CONCLUSION
In fine, Le monde est en pleine ébullition. Le passage
du physique au virtuel est constant et se fait ressentir à tout niveau.
Cette métamorphose ne laisse rien sur son passage. Le recul, le doute
voire la crainte ne sont pas les attitudes appropriées car cette
implémentation n'offre d'autres choix aux opérateurs que de s'y
mettre. Ainsi les dirigeants des États devront comprendre et s'adapter
désormais à la vitesse que la vie engage. La maîtrise et la
fouille dans la cryptographie a fini par donner au monde une technologie
capable non seulement de faciliter les transactions monétaires de pair
à pair -cryptomonnaies comme système de paiement- sans passer par
les institutions intermédiaires, mais aussi de permettre les
échanges des biens et faciliter la tenue des comptes. Le vide juridique
n'a pas facilité la crainte des opérateurs comme on l'aurait
voulu certains sons des cloches demontrés dans les
précédentes lignes ; l'attractivité est jusqu'ici
énorme comme le témoigne les chiffres « En novembre
2021, les actifs numériques (...) ont atteint une capitalisation
boursière combinée de 3 000 milliards de dollars, contre environ
14 milliards de dollars début novembre 2016.Les Autorités
monétaires du monde entier explorent également, et dans certains
cas, mettent déjà en place, des monnaies numériques de
Banques centrales (MNBC). »
Le cas des USA, dans la nuit du 9 au 10 mars (heure de
France), la Maison Blanche a publié le décret
de Joe Biden sur Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies. Ce dernier est
intitulé « Ordre exécutif visant à garantir
un développement responsable des actifs
numériques ».
Premier constat, le texte sait reconnaitre l'incroyable
croissance du secteur crypto, ainsi que l'attractivité de ces
technologies pour les Banquiers centraux de la planète.
Le « développement et l'adoption
croissante » de Bitcoin et ses semblables forcent les
États-Unis à s'adapter. Le pays veut en effet, par ce
décret, embrasser ces technologies pour conserver et renforcer
sa compétivité. Il en va de même pour le
développement « dans la plus grande
urgence » d'une MNBC, autrement dit, du dollar
numérique. Si l'espace américain a balayé le doute qui
planait sur lui le 10 mars. L'heure de la position Européenne est
tombée le 14 mars date du vote de l'amédement mortel de bitcoin
et cryptosphere.
Non, et non ! Entre fin février et début mars
2022, le secteur des crypto-actifs et ses soutiens au Parlement européen
avaient déjà réussi une première fois à
faire retirer un amendement très problématique de la Loi MiCA.
Les mécanismes de consensus de cryptomonnaies jugés « non
durables » - comprendre la Preuve de travail - auraient été
condamnés à n'être utilisés qu'à «
petite échelle ». Autrement dit, cela aurait tué Bitcoin et
sa vocation planétaire et universelle.
Cela était sans compter sur la motivation des assassins
du consensus par minage de cryptomonnaies. Toujours sous le prétexte
écologique de changement climatique, un nouvel amendement a
été ajouté à la dernière minute le vendredi
11 mars, pour un vote prévu ce lundi 14 mars 2022.
Un peu plus « subtil », ce second amendement ne
parlait plus directement de la Preuve de travail, mais revenait
également au même bannissement de facto de Bitcoin avec des
notions de respect de normes environnementales pour les actifs
numériques :« (...) les cryptomonnaies sont soumises à des
normes minimales de durabilité environnementale, en ce qui concerne leur
mécanisme de consensus utilisé pour valider les transactions.
»
Le verdict est donc tombé lors d'une réunion et
d'un vote de la Commission des affaires économiques et monétaires
(ECON) du Parlement européen ce lundi 14 mars.
Comme le rapporte notamment Patrick Hansen, du projet
Unstoppable Finance, l'amendement -prevu a l'article 61 de la loi mica
d'interdire l'exploitation de cryptomonnaies «?non durables?»,
c'est-à-dire celles utilisant le minage par la preuve de travail (Proof
of Work), pratique ayant un impact négatif sur l'environnement.
L'adoption de cet article aurait ainsi pour conséquence d'interdire la
plupart des cryptomonnaies principales du marché, comme le Bitcoin ou
l'Ethereum- a été rejeté par une majorité de
parlementaires, avec 32 voix contre la modification, et 24 voix pour.
Une avocate soutenait cette option,»les
négociations relatives au règlement européen sur les
marchés de crypto-actifs, connu sous le nom « MiCA »
(l'acronyme anglais), sont l'occasion de dresser le portrait de ces nouveaux
actifs et de leur impact au sein de l'Union européenne. Enjeux de
souveraineté, d'attractivité et de compétitivité :
est-ce le début d'une nouvelle ère pour la zone euro ?»
Peindre ce tableau des grandes puissances économiques
mondiales est au niveau de ce travail, considéré comme miroir
pour démontrer l'essor des cryptomonnaies dans les ordres juridiques et
ainsi faire imaginer aux lecteurs et autorités africaines, congolaises
en occurences, le sort futur de ces technologies dont le son retenti du haut
des cieux.
Les cryptomonnaies peuvent renforcer l'interconnexion, l'acces
aux services financiers et assurer les developpement des societés que le
reseau actuel des banques n'a pas su desenclavé. Nous l'avons
souligné au long de ce travail. Cette technologie s'est crée au
fil du temps un mécanisme propre à elle, a l'absence d'une
admission dans la bourse des valeurs mobilieres traditionnelles, pouvant lui
permettre de s'echanger et d'etre evalué au quotidien. Notre attentisme
ne nous mene qu'en peril.
Il faut noter que le risque dans cet arène est un en
jeu majeur à protéger par toute tentative de régulation de
ces actifs, neamoins le tenir pour argument afin d'écarter et bloquer le
chemin a ce nouvel investissement serait un abus et pris pour nul. Parce que
les affaires dans leurs généralités sont toujours
accompagnées d'un taux de risque que le législateur ne peut
enlever un risqué, mais peut l'éviter tout en mettant des
mésures d'encadrement.
Le temps de la régulation est venu, et avec lui celui
de l'incertitude autour de la nature méritée des
cryptomonnaies.
Il y a donc lieu de réfléchir tant pour les
juristes que les Autorités compétentes, pour arriver à la
solution durable à la question de comment réguler et les
cryptomonnaies afin de leurs donner la place qu'il mérite. Compte tenu
du principe selon lequel le droit nait des faits sociaux. Et l'une de meilleure
solution est de créer une monnaie numérique de la Banque centrale
de cette manière les investisseurs et autres opérateurs n'auront
pas besoin de recourir aux inventions moins sécurisées des
privés qui ont un risque élevé de perte et de
volatilité.
|