles de coping (variable indépendante) et le niveau de stress
scolaire (variable dépendante). La compréhension du lien entre
ces variables requière auparavant leur caractérisation. Il s'agit
de définir le sens attribué à ces variables dans notre
étude.
1- Les styles de coping
Le coping selon Lazarus et Folkman (1984) est l'ensemble des
efforts cognitifs et comportementaux utilisés pour maîtriser,
réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui
menacent ou dépassent les ressources d'un individu. Il s'agit d'un
concept multidimensionnel que Frydenberg et Lewis (1993) définissent
comme étant l'ensemble des réponses (pensées,
émotions et comportements) émises par un individu pour faire face
à des situations problématiques de la vie quotidienne ou à
des événements particuliers. En d'autres termes, le coping est le
type d'effort ou de réponse que produit un individu face à une
situation difficile.
Cette réponse présente deux dimensions : elle
peut être de nature cognitive ou de nature comportementale. Le coping
cognitif (pensées, émotions), vise le monde interne de l'individu
pour réduire et maitriser ses conflits intérieurs : il
s'opère à travers la signification donnée aux
évènements ainsi que la modification des états
émotionnels. Le coping de nature comportementale, fait
référence à des actions visant à modifier la
situation problématique.
Cependant, tout le monde ne réagit pas de la même
façon devant une situation ou une contrainte. La variable « style
de coping » est qualitative et présente dix-neuf stratégies
au total. Elles sont regroupées en trois modalités ou styles
d'ajustement qu'une personne a l'habitude de mobiliser pour gérer une
situation aversive : le style non-productif et le style référence
aux autres, le style productif.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
La fréquence d'utilisation des stratégies de
coping représentent les indicateurs du style préférentiel
de l'individu, dans sa manière d'aborder les difficultés de la
vie quotidienne.
1.1 Le style non-productif
Le style « non productif » quant à lui,
comprend des stratégies présentées comme
dysfonctionnelles, c'est-à-dire inopérante pour s'adapter
à la situation de stress vécue (Frydenberg, 2004). Le coping non
productif tend à éviter le problème, ce qui renvoie
à une incapacité de faire face directement ou
immédiatement à celui-ci. Il est composé de 9
stratégies :
S'inquiéter : être
préoccupé face à l'avenir en général ou de
son bonheur futur.
Adopter une pensée magique :
espérer que les problèmes finiront par se régler par
eux-mêmes ou par "miracle".
Ne rien faire : ne rien entreprendre pour
résoudre le problème, être incapable de résoudre le
problème. L'individu se désengage de la situation.
Faire baisser la tension : essayer de se
sentir mieux en faisant quelque chose qui diminuera la tension (ex: pleurer,
crier, consommer de l'alcool, etc.).
Ignorer le problème : essayer de
refouler le problème ou le nier, se résigner en acceptant
l'impossibilité de résoudre le problème.
S'accuser, se blâmer : se sentir
coupable de la situation et s'en attribuer la responsabilité,
s'auto-critiquer, se lamenter.
Garder pour soi : s'éloigner des
autres et faire en sorte qu'ils ignorent tout de la situation.
Se soucier de ses liens d'appartenance :
être préoccupé par ses relations interpersonnelles,
particulièrement, les impressions que les autres ont de soi.
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Éprouver des malaises physiques :
développer des symptômes psychosomatiques.
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