2.2. Les différents types de fibres :
Les muscles sont principalement composés de trois types
de fibres. Les fibres de type I encore appelées fibres rouges ou fibres
lentes sont les fibres les plus endurantes, ce sont celles qui
développent le moins de force mais elles sont peu fatigables. Elles
fonctionnent sur un mode oxydatif, c'est-à-dire aérobie : elles
utilisent l'oxygène pour fabriquer leur énergie (ATP) et
nécessitent donc un muscle bien capillarisé.
Les fibres de type II également appelées fibres
blanches ou fibres rapides. Il en existe 2 types différents : les fibres
IIa et IIb. Ces deux types de fibres fonctionnent principalement sur un mode
anaérobie. Les fibres IIb sont celles qui développent le plus de
force mais sont les plus fatigables. Les fibres IIa sont intermédiaires
par rapport aux types I et IIb : elles sont relativement fatigables et
développent une force modérée.
Lors d'une contraction musculaire, les différents types
de fibres ne sont pas recrutés simultanément dès le
début de l'exercice. Leur recrutement se fait selon l'intensité
de la résistance avec un recrutement principal des fibres J pour une
intensité faible (jusqu'à 50% de la RM) auxquelles vont se
rajouter les fibres IIa (à partir de 50% de la RM) puis les fibres IIb
(au-delà de 80% de la RM). Cet ordre de recrutement est cependant
modifié lors d'une contraction intense explosive avec un recrutement
prioritaire des fibres IIb (Gain & al. 2003a).
Cette chronologie de recrutement est illustrée sur le schéma
suivant (figure 1).
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Figure 4 : Recrutement des différents types
de fibres en fonction de la charge imposée. (D'après Costill,
1980)
2.3. Les différents modes de contraction: 2.3.1.
Le travail isométrique:
La contraction isométrique est une contraction statique
ce qui implique que le développement de la force s'effectue
principalement dans la position angulaire de travail. Par conséquent
cette position doit être judicieusement choisie en lien avec
l'utilisation fonctionnelle du muscle, ou le renforcement isométrique
devra être effectué successivement à différentes
positions (Gain & al. 2001 ; Bellaud & al. 2003 ; Gain
& al. 2003a et 2003b).
Ce mode de contraction est favorable au développement
du volume musculaire (Gain et al. 2001 ; Bellaud & al. 2003 ;
Gain & al. 2003a ; Vanbiervliet et al. 2008) et il permet de
développer une force supérieure de 10% à la force maximale
concentrique (Gain & al., 2003a). Ses principaux
inconvénients sont qu'il diminue la capillarisation intramusculaire, il
est peu favorable à la vitesse de contraction (Gain &
al. 2001 ; Bellaud & al. 2003 ; Gain & al. 2003a) et ne
permet pas le développement de la coordination intra et intermusculaire
(Gain & al. 2001).
Finalement ce type de contraction semble peu fonctionnel et un
entraînement musculaire en mode isométrique est
répétitif et monotone pour le sujet (Bellaud &
al. 2003). Son utilisation doit être modérée
et couplée à d'autres modes de travail (Gain &
al. 2001).
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